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Problematique De l'Eau En Algérie

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oui, 2004 ; Benmouffok, 2003).

Etant dans l’impossibilité d’étendre les surfaces cultivables, en général, et les surfaces irriguées, en particulier à cause du manque de ressources hydriques qui représentent le principal handicape pour l'intensification de l'agriculture algérienne (Mouhouche, 1998), il est très judicieux de s’orienter vers une politique d’utilisation efficiente et durable du peu d’eau dont on dispose. Pour se faire, il est important de connaître et de maîtriser les ressources hydriques dont dispose l’Algérie.

1.1.2. Les potentialités hydriques

Selon les rapports officiels du Ministère des Ressources en eau, les potentialités hydriques de l’Algérie sont globalement estimées à 19.2 milliards de m3/an réparties entre la Nord et Sud.

La zone Nord :

Les eaux de surface sont estimées à 12.4 milliards de m3 selon l’étude de l’ANRH et DGAIH (1993). Néanmoins, pendant la période coloniale celles-ci étaient estimées à 15 milliards de m3 (Anonyme, 1952), ce qui dénote une raréfaction des eaux superficielles.

La zone Sud :

5.0 milliards de m3 exploitables dans les régions sahariennes dont 56 % pour le continental intercalaire et 44 % pour le complexe terminal. Néanmoins, le renouvellement des eaux souterraines n’est assuré qu’à hauteur de 800 millions de mètres cubes par an environ provenant des nappes superficielles, soit un taux de renouvellement de 15%. De ce fait, on considère que la plus grande partie des eaux souterraines sont exploitées comme des gisements (Mouhouche, 2006).

Selon la classification de la FAO en 2003, avec moins de 500 m3/habitant/an, l’Algérie est classée parmi les pays les plus déficitaires en eau. Celle ci entraîne immanquablement une réduction des surfaces irriguées.

l’Algérie est classée parmi les 7% de la population méditerranéenne qui dispose de moins de 500 m3/an par habitant.

Si en 1962, la disponibilité en eau renouvelable par habitant et par an était

de 1500 m3, elle n'était plus que de 720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995 et 630 m3 en 1998.

Estimée à moins de 500 m3 à l'heure actuelle, elle ne sera que de l’ordre de 430 m3 en 2020 (CNES, 2000) (tableau I.1).

Tableau I.1 : Evolution des disponibilités en eau (m3/hat/an) depuis l’indépendance

|Années |1962 |1990 |1995 |1998 |2000 |2020 |

|m3/hab/an |1500 |720 |620 |630 |500 |430 |

Source: CNES, 2000

A ces problèmes de manque naturels d’eau s’ajoutent les problèmes de la mauvaise gestion des irrigations. En effet, le peu d’eau destinée au secteur de l’agriculture est très mal géré, puisque les pertes totales sont estimées à plus de 50% (CNES, 2000) et l’efficience d’irrigation varie de 40 à 80% selon la technique d’irrigation utilisée.

Jusqu’à l’an 2000, la quasi-totalité des surfaces irriguées l’étaient par les techniques d’irrigation par gravité (89%), particulièrement la raie ou seguia, connue pour sa faible efficience.

Cette mauvaise gestion constitue une vraie hémorragie pour les ressources hydriques de surface et souterraines. En effet, le manque d’eau de surface provoque à tous les coups des pompages d’eau des nappes souterraines mettant en danger l’équilibre de ces nappes. A ce sujet, la nappe de la Mitidja est l’un des exemples les plus frappants.

1.1.3. La mobilisation des ressources hydriques

Pour parvenir à une sécurité alimentaire satisfaisante et en considérant que le secteur de l’agriculture consommera 70% de cette mobilisation, il faudra pouvoir mobiliser 15 à 20 milliards de m3 par an à l’horizon 2020 (CNES, 2000).

Les efforts à consentir seront colossaux, lorsqu’on sait que la mobilisation actuelle n’est que 4 à 5 milliards de m3/an selon les années, soit environ 120 à 150 m3/hab./an.

Ce ci est dû au fait que l’Algérie est classée parmi les pays qui mobilisent le moins possible ses potentialités hydriques. Parmi les pays de la rive sud de la Méditerranée l’Algérie est le seul pays qui mobilise seulement 33% de ses potentialités (Benblidia et al., 1998), le (Tableau I.2) nous donne les Indices d’exploitation des ressources hydriques

de la rive sud de la Méditerranée (%/potentialités).

Tableau I.2 Indices d’exploitation des ressources hydriques

de la rive sud de la Méditerranée (%/potentialités)

|Pays |Indice |Pays |Indice |Pays |Indice |

|Tomate |42 |5000 |8.6 |12 |0.70 |

|Pastèque |30 |4300 |7 |8 |0.85 |

|P. de terre |21 |4200 |5 |7 |0.70 |

|Chou |13 |1600 |8.3 |20 |0.40 |

|Raisin de T. |50 |5000 |1 |4 |0.25 |

|Citrus | |6200 | |5 | |

|Haricot vert |51 |2600 |2 |2 |1 |

Source: Mouhouche, 2006

2. Données de base pour l’utilisation du logiciel CROPWAT

Dans cette partie bibliographique, nous nous intéresserons aux différents concepts et définitions intervenant dans l’utilisation du logiciel Cropwat, particulièrement dans ses parties relative :

- au calcul des besoins en eau des cultures et au kc,

- à l’aspect relatif aux caractères de rétention en eau du sol

- aux données relatives aux différents types de cultures, particulièrement au kc, profondeur racinaire tarissement admissible et durées des différentes phases phrénologiques.

2.1. Calcul des besoins en eau des cultures

La détermination des besoins en eau d’une culture nécessite la connaissance de divers paramètres concernant aussi bien la plante elle-même que les données climatiques ou pédologiques de la région :

• Les données climatiques donneront les indications nécessaires concernant les besoins en eau de la culture ;

• Les paramètres pédologiques permettront d’estimer la réserve en eau utile ;

• Les données culturales préciseront la réserve en eau facilement utilisable par la plante.

A l’aide des différents résultats obtenus, il sera relativement aisé de déterminer par la suite les quantités d’eau d’irrigation nécessaires au bon développement de la plante, celles-ci seront calculées au moyen du logiciel CROPWAT (Martin, 1992).

L'irrigation se présente comme un puissant levier qui permet à l'agriculteur à la fois de régulariser et d'envisager d'accroître la production de ses cultures. Toutefois, la maîtrise ce cette technique passe par le respect de certaines règles.

En effet, chaque responsable doit mettre à sa disposition un certain nombre de paramètres relatifs à :

• La demande atmosphérique en énergie (ET0) ;

• La quantification des stades de développement de la culture Kc ;

• La réserve utile du sol.

2.2. Les cultures et l’évapotranspiration

L’utilisation de l’eau au champ, c’est la combinaison de l’évaporation du sol et la transpiration de la plante. Ces deux aspect sont liés entre eux : ils dépendent du couvert végétal, de la disponibilité de l’eau dans le sol et de la demande climatique (Poiree ollier, 1986).et

2.1.1. Demande climatique ETP

2.1.1.1. L’évapotranspiration potentielle (ETP)

Le logiciel CROPWAT utilise comme point de départ la détermination de l’évapotranspiration potentiel (ETo) qui représente le flux d’évaporation produit par un couvert végétal correspondant à une surface complexe, comprenant

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