Magnus Sylvie Germain
Commentaire de texte : Magnus Sylvie Germain. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Penelope de Bestegui • 16 Septembre 2015 • Commentaire de texte • 913 Mots (4 Pages) • 2 306 Vues
Situation du texte :
Cet extrait se situe avant le fragment 1, lorsque Magnus se trouve au Mexique, à la recherche de son père. Ses pérégrinations l’amènent à rencontrer le couple de Terence et May. Cette dernière va lui offrir un livre qui sera essentiel dans sa quête identitaire. Lors d’une promenade sous le soleil, notre héros souffrira d’une insolation qui sera un élément déclencheur de sa mémoire perdue, celle des bombardements de Hambourg de l’été 1943.
Analyse détaillée :
l. 1-6 : l’orchestre
l. 1 : « le mugissement » : cri d’animaux d’espèce bovine, cri puissant.
l. 2 : « assourdissants » : empêche la perception d’autres bruits
« le vrombissement » : bruit strident de certains insecte
=> mélange de bruits de tonalité opposée, images métaphoriques pour décrire la guerre.
l. 1 : l’orgue : instrument à vent, puissant, solennel, de l’Eglise ! dimension religieuse.
l. 4 : « instruments d’acier, de feu » : expriment la puissance, la force
l. 5 « son tumulte » : bruit confus d’une foule.
« s’engouffre » sous la terre.
l. 7-14 : ici le chœur
Ce chœur, « blotti sous la terre » répond à l’orchestre.
l. 7-9 : « discordant » « hurle » : même champ lexical du manque d’harmonie répéré dans le paragraphe précédent. Ici les animaux « chiens » se mêlent aux êtres humains.
l. 10-13 : le mouvement du chœur : d’abord unifié, il se disperse, « se répand » « court » : il est comme une maladie contagieuse, la peste.
l. 13-14 : « Il » : on ne sait pas qui c’est, même si on le devine. Sylvie Germain le présente comme un anonyme parmi d’autres. Etre solitaire, le « il » se confond avec tant d’autres victimes dont l’identité est inconnue. La narration est omnisciente. On voit la déchirure « lambeau », « pulvérisé ».
l. 15 – fin : on suit le « il » ne connaissant toujours pas son identité.
l. 15 : « se déflagrer » : subir une combustion accompagnée d’une explosion.
l. 17 : « soufré » couleur jaune.
l. 16-17 : « lave noire » s’oppose aux « éclairs blanc » : vision apocalyptique ! Le monde explose.
l.17 « l’orchestre fou joue du feu » => rappel de la l. 3-4 : « l’orchestre fou joue dans le ciel (…) de feu. »
l. 19-22 : Métamorphose : des hommes en « torches », de « l’asphalte », des trottoirs est « liquéfié » : passe à l’état liquide
« éventrées » « déchiquetés » : l’ouverture violente est à nouveau exprimée.
l. 23-26 : les arbres se font « armes » « javelots » « échevelés » (=désordonné, toujours !), c’est la destruction de la ville. « gicelent », « volent » : on est toujours dans cette explosion de la ville.
=> le massacre de Sodome et Gomorrhe !
l. 27-30 : « L’eau s’embraser » : les contraires s’attirent, l’ordre n’est plus respecté, puis accumulation des surfaces d’eau. Une lutte s’installe entre l’eau (=symbole de la vie) et le feu (=symbole de la destruction, de la mort) avec la victoire de ce dernier.
« chuintant » bruit continu. Pire encore,
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