Caligula D'Albert Camus
Dissertations Gratuits : Caligula D'Albert Camus. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese des pires moments de l'espèce humaine.
Depuis le 15 novembre 2000, les archives de l'auteur sont déposées à la bibliothèque Méjanes.
Le 19 novembre 2009, le quotidien Le Monde affirme que le président Nicolas Sarkozy envisage de faire transférer les restes d'Albert Camus au Panthéon. Transport refusé par son fils, Jean Camus, qui craignait une récupération politique.
OEUVRES DE CAMUS:
* Révolte dans les Asturies (1936), essai de création collective
* L'Envers et l'Endroit (1937), essai
* Caligula (première version en 1938), pièce en 4 actes
* Noces (1939), recueil d'essais et d'impressions
* Le Mythe de Sisyphe (1942), essai sur l'absurde
* L'Étranger (1942), roman
* Le Malentendu (1944), pièce en 3 actes
* La Peste (1947 ; Prix de la critique en 1948), récit
* L'État de siège (1948) Spectacle en 3 parties.
* Les Justes (1949), pièce en 5 actes
* Actuelles I, Chroniques 1944-1948 (1950)
* L'Homme révolté (1951), essai
* Actuelles II, Chroniques 1948-1953
* L'Été (1954), essai
* La Chute (1956), récit
* L'Exil et le Royaume (Gallimard, 1957), nouvelles (La Femme adultère, Le Renégat, Les Muets, L'Hôte, Jonas, La Pierre qui pousse)
* Réflexions sur la peine capitale (1957), en collaboration avec Arthur Koestler, Réflexions sur la Guillotine de Camus
* Actuelles III, Chroniques algériennes, 1939-1958 (1958)
Insertion Historique
Caius Augustus Germanicus, dit Caligula, fils du très populaire Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, naît en septembre de l'an 12, est le petit neveu (et aussi le fils adoptif) de l'empereur Tibère. Quand il était âgé de seulement deux ans, Caius accompagnait son père à l'armée. Les soldats riaient en le voyant habillé avec un petit costume militaire, des bottes et une armure. Ils le nommaient donc "Caligula" (= bottes en latin). Caligula perd son père, tué par Tibère.
Après la mort de son père Caligula est partie à Rome avec sa mère.
En l'an 31 il se réconcilie avec Tibère et devient empereur quelques années plus tard.
Camus travailla sur Caligula pendant treize ans avant sa première représentation.
En 1936, il lut « La vie des douze Césars » de l’historien latin Suétone qui décrit un Caligula devenu soudain tyrannique et lunatique après seulement six mois de règne juste, mais cette version de l'« empereur fou » semble être contredite par plusieurs auteurs modernes qui évoquent un empoisonnement possible, car de nombreux poisons avaient pour premier effet des troubles similaires à une maladie mentale.Caligula apparut à Camus comme un tyran d'une espèce relativement rare, c'est-à-dire un tyran intelligent, aux mobiles à la fois simples et profonds, le seul à avoir tourné en dérision le pouvoir lui-même. En lisant l’histoire de ce grand et tragique empereur, il l’imaginait déjà sur scène.
En 1939, il avait terminé une première version qui suivait de près le texte de Suétone, mais qui portait aussi la marque de ses préoccupations, qui était presque romantique, très mélancolique, car il s’identifiait complètement à Caligula. Une deuxième version fut achevée en 1941, mais l’expérience du nazisme, de la Deuxième Guerre mondiale, de l'Occupation et de la Résistance, l’on marqué et influencé sur ses valeurs morales et la philosophie qu’il développe à cette époque este le résultat de ses périodes obscures de l’histoire. Il la retoucha très profondément; cessa de s’identifier à Caligula, et n’eut plus de fascination romantique pour le personnage ; il donna à la pièce, devenue plus sobre et beaucoup plus amère, une dimension plus politique.
Caligula fait partie, avec l’Étranger (1942), le Mythe de Sisyphe (1942) et le Malentendu (1944) de ce qu’Albert Camus a appelé le « Cycle de l’absurde ». Albert Camus qualifie ainsi cette première réflexion sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser, concrétiser afin de pouvoir la dépasser et d'aller vers une révolte positive, qui doit déboucher sur un humanisme, c'est-à-dire une révolte sur sa condition qui doit rapprocher l'Homme des autres Hommes, ses frères.
Genres Théâtrales
Le genre théâtral principal de Caligula, est la tragédie, genre théâtral écrit en alexandrins et dont les événements traduisent des conflits intérieurs chez des personnages nobles aux prises avec un destin exceptionnel et dont le dénouement est funeste. (Mort) Dans cette œuvre, Caligula est le jeune empereur de Rome, qui à cause de sa grande volonté d’être maître de son destin et de sa quête de l’impossible, va vivre un destin exceptionnel, ce qui le mènera à la mort. Caligula fait aussi partie de ce qu’on appel : « le théâtre de l’absurde », qui est le signe d’une angoisse universelle ou existentielle car l’homme vit dans un monde dont il ne comprend pas le sens, dont il ignore tout jusqu'à sa raison d’être. L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. Le mélange de la tragédie e de l’ironie est fréquent dans la tragédie contemporaine, qui veut souligner l’absurdité de la condition humaine. L’ironie tragique allie la lucidité au constat de l’impuissance.
La tragédie débute dès la mort de Drusilla, la sœur et maîtresse de Caligula. Cette disparition plonge ce dernier dans le désespoir car il prend conscience que « Les hommes meurent et ne sont pas heureux. » (Acte I, scène IV)
Dès lors, Caligula va utiliser son pouvoir pour essayer d’atteindre l’impossible. Il a un besoin d’obtenir quelque chose de dément tel que le bonheur, l’immortalité.. ou la lune. Il envoie donc Hélicon à la recherche de la lune, chose clairement impossible. Hélicon ayant échoué, Caligula décide alors de faire prendre conscience aux patriciens de l’absurdité de la condition humaine. L’empereur n’accepte pas le monde tel qu’il est, il abuse donc de son pouvoir et « prend le visage bête et incompréhensible des dieux » (Acte III, scène II), il veut que les Patriciens comprennent et veut leur faire prendre conscience que la liberté est essentielle, pour arriver à son but il provoque, ridiculise, tue... Son pouvoir est sans limite, malgré tout : les Patriciens n’ont de toute façon pas compris. À la fin de l’œuvre, le non-sens de sa vie, son désespoir par rapport à ce monde et son mal-être le conduisent à la mort.
Règle des trois unités
* Temps : Il y a un intervalle de trois années entre le premier acte et les actes suivants.
* Lieu : Dans les actes I, III, IV, les scènes se déroulent au Palais de Caligula. Dans le deuxième acte, ils se situent chez Cherea
Les unités de temps et de lieux ne sont donc pas respectées.
* Action : Il y a une seule intrigue principale celle de Caligula qui pour atteindre « l’impossible » qu’il convoite tant, usera de tout son pouvoir sans aucune limite.
Schéma Narratif
* Acte 1
Situation Initiale : Les patriciens s’inquiètent, Caius Caligula, jeune empereur de Rome, s’est enfui depuis trois jours, il s’égare et ne donne aucun signe de vie, il est à la recherche de l’impossible après la perte de sa sœur et amante Drusilla.
Il comprend alors cette terrible vérité : « les hommes meurent et ne sont pas heureux. »
Force transformatrice : À son retour, Caligula est devenu ‘fou’, plus rien n’a de sens. Il ne respectera plus aucune règle, Caligula tue, provoque et ridiculise les Patriciens, par exemple en confisquant les biens de Patricius, en tuant le père de Scipion ou encore en enlevant la femme d’Octavius. Il se transforme en un authentique tyran. (Scènes VIII, IX, X et XI)
* Acte 2
Action : Trois ans se passent, les patriciens ne supportent plus le règne sans limites de Caligula. Il abuse de son pouvoir et décide d’un coup de tête de créer une famine, accuse Meirea d’avoir voulu l’empoisonner,… Les patriciens décident de se révolter. Cherea, chef de l’opposition, décide de faire semblant d’être d’accord avec le délire de l’empereur. Scipion qui était révolté au début car Caius a tué son père, est le seul qui finit par comprendre la solitude de Caligula. Les deux
...