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Les Banques Face à La Crise : La Leçon a-t-Elle Été Apprise ?

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s préoccupants qui prévalaient avant celle-ci. En effet, du fait de la forte profitabilité des « taux zéro », les banques renouent avec de forts profits (art 4). Or, ces profits se retrouvent ensuite dans le portefeuille des salariés via les bonus (Goldman Sachs s’apprête à verser entre 22 et 23 milliards de dollars à ses salariés (art 4)) au détriment du crédit aux entreprises et aux ménages. (art 5). Or, il est vital d’en finir avec l’économie de bulles : le 14 octobre 2009, le Dow Jones repassait la barre des 10 000 points, niveau plus atteint depuis octobre 2008 ! Ainsi, un nouveau cycle d’avant crise semble s’enclencher. Autrement dit, la reprise qui se dessine paraît insoutenable et éphémère. En effet, les banques sont sous perfusion depuis le début de la crise, les profits sont essentiellement dus aux plans de relance des Etats et aux faibles taux directeurs. Or, une fois ces taux relevés, les banques devront agir seules. Et si pendant cette période d’assistance, elles ne posent pas les bases d’une régulation stable, il y fort à craindre qu’une nouvelle bulle explose… (art 4).

Mais, dans les faits, les banques jouent-elles le jeu ? Rien n’est moins sûr. La force avec laquelle les lobbys américains tentent de faire échouer les nouvelles propositions de régulation et de surveillance des banques notamment impulsées au G20 de Pittsburgh (7 novembre 2009) est assez révélateur de la défiance des banques. (art 6).

III. Un enjeu : tirer les leçons du passé

Face aux comportements des établissements bancaires, l’enjeu est celui de la régulation, de l’encadrement, (de la surveillance), de l’organisation même des banques et enfin celui de la taxation des banques. Comment répondre à ces enjeux ?

C’est aujourd’hui le rôle de la communauté internationale, à travers les nombreux, rassemblements, tentatives, G20...qui se doit de répondre à la crise financière en adoptant, ou du moins en convergeant vers un consensus. En effet, des voix s’élèvent et exposent leurs propositions : la séparation des activités de marchés et de dépôts des banques permettrait d’endiguer les problèmes de contamination des actifs des banques de dépôts par ceux des banques d’affaires. Ainsi, l’organisation même du marché intra bancaire serait revue et corrigée. Encore faut-il aux Etats « décideurs » suffisamment d’appui et d’influence pour imposer leur volonté aux banques ! (art 7 et 11)

La mise en place d‘un plan d’apurement des institutions financières importantes, voilà encore un concept fondamental pour tirer les leçons du passé. En effet, il paraît essentiel d’apprendre du passé, apprendre qu’il est inconscient pour l’économie mondiale à venir de laisser la régulation à l’improvisation ! Panser une crise par la recapitalisation momentanée ne permet en rien d’endiguer le phénomène. Face à cette réalité, les institutions de réglementation ainsi que les gouvernements doivent agir pour prévenir les effets destructeurs de la crise. (art 8)

La nécessité, partagée par l’ensemble des acteurs financiers, politiques et économiques mondiaux, de « moraliser » le capitalisme financier passe pour de nombreux agents, par une nouvelle taxation du secteur ! Notamment, les gouvernements qui affichent, avec plus ou moins de conviction, de nouvelles mesures de régulation du marché par le vecteur « taxe ». Ainsi, la « prime d’assurance » proposée par la majorité sénatoriale proposerait de taxer le risque, jugé « inadmissible » aux regards des aides apportées par les différents gouvernements. (art 9) Un consensus international sur la question de la taxation serait préférable aux actions isolées…et le FMI propose une taxe où le principe de taxation du risque serait une nouvelle fois affiché ! (art 10) Néanmoins, il est très difficile pour la communauté internationale de s’accorder autour d’une même taxe, que l’on qualifierait alors de taxe universelle. En atteste l’échec puisant de la « taxe tobin », une nouvelle fois rejetée. (art 10)

Cependant, malgré les désaccords, tous s’entendent à rendre « indispensable » la lutte contre les excès du capitalisme financier, et ainsi endiguer les processus tant destructeurs de la dernière crise financière.

« L’extension des pouvoirs du FMI permettra d’atteindre ces difficiles objectifs. », voilà comment le professeur d’économie à l’université de New-York résume pour lui, « l’issue » vers laquelle nous devons tous converger ! Il préconise

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