Socrate Était-Il Coupable?

et c’est ho theos qui le lui en avait fait part. Interprétant la déclaration d’ ho theos à sa façon Socrate la vit comme une ordonnance à philosopher en mettant chaque individu à l’épreuve. Il est donc déterminé à se questionner et questionner les autres pour démontrer qu’ils ne savent pas ce qu’ils croient savoir.

La divinité de Socrate diffère de ce en quoi croit la cité. Celle de Socrate désire que les hommes soient intègres voire même vertueux et qu’ils s’aperçoivent qu’ils n’ont pas connaissance de ce qu’est d’être vertueux, mais qui ont pour mission de le découvrir.

Cette perception en vient à remettre en question la communauté athénienne et ses valeurs.

Vision qui peut fort probablement troubler les classes dirigeantes, remettant en question leur mode de vie tant privée que publique.

Disant que la vie privée et publique de la cité est pervertie, il s’en prend à la religion de celle-ci : car sa vie et sa religion sont inséparables². Il démontre donc qu’il rejette la religion de la cité, car il s’y attaque.

Rien ne prouve qu’il soit dépourvu de croyances religieuses, mais quelques faits comme démontrer dans ce paragraphe pouvaient pousser les jurés à penser qu’il croyait en une religion qui se distinguait de la leur. Une religion autre de celle des Athéniens.

Le rôle du tribunal étant de juger si Socrate cause des dommages ou non à la cité, obligent les jurés à mettre de côté leurs sentiments face aux convictions et au courage de celui-ci et à le condamné.

²Pour prendre en compte cette liaison, elle paraît dans H.W. Parke, Festivals of the Athenians, Londre,1977

Seulement, Socrate ne fit pas condamné seulement parce qu’il croyait en une autre divinité, mais aussi parce qu’il corrompait la jeunesse. En un sens, il est vrai que Socrate était d’une forte influence sur les jeunes ainsi le fait qu’il parle ou encore qu’il projette l’image de d’autres divinités aura un impact sur plusieurs d’entre eux de sorte qu’ils perdront foi en les dieux de la cité (visible dans Euthyphron). En fondant une université libre pour discuter ainsi que pour contester les idéologies populaires, il en vient à éloigner les juvéniles de l’idéologie des classes dirigeantes d’Athènes et de la religion. Celles-ci accuseront Socrate d’avoir encouragé les jeunes venant de leur rang à croire en une idéologie qui pourrait nuire à la leur c’est-à-dire qui les aurait portés à l’abolition des classes sociales et qui aurait engendré le communisme. Socrate a instauré de nouveaux principes et que ce soit volontaire ou non il a probablement eu l’effet de corruption sur la société, inspirant plusieurs enfants pour de nouveaux principes et de nouvelles valeurs.

Étant le père de la religion socratique et l’un des premiers militants communistes, Socrate fut condamné à la peine capitale. Certes, c’est crimes étaient judicieux et sans mauvaise volonté, mais ils représentaient une menace pour la société de l’époque. Le rôle du tribunal n’étant que de juger s’il en était une ou non, ne pouvait changer même devant son courage et ses convictions. C’est ainsi qu’à l’âge de soixante-dix ans, un homme, père de nouveaux principes décida de faire face à la mort plutôt que d’accéder à ce qui selon lui était de l’injustice.

Arielle Forget

Philosophie et rationalité

340-101-MQ,