Moyens utilisés pour s'exprimer à travers la musique

 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE (20 POINTS)

Vous rédigerez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants :

- Document 1 : Paul Verlaine, « Art poétique », Jadis et Naguère, 1884.

- Document 2 : Jean de La Fontaine, « La Cigale et la Fourmi », Fables, 1668.

- Document 3 : Louis Aragon, Chroniques du bel canto, 1947.

- Document 4 : Michel Rochon, Le cerveau et la musique, Editions Multimondes, 2018

 DEUXIEME PARTIE : ECRITURE PERSONNELLE (/20 points)

Diriez-vous que la langue française est encore aujourd’hui une langue musicale ? Vous répondrez d’une façon argumentée et ordonnée en vous appuyant sur les documents du corpus et sur vos lectures et connaissances personnelles.

Depuis des siècles, la musique a toujours fait partie intégrante de la culture et des mœurs. Elle nous accompagne quotidiennement et suscite des émotions chez chacun d’entre nous. Le premier point sur lequel les auteurs se rejoignent est l’importance de la musique au quotidien. En effet, ce corpus diachronique est composé de 4 documents ; le poème « Art poétique », rédigé en 1884 par Paul Verlaine. La fable de La Fontaine, « La Cigale et la Fourmi », parue en 1668. Un extrait du livre « Chroniques du Bel Canto », de 1947, écrit par Louis Aragon et un extrait du libre « Le cerveau et la musique » de Michel Rochon, rédigé en 2018. Au regard de ses quatre œuvres nous pouvons nous demander quels sont les moyens utilisés pour s’exprimer à travers la musique. Afin de répondre à cette problématique nous verrons dans un premier temps que la musique est une langue à part entière, par la suite, nous nous intéresserons à la source de bien-être que cet art peu procurer.

Cette langue, que l’on appelle la musique, peut-être ressentie à travers une simple lecture. En effet, nous avons pu remarquer dans le poème de Verlaine, grâce à de simples règles de versifications nous avons pu entendre la musicalité de ses vers. La musique est le fil conducteur du poème, sonorité et rythme en témoignent. Nous pouvons ressentir de la fluidité aux allitérations en « l », « Plus vague et plus soluble dans l'air, » ver 4. Également nous pouvons noter le caractère aérien de l’œuvre grâce aux enjambements, tels qu’aux vers 26 à 27 « Tu feras bien, en train d'énergie, De rendre un peu la Rime assagie. ». L’emploi des vers impairs apporte de la légèreté et de la souplesse au poème ; « Plus vague et plus soluble dans l'air » ver 4. En effet, la poésie classique est souvent écrite avec des vers pairs, Verlaine casse les codes pour que l’on entende davantage la sonorité de sa poésie.

Verlaine n’est pas le seul à faire de la musique une langue qui se lit. La Fontaine a également œuvré dans ce sens en insistant sur le monde lyrique et artistique de la cigale. Le style de cette fable est vif est rapide et les heptasyllabes donne une vivacité au récit. La forme d’un texte suffit à entendre les sonorités musicales.

La musique c’est des écrits mais aussi un moyen de communication. Michel Rochon nous parle de langues musicales encore pratiquées et enseignées à l’école. Le silbo gomero et le chinantèque sont des langages sifflés qui permettent à des communautés de communiquer, par exemple, dans la montagne à travers les collines. La musique peut servir à communiquer des règles linguistiques, des émotions, des idées politiques et des revendications. Verlaine communique sur son propre idéal poétique, soit une poésie axée sur les sensations, une transposition musicale. La Fontaine dénonce la non reconnaissance de l’art, car en effet, les artistes ne vivaient pas du mécénat à l’époque. Quant à Aragon, il nous parle de la musique comme un outil pour mieux comprendre le message véhiculé. Tous se rejoignent sur l’utilisation de la musique comme un moyen de communication.

La musique est réellement un vecteur d’émotions qui permet de réunir les êtres humains. Elle est définie comme un langage universel, indispensable à l’expression des émotions qui a le pouvoir de réunir les individus et de leur apporter du bien-être. En effet, dans la fable « La Cigale et La Fourmi », au contraire de l'égoïsme de la Fourmi, la Cigale a un comportement altruiste car son chant profite à tous ceux qui l'entendent. Les priorités de la cigale semblent être superficielles quant à celles de la Cigale. Les besoins fondamentaux ne semblent pas la préoccuper par apport à son devoir ou besoin de chanter. Elle rêve d'un art où elle pourrait ignorer la réalité du monde. La Cigale souhaite l'aide de la fourmi, comme un artiste a recours à un mécène pour vivre car la musique reste sa priorité. Le message est le même pour Verlaine qui nous invite à cerner les émotions de ce poème à travers des sonorités musicales. Il insiste d’ailleurs sur l’importance de la musique avec le premier ver « De la musique avant toute chose », les sentiments et les émotions doivent faire partie des mots. « La musique est la langue des émotions » a dit Emmanuel Kant, en effet, écrire ou écouter peut-être thérapeutique. Les artistes l’ont bien compris et œuvre en ce sens afin de donner un pouvoir d’identification, de différenciation, de valorisation ou encore d’évocation.

Les moyens utilisés pour s’exprimer à travers la musique sont multiples, nous avons pu en évoquer une infime partie. Chacun des artistes ont démontré que la musique servait à communiquer.