La Condition Humaine
Documents Gratuits : La Condition Humaine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires’âme. L'enlèvement des armes est effectué par Katow et ses hommes. Le capitaliste français, Ferral, se met d’accord avec le chef de la police pour appuyer Chang-Kaï-Shek qui devrait se retourner contre ses alliés communistes.
Le lendemain, l'insurrection progresse et l’équipe de Tchen attaque les postes de garde gouvernementaux. Les combats sont très violents. L’insurrection est victorieuse, mais Tchang Kaï-chek exige des communistes qu'ils rendent les armes.
Kyo et Tchen se rendent à Han-K’eou pour plaider la cause des insurgés auprès de Vologuine, leur supérieur, qui, donne l’ordre de donner les armes. Ils en repartent résolus, Kyo à résister à Chang-Kaï-Shek par les armes et Tchen à assassiner le général.
A Shanghai la répression bat son plein. Impliqué dans l’affaire de la cargaison d’armes, Clappique doit quitter la ville. Tchen manque son premier attentat. Clappique essaye de prévenir Kyo que la police a décidé de l’arrêter. Cherchant en vain à prévenir ce dernier, il lui fixe rendez-vous. Kyo se rend avec sa femme, May, au rendez-vous de Clappique. Tchen fait une autre tentative. Geste vain car le général ne se trouve pas dans cette voiture.
Clappique n’est pas à l’heure et Kyo et May se font arrêtés. Kyo est jeté en prison, May libérée. La boutique d’Hemmelrich et sa famille ayant été détruites, il rejoint les autres militants : ils sont attaqués et battus par les soldats du Kouo-Min-Tang. Il parvient de justesse à s’échapper.
Kyo est jeté dans une prison répugnante. Il refuse de collaborer et rejoint ses camarades, qui attendent d’être brulés vifs. Il retrouve Katow, et évite le supplice en se suicidant à l’aide à de cyanure. Katow, lui, cède le sien, à deux jeunes chinois complètement terrorisés. Clappique fuit et parvient à monter sur un paquebot en partance pour la France.
Quelques mois plus tard, à Paris, Ferral ne parvient pas à sauver le Consortium qu’il dirigeait en Chine. A Kobe, au Japon, May retrouve Gisors, qui cherche maintenant la paix dans la méditation. May, malgré sa solitude, veut reprendre le combat révolutionnaire.
Analyse
Ce livre présente des intérêts dans plusieurs domaines de la pensée : le domaine littéraire, dans sa composition et son style, un intérêt historique/documentaire, de par le tableau qu’il dresse de la Chine et plus particulièrement de la révolution chinoise, un intérêt philosophique, la Condition humaine est une œuvre écrite par un écrivain politique, mais aussi moraliste et philosophe.
Intérêt littéraire
Point de vue :
- Objectif, comme au cinéma.
- Chaque scène point de vue d'un personnage donné. Ce caractère lié au thème central du livre : la solitude des pensées.
Focalisation : Elle change de séquence en séquence mais aussi, parfois, à l'intérieur
Malraux fait varier les tonalités et les modes narratifs
Style :
- Les phrases animées par une saccade et un tempo qui rendent la narration toujours vibrante, la pensée toujours vive.
- Cette intensité manifeste de façons variées.
- Style journalistique, souvent cinématographique
- Style lyrique pour rendre l’émotion tragique
- Style oratoire pour dégager les pensées des personnages
Les descriptions :
- vives, précises.
- Pas de descriptions complètes : il ne décrit pas l'objet, il le met en place dans le champ de l'action.
- Les portraits des personnages sont rapides, limités à quelques traits, de véritables caricatures.
- A la façon d'une caméra qu'il les suit, qu'il nous montre ce que perçoit leur regard.
- Un arrière-fond sonore ponctue lugubrement les grandes scènes
Malraux a harmonisé l’action, la description et l’étude psychologique.
Intérêt historique
- ‘’La condition humaine’’ tableau de la Chine et surtout de la révolution chinoise.
- celle-ci est la conséquence d’un des événements les plus importants du début du siècle : la révolution russe et la prise du pouvoir par les communistes, Katow, le communiste russe, le personnage qui fait le lien entre les deux événements.
- Le communisme est opposé au capitalisme de Ferral,
- Dans les deux camps, s'opposent la volonté et la fatalité.
- Le décalage entre la réalité et le roman : On peut le mesurer si l'on confronte le personnage de Kyo et le personnage célèbre Chou-En-Laï.
Tous deux jeunes révolutionnaires, de milieu bourgeois et de haute culture, formés au contact de l'Europe, décidés convertir leur idéologie en action.
Chou-En-Laï était chinoise tandis que Kyo, fils d'un français et d'une Japonaise, Chou-En-Laï a réussi à s'échapper lors de la répression de Shanghaï.
Paradoxalement, marxisme et capitalisme semblent d'accord pour régler le sort de Shanghaï
Connaissance des grandes idéologies du XXe siècle, une réflexion sur leur valeur.
Intérêt philosophique
Comme l’indique le titre, la condition humaine est le véritable sujet du livre. Les personnages sont enfermés dans leur être. Chacun a une vision subjective de sa pensée. La solitude est vécue par tous les personnages, et même les révolutionnaires réunis l'éprouvent. Et c'est enfermé dans cette solitude qu’ils vivent et meurent. L'existence de homme est absurde puisqu'elle mène à la mort qu'on attend dans l'angoisse. La mort apparaît sous différentes formes dans ce livre et chaque personnage est contraint de l’affronter. Pour essayer de ne pas penser à cette absurdité de l’existence, les personnages et plus généralement l'être humain cherche à se divertir : la drogue et la religion chez Gisors ; la mythomanie et le jeu chez Clappique ; la volonté de puissance de Ferral ; le terrorisme pour Tchen ; Pour Hemmelrich, la vie est un tel enfer que la mort est une délivrance ; Pour Kyo, la mort est un terme accepté ; Katow, au dessus de Kyo. Affirmant que l'être humain se définit par ce qu'il fait Malraux est proche de Sartre, de Simone de Beauvoir, et de Camus
Pour prouver mon raisonnement, j’ai recueilli quelques phrases pendant ma lecture :
• « La souffrance ne peut avoir de sens que quand elle ne mène pas à la mort, et elle y mène presque toujours. »
• « On peut tromper la vie longtemps, mais elle finit toujours par faire de nous ce pour quoi nous sommes faits »
• « cet animal qui sait qu'il doit mourir »
• « Un homme
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