Le Poète Est Assigné D'Une Mission

etrouve la joie et l’espoir. Dans cette œuvre, Victor Hugo explique que l'ombre va bientôt partir, l'ombre est l'allégorie du régime de Napoléon, et la lumière va revenir d'où le nom « Lux » ce qui signifie lumière en latin.

Puis, la fable met la poésie au service de la morale. Une fable est un court récit écrit plutôt en vers qu’en prose et ayant un but didactique. Elle se caractérise généralement par l’usage d’une symbolique animale ou avec des personnages fictifs, des dialogues vifs, et des ressorts comique. Dans « Les animaux malades de la peste » qui est un écrit de La Fontaine extrait du Livre VII dans lequel nous retrouvons les deux fonctions classiques de l’apologue, Plaire et instruire. Cette fable est amusante mais à une visée didactique, également satirique. Il s’agit en fait d’une démonstration sur la raison du plus fort. Le thème touche à l’injustice. Dans cette fable, seule les honnêtes de classes sociales inférieurs sont punis et seuls les menteurs de classes sociales supérieurs sont graciés. Dans cette fable la morale est : la raison du plus fort est toujours la meilleure. Chaque fable à sa morale comme par exemple dans « le corbeau et le renard » , où la morale est : « Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute ».

Enfin, la poésie est didactique, elle transmet un savoir. Ce genre poétique qui consiste à prendre pour sujet l'exposé d'une doctrine philosophique ou de connaissances scientifiques ou techniques. Dans le poème « la fonction du poète » de Victor Hugo extrait des Rayons d'ombres, l'auteur nous explique le rôle du poète. Il confie au poète la mission d'orienter l'histoire, de guider vers la lumière, le progrès. Nous pouvons aussi prendre l'exemple du poème « L'Art poétique » de Nicolas Boileau qui est lui aussi didactique et qui comporte onze cents alexandrins classiques , découpé en quatre chants et paru en 1674. Il traite des règles fondamentales de l'écriture en vers classiques, et de la manière de s'approcher au plus près de la perfection.

Dès lors, nous pouvons affirmer que la poésie est dotée de plusieurs fonctions : philosophique, politique et didactique. La poésie possède une autre mission, c'est de dénoncer et critiquer à travers la poésie engagée.

Dans un contexte historique précis (guerres de religion, guerres mondiales, atteintes à des libertés,misère sociale...) le poète peut décider de mettre son art au service d'une cause. Dans ce cas, on dit que sa poésie est engagée. Elle invite ses lecteurs à la réflexion ou à l'action. Tout d'abord, elle est une arme de combat contre la guerre et l'injustice. Pendant la guerre, engagé dans la Résistance, Paul Eluard participe au grand mouvement qui entraîne la poésie française, et le poème Liberté ouvre le recueil Poésie et Vérité paru en 1942.Les textes qui forment ce recueil sont tous des poèmes de lutte. Ils doivent entrer dans la mémoire des combattants et soutenir l'espérance de la victoire : comme on le faisait pour les armes et les munitions, le poème Liberté à été, à l'époque, parachuté dans les maquis. Ce texte poétique est à vocation militante, qui retrouve pour cela les accents d'un texte oratoire et possède une brillante combinaison d'intimité et d'ouverture sur le monde qui fait toute la plénitude de cet hymne à la vie. Une autre œuvre poétique engagée paraît au XX ème, c'est le cahier d'un retour au pays natal de Aimé Césaire. Dans son long poème en prose, il apostrophe violemment ses compatriotes pour les convaincre de renouer avec leur culture ancestrale, seul moyen d'envisager pour les Antilles un avenir en rapport avec leurs ressources matérielles et spirituelles.

La poésie engagée répond à cette mission avec sa forme argumentative et polémique. Aggripa d'Aubigné écrivit « la prière du soir » tiré du recueil l'Hiver. Dans la « Priere du soir », le locuteur demande à Dieu d'être pour lui « l'étoile du nord / flambeau de nos ténèbres » afin qu'il éclaire « les ombres funèbres » ou « l'obscure nuit image de la mort ». S'il ne prenait pas ce fanal divin pour repère, le dormeur ne resterait pas dans les ténèbres, mais il polariserait son esprit sur les images illusoires du rêve. D'où la demande qu'il adresse à Dieu. Dans le rêve, l'esprit « veille à songes » ; il ne demeure en éveil, à contretemps, que pour se consacrer à des images vaines qui le détournent de Dieu ; il demeure obsédé par des préoccupations mondaines qui ne l'arrachent qu'en apparence à « l'obscure nuit image de la mort ». Ces visions nocturnes peuvent correspondre aux hallucinations terrifiantes du pécheur, dont les images des fautes persistent devant les yeux : c'est ce que suggère le locuteur quand il souhaite ne pas éprouver « les sursauts des méchants sommeillants en frayeur » (v. 14). Cependant, même quand le songe n'est pas terrifiant, comme dans la citation précédente, il est condamné comme détournement : s'il faut que l'esprit veille à Dieu ou « veille à songes », c'est que le songe est en lui-même, quel que soit son contenu, espace de l'idolâtrie et de l'attachement aux biens mondains. Il est signe de réprobation et d'indifférence envers Dieu.

La poésie engagée utilise toutes les ressources de la formes poétiques, c'est à dire les vers, rythmes, sonorités etc...Elle donne aussi à son propos une force de persuasion. Dans le poème de Louis Aragon, « La rose et le réséda » extrait du recueil La Diane française, l'auteur prend part à la résistance pendant la seconde guerre mondiale, en publiant ce poème dans la clandestinité. La visée d'Aragon dans ce poème est semblable à celle d'Eluard : résolument hostile au nazisme et à la collaboration, il fait de la poésie une arme qui doit toucher immédiatement : d'où l'importance accordée aux procédés d'amplification. Il utilise des anaphores, le refrain apparaît dix fois et il n'emploie aucune ponctuation. Récit et chanson tout à la fois, «La Rose et le réséda», poésie engagée se veut avant tout un hymne à l'unité face à l'adversité : que l'on partage ou non les convictions de l'auteur, force est de reconnaître la puissance du souffle épique qui parcourt ce texte et dont l'allégorie de la France (dans un autre registre cependant) n'est pas sans rappeler le texte de d'Aubigné.

Nous venons de voir que la poésie engagée répond à la mission que Lamartine assigne à la poésie. Dans une dernière partie nous allons voir que la poésie ne se limite pas à l'expression de la raison.

Premièrement, elle permet l'expression des sentiments personnels et des passions à travers le lyrisme. Le lyrisme est l'expression de sentiments personnels : le poète chante ses émotions,ses aspirations, ses joies et ses peines. Une