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Babara

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ancophone et massivement appris dans les écoles françaises. Il a eu beaucoup de mal à se faire reconnaître des critiques car on lui reprochait la trop grande simplicité de sa poésie.

A présent, il est considéré comme un des plus grands poètes du XXème siècle et il est publié dans la collection de La Pléiade, synonyme de consécration et d’honneur pour un écrivain.

La poésie Barbara est extraite de Paroles, paru en 1946.

C’est un texte de circonstances qui se réfère aux 165 bombardements de la ville de Brest entre le 19 juin 1940 et le 18 septembre 1944. La destruction complète de la ville inspire une réflexion pessimiste sur l’amour et la vie.

Nous avions choisis se poème car le paysage est familier et il évoque la rue de Siam (ancien pays d’Asie, actuelle Thaïlande), le bateau d’Ouessant (île au large de Brest avec un phare) ; ces noms propres sont ancrés dans notre vie quotidienne. Ce poème nous touche plus personnellement car nous vivons ici et nous voyons la ville évoluer de jour en jour depuis la fin de 2scd Guerre mondiale. Cette ville qui est nos racine a été ravagé par une guerre inutile, le fait que notre passé est basé sur une destruction suivit d’un renouveau change la manière voir se poème, qui représente bien l’amour que nous avions pour la ville. Le thème général est celui d’une chanson ; la nostalgie du bonheur passé est une résurgence des souvenirs qui est égale à un retour brutal.

En effet, Barbara, avec son sourire et sa beauté, représente la femme en général et son apparition lumineuse, soulignée par les trois adjectifs du vers 4, repris en chiasme au vers 27, contraste avec la banalité morose. Le personnage jaillit brutalement au vers 18 et les syllabes de son nom au vers 19 forment un cri. Cette rencontre amoureuse est très simple : c’est le croisement de deux sourires et l’échange de regards inconnus.

La reprise des trois adjectifs du vers 21 a aussi pour fonction de traduire l’émotion du jeune amoureux. Le poète s’indigne contre la guerre qui détruit l’amour et la condamnation anti-militariste s’exprime avec une violence inouïe dans la langue française puisque le poète n’hésite pas à employer un vocable argotique, par définition anti-poétique.

Le langage courant est impuissant à traduire la révolte des cœurs purs «Quelle connerie la guerre » v.38. Le poète reprend ensuite ses esprits et fait passer son émotion par des moyens plus classiques telle que l’accélération du rythme aux vers 48 et 49.

L’éloquence pathétique (pathos : l’émotion) se fonde de nouveau sur la métamorphose de l’image de la pluie qui reprend une apparence classique, celle du déluge destructeur. Le principal crime de la guerre aux yeux du poète est de séparer les amants.

Au-delà du drame amoureux, le spectacle des ruines de Brest, transformé en paysage de cauchemar, désespère le poète.

En effet, la guerre cesse mais elle laisse des stigmates dans le cœur des hommes.

Ce désespoir s’exprime par une métaphore et une comparaison. La métaphore se situe au vers 50 et n’est pas originale pour désigner la violence et le malheur (l’orage) car elle s’applique à la pluie. La comparaison est celle des nuages avec des chiens : on note le terme « crever » (= s’ouvrir en s’éclatant) qui n’est pas du tout de guerre : il s’applique d’ailleurs aux animaux.

Le désespoir est philosophique : le dernier mot du texte (« rien ») illustre le triomphe du néant et de la mort comme le verbe « pourrir » (vers 56).

Le désespoir prend des actions tragiques : les pièges du destin cruel se sont refermés inexorablement (= sans possibilité de retour).

Dans le poème Barbara, l'amour a la capacité d'engendrer autour de lui un environnement positif. Le paysage devient le miroir du bonheur mais aussi du malheur. Ce poème a des apparences de la facilité d’une chanson populaire. En réalité, il dénote une sensibilité à vif, un jeu subtil sur le pathétique.

Le poète atteint son objectif avec fort peu de moyens puisque le poète n’a recours qu’à une seule image : la pluie. C’est ainsi qu’il parvient à dénoncer avec force les horreurs de la guerre.

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