Satyricon, Pétrone
Commentaire de texte : Satyricon, Pétrone. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar imenadd • 23 Juin 2020 • Commentaire de texte • 1 181 Mots (5 Pages) • 603 Vues
AUTEUR :
- PÉTRONE : souvent associé (selon l’historien Tacite), à Titus Petronius Niger→ arbitre du bon goût (elegentiae arbiter) sous l’Empereur Néron (54-68)
- Cependant, certains l’estiment plus récent et pensent qu’il y a des références aux Epigrammes de Martial (achevées en 80) dans le texte.
- L’oeuvre a été écrite entre 54 et 120.
- Aucune infos sûr ne peut être retenue à son sujet.
L’OEUVRE :
- Intitulée SATIRICON (« pot-pourri » dans le sens d’ensemble de pièces différentes : le roman mélangeant les genres, les registres et les récits enchâssés)
- SATYRICON (histoires de satyres, créatures dionysiasques débauchées).
- Elle raconte (dans le récit cadre), l’histoire d’Encolpe et Ascylte, deux hommes qui se battent pour le jeune amant Giton.
- L’origine des 3 personnages n’est pas connue, ni leur identité sociale : il ne s’agit pas d’esclave et pas non plus de romains riches.
- Ils visitent plusieurs milieux sociaux, dont celui des esclaves, dans un long passage qui constitue le tiers du roman : le banquet de Trimalcion.
PASSAGE :
- Les personnages viennent d’arriver chez Trimalcion.
- Après une description de l’homme, le texte présente une description de la maison du personnage.
PBQ :
Comment, par la description de sa demeure, le texte continue-t-il la description du personnage de Trimalcion ?
I. L’art de la narration
a) Une description en mouvement
b) Une description originale
II. Une présentation par la maison
a) L’ostentation et le luxe
b) Les fautes de goûts
III. La présentation d’un personnage faux
a) Une esthétique du faux-semblant et de l’illusion
b) Un personnage faux
I. L’art de la narration
a) Une description en mouvement
- Texte présente toute une description en mouvement
ex : les marques de lieu (ad sinistram, non longe ab, in pariete, hinc, deinque, praesto, praeterea…)
→ Qui marquent l’évolution du regard du narrateur.
→ De plus, un VB de mouvement (persequi) montre le mouvement du personnage.
- La description en mouvement est pédagogique : elle permet au lecteur de découvrir la maison en même temps que le narrateur.
→ Elle marque également son immensité : le narrateur n’arrive pas à tous percevoir d’un coup.
b) Une description originale
- Originale car :
→ Le narrateur partage les réactions des personnages
ex : collegae mei riserunt
- La surprise des personnages est aussi hyperbolique :
ex : paene resupinatus, paene crura mea fregi
= Les réactions sont excessives → manquer de se briser les jambes
→ manquer de ne plus respirer à force de rire
- De plus, il s’agit d’une description du personnage par sa maison :
- Pour ce faire, l’auteur évoque des realia (éléments réalistes) que l’on trouve dans les véritables maisons romaines.
- Ceci est une originalité pour l’époque (on ne décrit pas encore de demeure simple dans la littérature) : on y trouve ainsi le concierge (ostiarii, atriensem), ainsi que le portique et l’entrée de la maison.
II. Une présentation par la maison
a) L’ostentation et le luxe
- La maison se caractérise par l’ostentation de richesse dont fait preuve Trimalcion :
→ présence d’une fresque peinte à sa gloire, accumulation de matériaux riches (argentei, marmoreum, aurea…)
- Le détail des coureurs qui s’entraînent autour du portique montre aussi le gigantisme de la maison.
→ « gregem cursorum » montre que le portique fait la taille d’un stade, c’est une hyperbole.
- La démesure de la maison : « non destiti persequi » => montre que la fresque est tellement grande que le narrateur n’arrive pas à le voir d’un seul coup.
- Le choix des divinités évoqués aussi montre l’ostentation et le luxe :
→ La Fortune riche avec une corde d’abondance (symbole de la richesse)
→ Les Parques (déesse du destin)
→ Mercure (dieu du commerce)
→ Vénus (déesse de l’amour)
b) Les fautes de goûts
- Ce qui caractérise le personnage dans cet ensemble luxueux est son manque de goût.
- L’ekphrasis (description précise et détaillée) de la fresque qui raconte tout le parcours de Trimalcion montre à quel point il est ridicule.
- Le registre est satirique et le ton ironique : il est décrit de façon héroïque, épique et divine.
- Comme un héros Trimalcion est raconté de sa jeunesse à son apothéose, comme un héros : il est entouré des dieux.
- Pourtant son exploit n’est que didicisset ratiocinari (avoir appris à compter) et être devenu dispensator (comptable)
- Le procédé est donc l’héroïcomique : l’auteur raconte sous forme épique le destin commun du personnage, pour mieux le ridiculiser.
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