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Jusqu’{ cette période, ceux que l’on nommait romantiques étaient dévalorisés, considérés comme niais. A partir de cette époque, le romantisme est véritablement une école littéraire. Le lyrisme : poésie, prose poétique, exclamations, interrogations, musicalité, déclamations… Il s’exprime dans 3 domaines :  Le lyrisme personnel Constitué de l’idée qu’un cœur parle { un autre cœur, qu’un moi s’adresse { un autre moi. Ces jeunes victimes du mal du siècle ont une grande exigence de bonheur : il le ressort une poésie de la passion, de la nature et de l’amour. Il y a aussi me fatalité du malheur : destinée toujours tragique du tragique romantique qui se sont marginal, condamné { l’amour impossible. Il sent son moi mystérieux. Il et tellement angoissé qu’il cherche des solutions dans l’alcool et le débauche (l’opium pour Musset). Il fuie mâle vers d’autres pays et d’autre temps (Walter Scott et le Moyen-Âge, Musset et la Renaissance dans Lorenzaccio). Les légendes, les contes ou le merveilleux sont aussi des refuges potentiels. Musset : mon premier point sera qu’il faut déraisonner c'est-à-dire arrêter d’intellectualiser et faire confiance aux épanchements du lyrisme.  Le lyrisme politique Les romantiques, souvent royalistes, se sont interrogés sur la politique et la société matérialiste (cf Lorenzaccio : Lorenzo est comme un missionnaire qui doit assassiner le duc, mais il échoue dans sa tentative de retour à de meilleures valeurs).  Lyrisme philosophique et religieux Les romantiques s’interrogent sur le sens de la vie, sur la raison de leur passage sur Terre. Ils explorent leur moi pour rendre compte du monde. A cette époque, les poètes deviennent des prophètes ou même des voyants (Rimbaud 1871) : dans les Châtiments de Hugo, le premier poème se nomme « Nox » (en référence au « Souvenir de la nuit du 4 » ) et le dernier « Lux » comme pour annoncer le retour repique de l’ humanité dans la lumière et le bonheur. Ce passage du lyrisme politique au lyrisme philosophique traduit le caractère prophétique des romantiques. Ainsi, l’artiste, qui avant écrivait des essais ou des contes philosophiques, est désormais auteur de textes lyriques (qui parlent de leur moi) pour bien montre la place de l’homme.

C. La révolution du drame romantique

Cadrature romantique est au nouveau langage pour parler du moi, de mêmeque SaintAugustin et Leiris ont inventé une nouvelle écriture. Menés par Hugo, les romantiques faut scandale : Hernani, 1830 première pièce de Hugo, déclenche une véritable batailles entre les jeunes écrivains romantiques et la Jeune France, classique, en explosant l’Alexandrin, unité indivisible chez les classiques. Il faut disloquer ce grand niais d’Alexandrin. Hugo a exprimé les principes romantiques dans la préface de Cromwell :

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Remise en cause des genres : tragédie et comédie sont ressemblées dans le drâme, qui contient tous les registres (cf Shakespeare : dans Hamlet la scène tragique du « to be or not to be » est saisie de la scène des fossoyeurs, dans au autre registre). Ambition de dire la totalité du réel pour rendre de la complexité du monde, et ce même en brisant les tabous. Le non respect des 3 unités accompagne cette volonté de réalisme (dans Lorenzaccio, les intrigues se mêlent entre l’assassinat du duc et les complots chez les Strozzi, l’action de la pièce s’étend sur 9 jours). La bienséance est elle aussi bafouée : on montre la mort et l’amour. Le lexique est libéré des contraintes : on emploie les mots même s’ils sont crus. Libération de l’imaginaire : les rêves, les fantasmes et les délires sont permis.

On assiste { la création d’un nouveau héros : le héros romantique, qui est une grande individualité capable de défier la société toute entière.

II.

Mais n’assimilons l’auteur et son personnage

A. Il est bien un homme de sa génération

Musset (1810-1857)

a. Espoirs d’un fils de la petite noblesse Au moment de l’Empire, la noblesse pense pouvoir retrouva son faste. Musset est d’abord au élève modèle au lycée Henri IV. b. Une adolescence un peu provoquant Ces amitiés avec les jeunes romantiques choquent. Les Dandy étaient de jeunes cyniques qui méprisaient « le vulgaire « qui sont { la fois charmants, élégants… mais qui étuvent. c. Les premières fêlures Sous une apparence de Don Juan se cadre une angoisse. Il est marqué par la mat de son père. (Ainsi, Lorenzo se cherche un père en Philippe). Ces amours tumultueuses avec George Sand l’ont déstabilisé. Il l’a rencontré en 1933. De plus, ces premières pièces (la nuit vénitienne) fait un fiasco. Il n’écrit ensuite que pour la lecture (1832 : Un spectacle dans un fauteuil) Lorenzaccio entre d’ailleurs dans ce recueil en 1934. Il écrit Lorenzaccio avant sa rupture avec George Sand. Il est mort dans l’indifférence de la nouvelle génération de 1850. On retrouve contraints traits de Lorenzaccio dans « nuit de mai » et dans l’histoire de Celio et d’Octave (la présence d’un double). 1936. La confession d’un enfant du siècle est une autobiographie pour tous ceux « qui ont le même mal ». On retrouve son autodérision (sur sa rupture avec George Sand) dans Histoire d’un merle blanc.

B. Lorenzo n’a qu’une part de Musset

On retrouve des thèmes communs : le double, la débauche après une adolescence modèle (étude brillante), la mauvaise santé, un certain dégoût de la vie. En psychanalyse, on a explique le thème du double par la mort d’un frère. Toutefois, Lorenzo reste un être de papier : même s’il y a des points communs, il reste une création littéraire.

III.

Pourquoi cet intérêt de Musset pour Lorenzo ?

A. Un canevas fourni par George Sand

Cette grande fresque historique n’a rien { voir avec ces travaux précédents.

Celle-ci lui offre une petite pièce : une conspiration en 1537. Varchi et Marguerite de Navarre court déjà écrit sur ce sujet : Varchi, contemporain de fait, et biographe des Médicis, publie en 1547 Storia fiorentina tandis que Marguerite de Navarre publie en 1548 l’Heptaméron. On a donc témoignages de première main dont se sert George Sand pour écrire les 6 scènes de la pièce. Musset modifie un peu l’histoire originale : la mère de Lorenzo meurent juste après le meurtre et lui-même ment 10 ans après. L’intérêt pour ce thème s’explique par : l’ « italomanie », une provocation pour saper l’idée reçue sur la Renaissance, le parallèle avec la situation contemporaine de Musset (Florence de 1537 ressemble à Paris en 1834). Musset nomme sa pièce Lorenzaccio et non une conspiration en 1537. Il met donc l’accent sur le drame personnel du personnage éponyme plutôt que sur les conséquences politiques. En peignant le particulier, le drame point la pérennité du mal. Cette pièce ne traite pas de la politique mais traite du politique : sur la place de l’homme dans la cité. Les formules généralisantes, nombreuses, nous le rappellent (p94 par exemple).

B. De la Florence de 1537 à Paris de 1834

Beaucoup de personnages portent des noms bizarres composés de prénoms français et de noms italiens (rappelle la double appartenance des républicains). a. Florence en 1537 Les Médicis, de banquiers, dirigent Florence (7 grands ducs) et le Vatican