Le Chômage Aux États-Unis
Recherche de Documents : Le Chômage Aux États-Unis. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires. La récession (officiellement commencée en décembre 2007) a entraîné une hausse du chômage de la population active jamais atteinte depuis les années 30. Le point d’orgue de la crise des années 70 avait été de 8,5 % en 1975, il n’y a que la crise de 1982 qui lui est comparable : 9,7 % de chômage en 1982.
Sans le recours à des déficits publics massifs, il est probable que la dégradation de l’économie aurait entraîné une montée du chômage à des niveaux compàrable à ceux des années 30. Rappelons pour mémoire que lors de la crise de 29, le chômage a affecté 24,9 % de la population active et qu’il était encore de 14,6 % en 1940. Seule la guerre a réussi à le faire baisser à 1,2 % en 1944. L’intervention des pouvoirs publics (timide sous Bush Jr jusqu’à la crise de septembre 2008 et massive sous Obama) a eu pour résultat d’éviter une dépression (2008) et de sortir l’économie de la récession (2009). Le chômage a ainsi atteint un pic en octobre 2009 (10,1 %) pour connaître une légère baisse puis une stagnation jusqu’à nos jours.
L’évolution récente du taux de chômage de la population active paraît indiquer que la politique américaine de relance et de soutien a rencontré un succès relatif. Un chômage connaissant un début d’inversion est le signe d’une amélioration économique certaine.
DERNIÈRES VALEURS CONNUES |
février 12 | 8.30 % | |
janvier 12 | 8.30 % | |
décembre 11 | 8.50 % | |
novembre 11 | 8.60 % | |
Source ministère du Travail - en % de la population active
La difference du monde du travail entre la France et les Etats-Unis
Les différents types de chômages
Il est habituel de dire que le travailleur français est mieux protégé que le travailleur américain lorsqu'il a un emploi, mais qu'il souffre, lorsqu'il l'a perdu, d'un chomage plus dur. Aux Etats Unis, le marché du travail est caractérisé par une logique de flexibilité. Les salariés sont payés selon leur efficacité supposée, et les emplois précaires se multiplient autant dans le secteur industriel et que dans le tertiaire, permettant aux travailleurs non qualifiés de rester compétitifs. Les emplois précaires seraient plus facilement acceptés car la hiérarchie sociale et l’honorabilité sont moins problématiques.
Le pays est donc marqué par un chômage frictionnel important mais relativement stable. La part du chômage de longue durée, c’est-à-dire supérieur à un an, est de 6,1 % en 2001. Le chômage frictionnel, ou chômage de transition, désigne le chômage lié à la courte période d'inactivité qui sépare deux emplois. Il est souvent vu comme un chômage incompressible, dû à des imperfections du marché du travail.
Les causes de la différence entre le chômage en France et aux E-U
En France, le marché du travail présente un pourcentage élevé de salariés payés au salaire minimum (le SMIC) et un problème fort de dualité du marché du travail entre un secteur protégé et un second secteur sur lequel se concentre la flexibilité et la précarité. Le marché du travail est très actif : chaque jour environ 10 000 emplois sont détruits et 10 000 emplois emplois sont créés.
Aux Etats-Unis, le problème prend la forme des « working poors ». La cause est semble-t-il la même : il y a plus de travailleurs non qualifiés que d'emplois bien payés à leur offrir. Aux Etats Unis, les salaires sont restés suffisamment bas pour maintenir les non qualifiés en emploi, mais ces derniers gagnent trop peu pour vivre décemment. En France, le coût du travail non qualifié est plus élevé en raison d'un SMIC plus généreux et du niveau élevé des charges sociales ; par suite, les travailleurs non qualifiés sont moins pauvres qu'aux Etats Unis quand ils sont en emploi, mais leur taux de chômage est donc plus élevé.
De la crise des subprimes au renouveau actuel des Etats-Unis
La crise des subprimes
À partir de 2007, l'économie américaine est entrée lentement en récession suite à la crise des sbuprimes. La situation de l'emploi s'est dégradée. Cette dégradation s'est confirmée au 1er trimestre 2008, avec un taux de chômage en hausse à 5,1 %, le taux le plus élevé depuis septembre 2005. Le secteur de la construction est le plus frappé par la crise, avec 51 000 emplois perdus en mars 2008. En novembre 2008, le taux de chômage s'élevait à 6,5 % de la population active. La récession a détruit un total 8,75 millions d'emplois et en 2010, seuls 909 000 emplois ont été créés.
* Création et suppressions d'emplois aux États-Unis :
* Novembre 2007 : + 60 000
* Décembre 2007 : + 41 000
* Janvier 2008 : - 76 000
* Février 2008 : - 76 000
* Mars 2008 : - 80 000
Après la récession de 2009, le chômage a fortement augmenté pour atteindre la barre symbolique des 10 % en début d'année 2010. Cependant, depuis lors, la baisse des demandeurs d'emplois est notable, pour approcher en janvier 2011 un chiffre compris entre 9 et 9,4 %. À cette date, les États-Unis comptent 14,82 millions de demandeurs d'emplois.
En janvier 2012, le taux de chômage atteint 8,3 %, en baisse de 0,2 point sur un mois. Le taux de chômage est en baisse depuis le mois d'août 2011, où il avait atteint 9,1 %. C'est le taux le plus faible depuis février 2009.
L’explication du renouveau en 2011/2012
Le taux de chômage est retombé en janvier à 8,3%, son plus bas niveau depuis février 2009. Au mois d'août, période où l'on a cru à une rechute du pays vers la récession, le chômage était encore de 9,1%. Une partie de cette amélioration est certes liée au découragement de demandeurs d'emplois. Mais depuis novembre le marché du travail s'est clairement amélioré. Les 243.000 créations nettes de postes en janvier sont d'autant plus rassurantes que les chiffres de décembre, et surtout ceux de novembre, sont révisés favorablement: 160.000 embauches supplémentaires sont désormais recensées pour les deux derniers mois de l'année 2011.
Le secteur manufacturier, tiré par l'automobile en pleine renaissance, est responsable de 50.000 emplois nouveaux. Comme toujours le secteur des services reste le moteur de l'embauche (+ 176.000 emplois). Mais d'autres activités se portent nettement mieux: la construction par exemple, dopée par un hiver jusqu'à présent plutôt clément, mais aussi les transports et le commerce de détail génèrent des emplois. On note par ailleurs un bond de plus 20.000 postes d'employés temporaires, ce qui peut être le signe avant coureur d'une nouvelle poussée de l'embauche.
Les chiffres de ce dernier mois de février
Selon le gouvernement, le pays a créé 227 000 emplois de plus qu'il n'en supprimait en février, ce qui est supérieur au solde net de 206 000 que donnait la prévision médiane des analystes. Les créations d'emploi sont ainsi supérieures à 200 000 pour le troisième mois d'affilée. Le ministère a revu
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