Les Supliantes d 'Euripide

principe défendu par la démocratie: « la liberté ».

Pour montrer les faiblesses de la démocratie, Euripide choisit un messager de Thèbes cité alliée des Perses qui subit aussi le joug des Spartiates. « La cité dont je viens est gouvernée par un seul homme »: il s'agit de « la tyrannie » à laquelle Athènes s'est opposée. La dernière tyrannie a été celle de Pisistrate. D'après ce messager, tout un peuple ne peut pas être compétent pour gérer une cité; les « affaires publiques » ne peuvent être accessibles à tout le monde. C'est seulement « l'éloquence » qui donne le pouvoir. L'égalité est un leurre, une utopie.

Dans cet extrait, Euripide prend une position très engagée: les paroles de Thésée sont plus nombreuses et plus fortes que celle du thébain. Bien sûr, les limites de la démocratie ne sont pas abordées. On se souvient du rôle et de l'importance du théâtre à Athènes: c'est le miroir de la cité et une école de la démocratie.