Inégalité Homme Femme
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“Les amoureuses”
(1858)
Recueil de poèmes
Le poète y évoque par exemple la rencontre qu’il fit de sa jeune cousine dans un verger en fleurs (‘’Les prunes’’) ou nous raconte sa passion pour une enfant désormais bien loin dans son souvenir (‘’Les cerisiers’’). Dans ‘’Fanfaronnade’’, il prend une attitude apparemment sceptique et désinvolte, affirmant ne plus croire à rien et être désormais vieilli sur le plan sentimental jusqu’à douter de ses amis et de ses parents. Mais, ne croyant à rien, il ne croit pas plus à tout ce qu’il a exprimé. Le recueil compte aussi de fines variations sentimentales sur des êtres légendaires et des personnifications de la nature. Parmi celles-ci, on peut citer ‘’Le roman du chaperon rouge’’ et ‘’Les rossignols du cimetière’’, à cause de leurs dialogues subtils et empreints de mystère.
Commentaire
Ces poèmes élégants et sentimentaux, consacrés aux galanteries et aux mignardises de l’amour, aux images naïves et généreuses valurent à Daudet l’estime des milieux littéraires et la notoriété.
Le recueil fut réédité en 1873 avec le sous-titre ‘’Poèmes et fantaisies - 1857-1861’’.
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En 1859, le grand poète provençal Frédéric Mistral, qui venait de fonder ‘’le Félibrige’’, un mouvement littéraire qui s'était fixé comme objectif d'enrayer le déclin de la langue provençale, vint à Paris où son œuvre, ‘’Mireille’’, triomphait. Daudet tint à le rencontrer. Lui, qui n'était «que Nîmois», se découvrit une identité provençale, il décida de s'inspirer de cet exemple d'une conjonction heureuse entre la réussite littéraire, officialisée par le succès parisien, et l'inspiration régionaliste.
Il publia :
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‘’Audiberte’’
(1859)
Nouvelle
Audiberte, ne pouvant réaliser son amour, en meurt, près du pont du Gard.
Commentaire
Daudet a mis dans cette nouvelle, la première qu’il signa de son nom et qui parut dans ‘’Paris-Journal’’, toute la vie d’un village gardois : Bezouce, lieu béni de son enfance. L’écriture est ponctuée de mots et d’expressions provençaux, avec aussi une chanson du pays. Le thème est très proche de celui de ‘’Mireille’’ et l’influence de Mistral est indéniable.
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Ses poèmes ayant séduit l'impératrice Eugénie, Daudet, qui collaborait à différents journaux, devint, en 1860, le secrétaire du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III et l'une des puissances du Second Empire, fonction qui le mit à l'abri des soucis matériels.
Pendant l'hiver 1861-1862, il fit, nécessité par une grave syphilis qu'il déguisa en affection tuberculeuse, un voyage en Algérie.
Il fit jouer :
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“La dernière idole”
(1862)
Pièce de théâtre
Commentaire
La pièce, écrite en collaboration avec Ernest Manuel (pseudonyme d'Ernest Lépine), fut montée à l'Odéon, mais elle ne connut qu’un succès d’attendrissement.
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De décembre 1862 à mars 1863, Daudet effectua un voyage en Corse, à Ajaccio, Bastia et dans les îles Sanguinaires.
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“Les absents”
(1864)
Pièce de théâtre
Commentaire
Elle fut représentée à l’Opéra-Comique le 26 octobre.
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Ces pièces permirent à Daudet de rejoindre le groupe des «auteur sifflés» (Flaubert, Zola, les frères Goncourt...), souvenir qu'il évoqua dans son recueil autobiographique, “Trente ans de Paris” (1888).
En 1867, il épousa Julia Allard, et ils firent leur voyage de noces en Provence. Ils allaient avoir trois enfants, Léon, Lucien et Edmée. Elle-même autrice de romans sous le pseudonyme de Karl Steen, elle allait revoir et corriger chaque page qu’il allait écrire.
L’année suivante, ils achetèrent une maison à Champrosay, près de Paris, où ils réunirent des amis, écrivains et artistes. Il fut l'un des premiers à apprécier et à prendre la défense des impressionnistes. Auguste Renoir peignit un portrait de son épouse.
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“Le Petit Chose, histoire d’un enfant”
(1868)
Roman
Première partie
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, à Sarlande, une petite ville des Cévennes, vivait la famille Eyssette : le père qui avait une fabrique de foulards, la mère, « le grand frère » qui était abbé, Jacques et, de deux ans plus jeune, le héros, Daniel, sans compter la vieille servante Annou. La fabrique connaissant des difficultés, à la suite, disait le père, de la révolution de 1848, il fallut la liquider et la famille, ruinée, partit en bateau à Lyon, pour habiter une « horrible maison » où ils découvrirent d’affreuses « barbarottes », des cafards. Daniel, qui ne pouvait plus continuer ses études, souffrit de ce changement et de cette enfance miséreuse. Le pauvre Jacques, qui était un éternel pleurnichard méprisé par son père, qui le traitait de butor et d'âne, était aussi un malheureux maladroit qui ne put manquer de casser une cruche qu’on lui avait confiée. Les deux garçons furent envoyés dans une manécanterie où on formait des enfants de choeur. Puis, tandis que Jacques vint travailler dans le magasin du père, Daniel put, grâce à une bourse, aller dans un collège. Mais il y fut méprisé car il y portait une blouse et, surtout, parce qu’il était très petit, se faisant d’ailleurs de ce fait ainsi apostropher : «Eh, vous le petit Chose...», surnom qui allait lui rester. Le frère abbé mourut. Alors que Daniel était en classe de philosophie, son père lui fit quitter ses études car les ennuis financiers s’aggravaient, au point que la famille dut se séparer, le père et Jacques restant à Lyon, la mère se rendant chez l’oncle Baptiste, Daniel obtenant, à seize ans, grâce à une recommandation du recteur de l’académie, un poste de maître d’études au collège communal de Sarlande.
Il y retrouva la vieille servante, Annou, fit ses adieux à la fabrique qui avait été transformée en un couvent de carmélites. Au collège, il fut accueilli par le principal qui, étonné par sa petite taille, s’écria : « Mais c’est un enfant ! » tandis que M. Viot, le surveillant général aux trousseau de clés menaçant, l’effraya. Parmi les professeurs ne lui parut favorable que l’abbé Germane, un professeur de philosophie qui passait pour un « original ». Il remarqua, passant dans un couloir, une jeune femme « aux yeux noirs ». On lui confia l’étude des petits avec lesquels, tout en étudiant pour devenir professeur, il se montra très bon, leur racontant des contes fantastiques qu’il composait pour eux. Il prit d’abord en aversion un avorton bancal qu’on appelait Bamban mais passa rapidement de la répulsion à la tendresse, devenant son ami. Mais il fut ensuite chargé de l’étude des moyens, de « méchants drôles » pour lesquels il était l’ennemi, le pion. Ce qui le fit souffrir. Il ne trouvait de consolation qu’en entrevoyant « les yeux noirs » qui fut toujours vouée à des tâches de couture avant d’être renvoyée aux Enfants trouvés, qu’en se liant d’amitié avec l’abbé Germane qui lui permit de lire des philosophes. Arrivèrent enfin la distribution des prix et la solitude de l’été au cours duquel il tomba malade, étant trouvé par
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