Etude Du Terroire: Isle Jourdain

’Isle Jourdain du Gers appartient a la Gascogne „bossue“, cette Gascogne de collines et de vallées qui unissent Pyrénées et Garonne. Le département du Gers est midi-pyrénéen, tant géographiquement qu’administrativement. Midi-Pyrénées, c’est la Région de la Garonne, car elle occupe la majeure partie de son bassin hydro géographique. Entre les Landes et Toulouse, entre Garonne et Pyrénées, le Gers s’est établis dans un espace profondément rural dont l’activité principale est l’agriculture.

Suite à la succession d’épisodes géologiques, le département du Gers est sillonné de vallées déployées en forme d’éventail, au fond desquelles serpentent des cours d’eau qui se déversent principalement dans la Garonne. |

Source : Syndicat Mixte du SCOT des Coteaux du Savès |

Dans cette « Gascogne gersoise », la commune de l’Isle Jourdain se situe à l’est du département. Située à 147 mètres d'altitude et voisine des communes de Clermont-Savès et de Ségoufielle, elle compte 6 643 habitants, appelés les Lislois et les L’isloises et qui résident dans la commune de l'Isle-Jourdain sur une superficie de 70,5 km² (soit 94,3 hab. /km²). La Commune fait partie, entre d’autres, du pays Portes de la Gascogne. Il est un pays de contact et d’échange entre Toulouse et son hinterland gascon.

Les 4 pays du Gers

Pays Portes de Gascogne

Toulouse

Isle Jourdain

Pays Val d’Adour

Pays d’Armagnac

Pays d’Auch

Source : http://www.excellence-gers.fr/pagesEditos.asp?id=725A7D70&IDPAGE=29

La rivière de la Gimone et la vallée de la Save sont caractéristiques de cette campagne. La Save fait partie des trois principales rivières dans le département, avec le Gers et la Baïse. Dans la commune de l’Isle Jourdain, la plaine alluviale de la Save s’étend sur plus d’un kilomètre de large et les abords de la rivière restent très inondables. C’est pourquoi de nombreux casiers d’étalement de crues façonnent le paysage d’aujourd’hui. Ils sont constitués de levées de terre perpendiculaires et parallèles à la rivière afin de former des champs d’inondation. La Save permet aujourd’hui à la commune de l’Isle Jourdain, de capter ses eaux de surface qui fournissent l’eau pour l’ensemble des besoins : habitat et activités.

La géologie du territoire détermine les reliefs, la nature du sol et du sous-sol et par là les richesses en ressources minérales ainsi que le mode d’occupation des sols. L’Isle Jourdain se développe sur des terrains géologiques de l’aire quaternaire, issus de l’érosion des

Pyrénées. La Save draine un terroir “plein de sève“ aux sols épais et féconds, où la campagne apparaît quasi-totalement cultivée, et irrigue la plupart des villages juchés sur les collines environnantes.

En général, l’ensemble des Coteaux de Gascogne est constitué principalement de terres argilo-calcaires (localement appelées terreforts), et de terres limono-argileuses appelées boulbènes. En effet, les molasses du Savès ont donne des sols hétérogènes mais de texture relativement équilibrée : argiles, sables, cailloutis et quelques calcaires. Dans la commune elles sont connues pour être des terres « lourdes » (argileuses) : difficiles à travailler mais très fertiles. Cependant les pentes et la nature des sols présentent des risques d’érosion et de détérioration de la qualité des eaux dans certains modes culturaux, notamment en tête de bassins versants.

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Les argilo-calcaires sont des sols à haut potentiel agronomique, leur taux d’argile élevé leur confère une forte réserve en eau qui permet de restreindre les irrigations. Il s’agit de sols profonds et fertiles. Ce sont les terres préférées des céréales à paille sur lesquelles on trouve souvent l’assolement blé tournesol. Mais ces sols conviennent aussi aux cultures d’été avec une irrigation plus modérée en quantité et en fréquence que dans les boulbènes.

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Les boulbènes sont des sols plus légers qui nécessitent plus le recours à l’irrigation à

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Cause de leur faible capacité de rétention d’eau. Ces sols valorisent moins bien les céréales à paille que les terreforts, on y cultive plus généralement les cultures d’été irriguées tels que maïs, sorgho et soja.

Source : Syndicat Mixte du SCOT des Coteaux du Savès

Le climat du territoire Isle Jourdain est sous une influence atlantique dominante teintée de pointes de climat méditerranéen. Il se caractérise par une température moyenne relativement douce : hivers doux, automnes ensoleillés, « étés gascons ». Une pluviosité annuelle de 600mm à 700mm.

Dans le contexte du changement climatique et du réchauffement, les épisodes climatiques extrêmes vont s’intensifier, augmentant le nombre et l’intensité des risques sur le territoire, notamment inondation, sècheresse perte de fertilité des sols et érosion.

De la même manière, l’observation montre une augmentation des phénomènes d’inondation, liée en partie au changement du régime des pluies et à la modification de l’occupation des sols et des pratiques agricoles : extension de l’urbanisation, agrandissement des parcelles agricoles, arrachage des haies et bosquets, arasement des talus, mise en culture des prairies humides, suppression des filtres naturels (mares, fossés...) Le réchauffement climatique a également des conséquences sur les étiages de la Save et donc sur l’alimentation en eau potable de la commune de L’Isle Jourdain.

1.2 Dimensions historiques

L’Isle-Jourdain tel que nous le connaissant aujourd’hui existe depuis 9 siècles. Mais le peuplement de cette Région est bien antérieur à cela. Les recherches archéologiques attestent la présence des hommes préhistoriques (outils de pierre taillée et de pierre polie). Il y eut ensuite les Gaulois, qui n’ont pas laissé de traces. Lors de la conquête romaine la cité devient un gîte d’étape sur la route de Bordeaux à Jérusalem. Les chrétiens la nomma Buconis c’est à dire pays qui avoisine les grands bois (aujourd’hui forêt de Bouconne, 227 ha sur la commune de L’Isle-Jourdain). Les invasions barbares ont laissé de cette civilisation gallo-romaine florissante et raffinée que des fragments de poterie, des bouts de tuiles et des tessons que les paysans ont retrouvés dans les champs.

Au XIe siècle, c’est l’arrivée de la féodalité. La cité a été pendant trois siècles et demi le siège d’une puissante famille seigneuriale : les comtes de Toulouse. Dans les années 1 000, un château fort puis une cité nouvelle se sont construits entourés d’une enceinte de murailles et fossés. C’était L’Isle. Lorsque Raymond de L’Isle partit à la 1ère croisade sous la bannière de Raymond IV de Saint Gilles comte de Toulouse. Son épouse lui donna un fils en Palestine. Cet enfant fut baptisé dans les eaux du fleuve Jourdain et reçu comme prénom Jourdain. Plus tard, il donna son nom à la cité qui devint L’Isle-Jourdain.

En 1405, le dernier seigneur n’avait pas de descendants. Il se résigna à vendre son comté à son voisin le comte d’Armagnac, qui fit de L’Isle sa résidence préférée. Puis, sous diverses alliances et successions, L’Isle devint propriété d’Henri-de-Navarre, le futur Henri IV qui le réunit à la couronne à son avènement.

La « ville » ne sera pas épargné durant les guerres de religion, son église avec son clocher-donjon atypique reste pourtant le symbole fier de la commune fut démoli et reconstruite 3 fois en 8 ans. Plus tard en 1621, Richelieu ordonna la démolition du château fort et des murailles et fit combler les fossés.

| le clocher: pigeonnier classé patrimoine puis église. En dessous le donjon Source : Flickr |

Bien plus tard, en 1789, à la Révolution française, L’Isle-Jourdain lors d’une insurrection royaliste, subira une féroce répression... Au XIX e siècle, on construit l’Hôtel de Ville et la halle. L’Isle-Jourdain était un centre naturel important de commerce agricole : blé en particulier. Peu d’industries mais de la polyculture qui dès la deuxième moitié du XXe siècle se spécialisera dans les céréales et les oléagineux (tournesol, soja, colza, lin) au détriment de la vigne et de l’élevage.

Isle Jourdain aujourd’hui : carte et photo satellite

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Source : GoogleEarth 2009

Aujourd’hui l’Isle Jourdain est une commune en pleine croissance économique