Les enfants du sabbat
Dissertation : Les enfants du sabbat. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar manmega • 25 Avril 2022 • Dissertation • 947 Mots (4 Pages) • 582 Vues
Peut- on affirmer que l’extrait exercé par la femme est présenté de façon similaire dans les extraits « Les enfants du sabbat » et « La morte amoureuse » ?
Oui, on peut affirmer que dans les extraits des romans « Les enfants du sabbat » et « La morte amoureuse », les thèmes des rêves et la sensualité de la femme sont présentés de manière similaire.
Tout d'abord, le concept du rêve est présenté de la même manière dans les deux extraits. En effet, dans l'extrait « Les enfants du sabbat », l'auteur raconte que « le médecin des dames du Précieux-Sang, vieux garçon très sage et chaste » s'endort. Ce dernier « […] divague. Au plus profond de son sommeil, il devient très oppressé. Un poids énorme lui écrase la poitrine ». L'auteur utilise une métaphore pour décrire le rêve du docteur. En effet, l’utilisation du verbe divaguer compare le rêve à une aventure sans but. Lorsqu'on pense au concept de rêve ou au sommeil, l'opinion populaire serait d'avis que celui-ci soit relaxant. Le rêve permet généralement de s'évader de la réalité pour quelque chose de plus beau. Autrement, le mot cauchemar aurait pu être utilisé et aurait été plus approprié. En revanche, l'auteur compare quelque chose calme à son opposé. Pour mettre l’accent sur cette métaphore, il ajoute qu'un poids, soit un objet lourd, lui écrase la poitrine. C’est-à-dire que le médecin a tout de même l’impression de vivre un moment réel par le contacte physique, ce qui n’est pas le cas.
Dans la morte amoureuse, un conte de Théophile Gauthier, le rêve est aussi au cœur du récit. En effet, le protagoniste dit : « […] une nuit, je fis un rêve. J’avais à peine bu les premières gorgées du sommeil, que j’entendis ouvrir les rideaux de mon lit […] ». Par le biais de cette métaphore, l'auteur compare la rêverie à l'alcool, car les deux permettent aux gens de s'évader vers un autre monde. Dans ce rêve, Romuald s'enfuit vers un monde entre la réalité et le rêve. En effet, il entend le bruit des rideaux de son lit qui s’ouvrent et il rejoint une femme imaginaire. Le rêveur n’étant pas complètement conscient de son état, celui doute de ses sens. Cependant, il est porté par ses rêves, c’est-à-dire que Romuald éprouve de la difficulté à distinguer le rêve à la réalité. Bref, ce concept est également retrouvé dans l’extrait « Les enfants du sabbat » lorsque Docteur Painchaud se laisse emporter par ses rêves. En d’autres termes, ils oscillent toujours entre l’illusion et la réalité.
Ensuite, les auteurs démontrent dans les extraits « Les enfants des sabbats » et « La mort amoureuse » le pouvoir de la femme par la sensualité. En ce qui concerne le premier extrait, « Les enfants du sabbat », il s'agit de décrire le charme de Julie à travers un corps lourd et jouissant. Cette idée est illustrée par plusieurs passages du même extrait, spécialement dans celui-ci : « Le poids de sœur Julie se fait plus oppressant. Tandis que la volupté monte en vagues pour emporter le docteur au- delà de la mort, à la fois redoutée et désirée”. Le Docteur Painchaud vit dans un conflit de sentiments qui est mis en évidence par l'utilisation des deux termes opposés soient le doute et le désir. (L'antithèse). Le docteur éprouve un sentiment de malaise envers Julie et un sentiment de désir, un sentiment d’inquiétude et celui de la tentation. Il est incertain et irrésistible à la fois. Bien que le médecin se sent opprimé par le poids de Julie, il est porté ainsi par sa sensualité et sa passion. Ce qui explique que Julie détient un pouvoir sur le médecin en le séduisant, exprimant ainsi la force de cette femme. Donc on démontre bien la faiblesse de l’homme face aux besoins de la nature humaine. Quant au deuxième extrait, la sensualité de Clarimonde est traduite par le fait que son corps est fraîchement excitant. Le jeune prêtre réclame : « j’été tombé sans résistance et au premier assaut. Je n’avais pas même essayé de repousser le tentateur, la fraîcheur de la peau de Clarimonde pénétrait la mienne, et je me sentais courir sur le corps de voluptueux frison. ». En effet, dans ce passage, l'auteur écrit de manière hyperbolique pour montrer que Romuald désire cette femme. Le sens figuré du terme «sentais courir» exprime le sentiment que ressent le prêtre, excité devant le corps de Clarimonde. Romuald n'essaye pas de prouver sa lutte contre le pouvoir de la jeune femme. Au contraire, celui-ci démontre comment il est difficile de résister à la tentation et il se laisse complètement aller à sa passion reflétant sa loyauté aveugle envers elle. On constate que les deux extraits, « Les enfants des sabbats » et « La morte amoureuse » présente la femme de la même manière, elle est dépeinte comme quelqu'un de supérieur à l'homme ayant son corps comme arme redoutable.
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