Les fonctions de la poésie

Certains poèmes magnifient les objets du quotidien, grâce à leur art il ont la possibilité de transformer un élément banal voire laid en un objet magnifique. Baudelaire a déclaré « tu m’as donné de la boue j’en ai fait de l’or ». On retrouve ce procédé dans nombreux de ses poèmes. On peut par exemple citer Une Charogne dans les fleurs du mal. Ce poème parle de la décomposition d’une « charogne infâme » avec de nombreux détails sur ce cadavre. L’auteur a donc su magnifier un élément atroce au départ, un cadavre en décomposition, puisqu’il va évoquer le cycle de la vie et mettre de nombreuses figures de style dans son poème afin de l’embellir. On peut également citer le poème le Soleil extrait des fleurs du mal. Dans ce dernier Baudelaire se sert du soleil comme d’un outil pour magnifier une ville en proie aux vices et à la misère. Dans ce poème on peut rapprocher la ville sombre de la boue et le soleil de l’or puisqu’il vient sublimer et anoblir une ville qui sans l’éclairage de l’astre parait quelconque voire fade et sans intérêt. Dans ce poème l’auteur souligne que tout le monde peut profiter de la beauté du soleil, les riches comme les pauvres.

Comme autre fonction de la poésie on peut citer le parnasse, il s’agit de l’art pour l’art, une poésie a seulement pour objectif d’être belle sans forcement dénoncer ou servir d’exutoire pour les sentiments. La beauté esthétique de ces poèmes doit primer sur tout le reste. Cette poésie est essentiellement descriptive, l’écriture est donc impersonnelle. José Maria de Hérédia est l’un des grands auteurs de ce mouvement. Dans son recueil de poème Les trophées ont retrouve des allusions à la mythologie par exemple dans son poème fuite de centaure puisque ces créatures sont mi homme - mi cheval. Ce poème retrace leur fuite vers les collines. Il souligne que rien ne les arrête. La chute du poème nous permet de comprendre la raison de leur fuite, ils ont vu Hercule arriver et ne veulent en aucun cas se trouver en sa présence. Ce poème a donc une dimension purement «décorative». Baudelaire a également écrit quelques poèmes que l’ont peut rapprocher du parnasse, parmi eux La beauté dans les fleurs du mal. L’auteur décrit sa représentation de la beauté à travers une allégorie. Ce poème a une dimension autotélique, c’est à dire qu’il procure au poète une grande satisfaction de l’avoir écrit. Il s’inscrit donc dans le mouvement du parnasse.

Le poète possède de nombreux outils pour exprimer des sentiments positifs. Il sait manier facilement les différents procédés poétiques tels que les figures de style. Grâce à cela il peut transmettre plus facilement ses émotions. Il peut également utiliser un vocabulaire affectif et bouleverser la syntaxe grâce à la dislocation de phrases, ce procédé ne peut être utilisé que dans la poésie. D’après Baudelaire