Réparation aux Epreuves Anticipées de Français – La lecture linéaire - METHODE
Fiche : Réparation aux Epreuves Anticipées de Français – La lecture linéaire - METHODE. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Nathalie Havot • 13 Mai 2023 • Fiche • 2 595 Mots (11 Pages) • 340 Vues
Préparation aux Epreuves Anticipées de Français – La lecture linéaire - METHODE
Elle constitue la première partie de l’épreuve orale des EAF, elle est accompagnée de la question de grammaire (voir ci-dessous). Il faut préparer en 30 minutes l’analyse du texte, la question de grammaire (et si possible, un début d’argumentation pour la deuxième partie). La première partie (lecture linéaire + réponse à la question de grammaire) dure 12’, elle est notée sur 12.
I – Qu’est-ce qu’une lecture linéaire ?
- Les programmes officiels la définissent comme l’acte de « rendre compte progressivement à la fois de ce que le texte exprime et de la manière dont il le fait » : son sens et son interprétation.
- C’est l’étude d’un texte littéraire qui vise à en donner une explication organisée et à en dégager les enjeux, la spécificité et l’originalité.
- C’est une explication qui est faite ligne par ligne et qui met en évidence la construction du texte, ses différents mouvements.
- Elle porte sur l’un des textes étudiés en cours et qui figure sur le descriptif composé par le professeur.
II – L’introduction de la lecture linéaire
- Elle se compose de cinq parties
1. Présentation générale : Il faut faire figurer, en 1 ou 2 phrases, les informations suivantes qui permettent de contextualiser l’extrait, de le resituer dans son époque : auteur, titre de l’œuvre étudiée, siècle, genre et mouvement dans lequel le texte s’inscrit (s’il y en a un).
2. Présentation du passage et de son intérêt principal :
- Il faut situer le passage au sein de l’œuvre : incipit, acte…
- Résumer en une phrase le sujet de l’extrait.
- Préciser, s’il y a lieu, la particularité du texte ou ce qui peut surprendre.
3. LECTURE
4. Projet de lecture : Formulation de la question ou d’un aspect important du texte que l’on va mettre en
valeur dans l’explication linéaire.
5. Annonce du plan de l’extrait : Délimiter 2 ou 3 mouvements (et non « parties »). Utiliser des titres pour
les désigner, et les délimiter (début et fin - vers ou lignes).
III – La préparation du développement de la lecture linéaire
- Noter toutes les informations à propos du texte : auteur, titre, mouvement littéraire, …
- Noter aussi toutes les informations essentielles sur le passage à étudier et son contenu : Quels en sont les registres littéraires ? Quelle est la situation d’énonciation ? (Qui parle/écrit ? À qui ? Quand ? Où ? À propos de quoi ? Pourquoi ?) Quels sont les thèmes abordés ? Qu’est-ce qui fait la particularité, l’originalité de ce texte ? Comment le texte est-il construit ? Quelle est sa progression logique ? Quelles impressions le texte laisse-t-il ?
- À partir de ces informations, mettre en évidence les différents mouvements du texte (entre 2 et 4) auxquels vous donnez des titres pour en révéler les enjeux littéraires.
- Pour chaque mouvement, il faut étudier le texte ligne à ligne :
• Relever les éléments textuels marquants (noter précisément les numéros de lignes ou de vers) ;
• Identifier les procédés d’écriture : remarques stylistiques, figures de rhétorique…
• Donner une interprétation des procédés.
Nota bene : Pour s’obliger à identifier et analyser les procédés d’écriture, il est possible, au brouillon, de faire un tableau pour chaque mouvement du texte : citation / procédés / interprétation. Cela permet d’éviter la paraphrase. Pendre quelques notes pour bien mettre en évidence les analyses littéraires.
- À partir de ce tableau, formuler un projet de lecture cohérent sous forme de question.
- Penser à aménager des bilans partiels et des transitions entre les mouvements.
IV – La conclusion de la lecture linéaire
- Répondre au projet de lecture formulé dans l’introduction : résumer en quelques phrases les 2 ou 3 mouvements du développement (reformuler pour éviter les répétitions).
- Faire une ouverture en comparant le texte étudié avec un autre texte ou une œuvre littéraire, artistique ou cinématographique, en veillant toutefois à ne pas trop s’éloigner du propos.
Les pièges à éviter
- Ne pas faire une simple explication du texte, ligne après ligne ou paragraphe par paragraphe, de manière décousue et sans relier les éléments les uns aux autres : il faut que votre analyse réponde au fur et à mesure au projet de lecture émis dans l’introduction et donc relier les éléments les uns aux autres.
- Ne pas oublier le plan (du texte) et le projet de lecture, ils sont essentiels.
- Ne pas se contenter d’une simple paraphrase qui répéterait le texte avec des mots différents, mais n’expliquerait rien et mettre plutôt en avant la façon dont l’auteur a écrit, les effets qu’il a suscités etc.
- Ne jamais se contenter de mentionner un élément stylistique sans l’expliquer et en analyser les effets.
Quelques éléments complémentaires
- Cette épreuve orale doit permettre à l’examinateur d’évaluer :
- la capacité de l’élève à lire un texte connu à voix haute, en faisant bien entendre sa voix et en donnant une intention de sens pertinente à sa lecture ;
- la bonne compréhension du passage, la pertinence de l’analyse au service d’une interprétation correcte du texte ; la capacité à faire des références précises au texte ;
- la mobilisation de savoirs linguistiques et littéraires dans l’analyse ;
- la qualité de l’expression et le niveau de langue orale et les qualités de communication, de précision et de clarté dans le propos.
- La lecture est un point important de l’exposé, car elle permet à l’examinateur de se faire une première image du candidat :
- Le débit ne doit donc pas être trop rapide, ni trop lent. Il ne s’agit pas d’ « expédier » le texte.
- L’articulation doit être soignée : prononcer chaque syllabe clairement en évitant d’en avaler.
- La lecture doit être faite avec expressivité, en s’appuyant sur la ponctuation, car elle donne le rythme des phrases et de la voix.
- Il faut soigner la qualité du langage :
- En évitant d’employer du langage familier et en utilisant du langage courant, voire littéraire ;
- En évitant les tics de langage comme « ben », « euh », « donc » répétés ou les silences trop longs, que l’on peut combler à l’aide de formules de transition ou de petites phrases.
- En privilégiant les phrases simples et l’emploi du présent pour l’explication du texte.
- En pensant à soigner les articulations logiques de l’exposé à l’aide de connecteurs logiques ou d’annonces claires des différents temps de l’exposé.
Préparation aux Epreuves Anticipées de Français – La question de grammaire à l’oral - METHODE
La question de grammaire vous sera donnée avec le texte à expliquer en étude linéaire ; elle est intégrée à cette première partie, elle est évaluée sur 2 points.
Elle peut porter les programmes de seconde et de première.
Programme de seconde | Programme de première |
- Les accords dans le groupe nominal et entre le sujet et le verbe ; - Le verbe : valeurs temporelles, aspectuelles, modales ; concordance des temps ; - Les relations au sein de la phrase complexe ; - La syntaxe des propositions subordonnées relatives ; - Les relations logiques. | - Les subordonnées conjonctives utilisées en fonction de compléments circonstanciels - L’interrogation : syntaxe, sémantique et utilisation ; - L’expression de la négation. |
Le jury vous donnera une phrase à analyser et la question à traiter. Mais pour parler environ deux minutes, vous devez effectuer plusieurs travaux sur cette phrase : il s’agit d’analyser (donner la nature et la fonction, ou repérer le fait de langue à expliquer), manipuler (transformer la forme donnée en une autre forme), et expliquer : observer la forme ainsi proposée et l’analyser elle aussi.
Exemple pour la négation :
J. de La Fontaine, Fables, VI, 1 « Les Animaux malades de la peste » : « Ne nous flattons donc point. »
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