La Promesse de l'Aube, Romain Gary
Commentaire de texte : La Promesse de l'Aube, Romain Gary. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar laulaudes • 17 Décembre 2020 • Commentaire de texte • 1 053 Mots (5 Pages) • 3 443 Vues
DESPOUY Laura 2°7
Commentaire littéraire
La Promesse de l’Aube, paru en 1960, est un roman autobiographique de Romain GARY, un auteur d’origine russe exilé en France. L’auteur y raconte son enfance en Pologne, son adolescence en France et son engagement aux côtés des forces françaises de libération en 1940-45 lors de la guerre. Mais ce livre est aussi et surtout l’occasion d’un vibrant éloge de la femme qui l’a élevé, la mère veillant sur tous les moments de cette vie. Le passage en présence se situe au chapitre II du roman : sa mère et lui vivent désormais à Nice, dans des conditions précaires. En quoi cet épisode est-il fondateur de la vocation de Romain GARY ? C’est ce que nous chercherons à mettre en exergue par l’anecdote qui permet de dresser le portrait de sa mère. Nous appréhendons la réaction de Romain face à ce constat brutal.
Nous pouvons distinguer deux paragraphes dans le premier nous allons dresser un portrait de la mère de Gary et dans le second la réaction de ce dernier face à un évènement produit dans leur appartement.
Dans un premier temps nous allons dresser un portait de sa mère. D’une part sa mère est forte et combative. L’extrait débute par « ma mère avait à l’hôtel Négresco, une de ces « vitrines » de couloir où elle exposait les articles que les magasins de luxe lui concédait ». Cette extrait nous montre la précarité de son emploi puisqu’il repose un commerce aléatoire : le verbe « concédaient » suggère une faveur de peu de prix « dix pour cent de commission » ce qui nous montre que sa mère est exploitée par le grand luxe. L’énumération des articles (« chaque écharpe, chaque ceinture ou chemisette vendue ») souligne que c’est un travail fastidieux. Dans cette partie on voit aussi qu’avec l’emploi d’un complément circonstanciel de temps plus l’imparfait d’habitude , sa vie est un combat quotidien. Le portrait en action s’étoffe dans le deuxième paragraphe : avec de la solitude : double négation « sans mari, sans amant » plus « elle lutait courageusement » avec cet effet de redondance entre verbe et adverbe. Le combat est aussi présent qui lui s’illustre par l’énumération de « ce qu’il fallait pour vivre » : le beurre, les souliers, le loyer, les vêtements... » la liste semble interminable. Le « bifteck » : deux occurrences plus « mon bifteck » dans la suite du texte ; le déterminant possessif souligne l’importance de l’aliment dans ce passage : ce dernier devient la clef de la découverte du secret de sa mère. D’une autre part elle est une mère protectrice. La précarité explique l’état d’anxiété de sa mère « fumant nerveusement de nombreuses gauloises » (présence de l’adverbe « nerveusement » plus l’adjectif « nombreuses ») nous montre la peur qu’elle possède de ne pas parvenir à vendre. Elle en devient un animal qui traque ses proies : « elle guettait les clients » . La cause est que leur pain quotidiens dépendait entièrement de ce commerce incertain. L’importance de la nourriture , est plus que présente au cœur de cet extrait. Il y a une animalisation finale : elle le « regardait manger avec cet air apaisé des chiennes qui allaitent leur petit ». Une antithèse est présence avec « nerveusement » et « apaisé » ce qui nous montre le combat quotidien de la mère. Pour finir sa mère est une femme fière, digne de pouvoir nourrir son fils. Elle invente un discours en lui disant qu’elle est végétarienne alors que c’est faux, elle veut juste subvenir à ses besoins. Sauf que Romain va le découvrir… . Elle essaie pour autant de conserver sa dignité une fois le mensonge découvert : « le sourire inquiet » la présence d’une oxymore. Pour conclure le mensonge est découvert mais c’est un mensonge d’amour et sublime.
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