Kikou
Rapports de Stage : Kikou. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresm Soutine, Kikoine, Pablo
Picasso, Ossip Zadkine, Alexander Archipenko, Marc Chagall, Amadeo
Modigliani, Maurice Utrillo feront sa gloire.
Cette bacchanale d'idées, de mouvements politiques, de conflits sociaux,
d'innovations artistiques, ce mélange de misère et de luxe, de joie et de détresse,
d'insouciance et de crainte, d'ouverture d'esprit et de rigidité de conventions
faisaient penser à la folie totale.
Ce n'est donc peut-être pour rien que l’on a surnommé la période de l’entredeux-guerres «Les Années folles»!
S’amuser pour oublier la guerre..
La France de l’après-guerre (1914-1918) est un pays vainqueur, fier et
heureux du retour de l’Alsace et de la Lorraine. Mais la joie des Français le jour
de l'armistice ne peut pas faire oublier les victimes, les Français pleurent 1 400000
morts. Le climat sociale dans le pays reste difficile . Les jeunes rejettent toutes les
valeurs de leurs pères, rêvent d’un monde nouveau et proclament: "Plus jamais
ça!" Les anciens combattants, souhaitent préserver les acquis de la victoire. Les
nationalistes montrent du doigt les Juifs, les "métèques" et les bolchéviks comme
la cause de tous les maux. Les intellectuels se sentent responsables de l’avenir du
pays et désirent ardemment la paix, mais par des moyens contradictoires :des
écrivains nationalistes–Maurice Barrès, Léon Daudet, Charles Maurras,
soutiennent le mouvement d'extrême droite, monarchistes, réactionnaire et
antisémite. Romain Rolland prône une révolution spirituelle. Henri Barbusse
regarde vers l’Est, Louis Aragon et André Gide louent les bienfaits du
communisme. Le danger de la guerre civile s’ annonce..
Et cependant, l’immédiat après-guerre correspond aussi à un soulagement, à
la fin du cauchemar, et se traduit par un immense appétit de vivre. Ce sont des
idées heureuses parce que le pays est en paix. Ces Années folles qui commencent
avec l’immédiat après-guerre pour se terminer au début des années trente, quand la
crise économique, morale et politique secoue la France, sont dominées par une
atmosphère de folie qui traduit l’euphorie des Français au sortir d’un conflit
meurtrier. On a peur de l’avenir, on profite du moment présent. C’est le règne de
l’homme pressé. Il faut se hâter de vivre, de faire la fête. On donne alors libre
cours à une vraie soif de distraction. Des idées nouvelles naissent.
En 1925, la prospérité revient. L’ industrie, qui bénéficie des progrès
techniques, se développait, les bénéfices des sociétés ont augmenté rapidement. La
prospérité économique s’ accompagne d’une véritable euphorie boursière. Le cours
des actions augmente, la perspective de gains rapides attire les spéculateurs. Les
plus fortunés découvrent le confort : réfrigérateur, radio, machine à laver.
On n’a alors qu’une idée en tête : s’amuser pour oublier les horreurs de ce terrible conflit qui a si profondément marqué les esprits. Les tabous sont bousculés
et l’on se grise de musique, de danse et d’un intense bouillonnement créatif. Une
nouvelle frénésie pour les bals était la conséquence de cinq longues années de
privations. On découvre des rythmes inconnus : le charleston, le fox-trot, le onestep, le tango, la samba, la rumba.
Le soir, les femmes s'apprêtent pour aller dans les "dancings" danser sur les
musiques aux rythmes endiablés. On danse aussi dans les cafés, les casinos, les
restaurants et bien sur chez soi, car la frénésie de bouger sur de la musique prend
tout le monde tout le temps. On parle de "dansomanie". Les dancings deviennent
des lieux de rencontres et certains établissements sont mêmes dotés de téléphones à
chaque table pour qu'on puisse discuter discrètement.
C'est encore l’occasion de s'habiller correctement et les magazines féminins
sont la pour conseiller au mieux. Les music-halls, lieux assez luxueux pour
certains, se développent et les spectacles féeriques attirent beaucoup de gens.
Des films de tous les genres sortent: burlesque ou dramatique, émouvant ou
exotique, mélangeant rêve et réaliste, le cinéma dévient un art majeur, le « Septième
art ». II n'est plus qu'un divertissement de masse, mais une création artistique. Des
écrivains, des intellectuels, des peintres et des musiciens participent volontiers à la
fabrication d'un film. Dès 1920, le cinéma suscite 1'enthousiasme et devient
inséparable de la vie des Français. On regarde plutôt des films à épisodes, des
adaptations de romans d'Eugène Sue, de Victor Hugo, de Zola.. Quelques cinéastes
de talent apparaissent, tels Jean Duvivier ou Jean Renoir, qui tourne «La Fille de
l'eau » très apprécié du public. Les années 1920 marquent la fin du cinéma muet:
«Le Chanteur de jazz », premier film parlant, sort à New York le 6 octobre 1927.
Les pays européens prennent du retard. La patrie des frères Lumière, qui a su
inventer le cinéma à la Belle Époque, n'arrive pas à conserver sa suprématie.
Le théâtre d'avant garde
II faut se hâter de vivre, de faire la fête. On donne alors libre cours à une
vraie soif de distractions. On va au théâtre. Le temps est aux spectacles légers et peu couteux, se contentant d'équipes restreintes : Mistinguett, Maurice Chevalier,
Sacha Guitry, Charles Trenet. L’effort de rénovation du théâtre français entrepris
au début du siècle s'est prolongé et même épanouit après la guerre : Jacques
Copeau (1879-1949), fort intelligent et actif, exerce alors, grâce à la scène du
Vieux-Colombier une très grande influence, exigeant le respect des textes, la
modestie et la discipline des acteurs, simplifiant le décor; il trouve 1'aide et
encouragement auprès d'excellents interprètes, et en particulier Dullin et Juvet, qui
deviennent plus tard de remarquables metteurs en scène, le premier au Théâtre de
l'Atelier, le second à la Comédie des Champs-Elysées.
D'autre part, deux hommes contribuent à l'extraordinaire éclat du théatre de cette
époque : Georges Pitoeff joue avec succès les pièces d'lbsen et de Strindberg, et
Gaston Baty, directeur du Théatre Montparnasse, fait porter ses efforts sur une
mise en scène originale et brillante.
Dullin, Jouvet, Pitoeff et Baty s'unissent pour former en 1926, le «Cartel des
Quatre» et prolonger les recherches de Copeau. Leur influence est grande. Ils
jouent et mettent en scène des pièces de Jules Remain (1'auteur du celebre
« Knock »), Jean Giraudoux (dont sont joues « La guerre de Troie n'aura pas lieu »
et « Amphitryon »). Ils collaborent avec une pléiade d'auteurs de talent: Sacha
Guitry, Marcel Pagnol, Charles Vildrac, Armand
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