Maria-Chapdelaine

Bien que les thèmes présents dans l’œuvre relèvent à la fois du terroir, certains aspects, eux, relèvent de l’anti-terroir. Il est donc injuste de dire que Maria Chapdelaine est un roman du terroir. Le réalisme de la dure vie des paysans, du travail de la terre, du climat rude ainsi qu’aux poids de la religion penchent vers une œuvre anti-terroir. « Dans les villes on se moque de ces choses-là; mais ici vous n’avez pas de défense contre elles et elles vous font du mal ; sans compter le grand froid, les mauvais chemins, et de vivre seuls, loin de tout, sans plaisirs, c’est de la misère, de la misère, de la misère du commencement à la fin. On dit souvent qu’il n’y a pour bien réussir sur la terre que ceux qui sont nés et qui ont été élevés sur la terre; comme de raison… Les autres, ceux qui ont habité les villes, pas de danger qu’ils soient assez simples pour se contenter d’une vie de même! ». (Lignes 229 à 238, pages 174-175). Cet extrait, tiré du texte de Maria Chapdelaine, vient prouver l’argument le précédant. En fait, ce qui frappe chez ce roman c’est à la fois le réalisme de la vie des personnages et certains aspects. C’est pour cette raison qu’on fait face à l’anti-terroir.

Malgré les quelques points d’appui, une analyse plus approfondie du roman nous permet de voir une autre vision du style. Ce qui nous amène à dire que Maria Chapdelaine n’est pas seulement un roman d’anti-terroir, mais bel et bien un roman du terroir.