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l’identité francilienne est une question ancienne. Souvent, les identités régionales nous viennent de l’histoire. En Île-de-France, c’est un peu différent. C’est une identité qui se construit à partir des individus. La mobilité en est un des éléments. On imagine un Francilien en perpétuel mouvement. À chaque fois qu’on a amélioré les réseaux de transports pour rapprocher les lieux d’habitation des lieux de travail, on a ainsi vu les gens aller habiter encore plus loin, en gardant la même durée de transport. Donc, aujourd’hui encore, la tendance lourde, c’est l’allongement des durées de transport. La question sera importante, dans quelques années, notamment en grande couronne. Et il y a une mobilité de grandes distances, typiquement francilienne… Les Franciliens sont absents de chez eux une bonne partie de l’année, soit pour les vacances, soit pour leur travail. On estime que 500 000 Franciliens sont chaque jour en dehors de la région. La solitude, c’est aussi une caractéristique de l’Île-de-France. Il y a des veufs et des veuves, mais il y a aussi les étudiants qui voient des camarades toute la journée, des célibataires, des divorcés. Paris enfin occupe une place éminente. On le voit bien avec les débats autour du Grand Paris, la place de Paris en Île-de-France est posée. On n’y échappera plus !

Interview du professeur Jean Robert, auteur du rapport du CESR « Modes de vie et identité(s) francilienne(s) » au journal Île-de-France, 24 juin 2009

Source : INSEE 2009

4 Ville Lumière et région phare

Première région européenne pour les foires et salons, Paris et l’Île-de-France offrent la plus grande capacité d’exposition au monde, pour environ 1 700 événements d’envergure par an.

Questions

1. Montrez le poids particulier de la région Île-de-France (1, 2b). 2. Sur quels éléments repose l’identité francilienne (3) ? 3. Comment se manifeste le rayonnement international de l’Île-de-France (2a, 4) ?

© Magnard 2011

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Géographie 1re

ÉTU

Île-de-France

2 L’organisation de l’espace

DE D E CA S

L’Île-de-France est-elle seulement la région parisienne ?

L’organisation géographique francilienne est en grande partie liée à l’agglomération parisienne. Deux logiques spatiales se combinent, l’une concentrique (Paris, les petite et grande couronnes), l’autre sectorielle, liée à une division socioéconomique, opposant Sud-Ouest et Nord-Est. Depuis un demi-siècle, la gestion des inégalités et des dynamiques urbaines, notamment les flux, sont des questions centrales. Mais terres agricoles et forêts constituent 70 % de la superficie régionale. Même si l’étalement urbain provoque une intégration et un mitage de ces espaces, les paysages périphériques de plateaux et de vallées sont variés et attractifs.

5 L’organisation de l’espace de l’Île-de-France

L’ORGANISATION DE L’ESPACE DE LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCE

HAUTENORMANDIE Amiens Calais

se Oi

VEXIN

6 Transports, densités et inégalités

socio-spatiales

Europe du LILLE Nord

PICARDIE

TGV Nord Eurostar, Thalys

LGV Est

Rouen Le Havre

Mantesla-Jolie

Cergy-Pontoise

ROISSY

Metz Strasbourg

Ma

rne

LA DÉFENSE

Château de Versailles

PARIS

Marne La Vallée

ORLY

Meaux

Disneyland

Coulommiers

St-Quentin En Yvelines

MASSYSACLAY

Rambouillet Évry

BRIE

Rennes

HUREPOIX

Étampes

TGV Atlantique

Melun Sénart Fontainebleau MontereauFault-Yonne

Provins

Seine

CHAMPAGNEARDENNE

BORDEAUX, EUROPE DU SUD

BEAUCE

Troyes

TGV Méditerranée

CENTRE

0

30 km

EUROPE LYON, DU SUD MARSEILLE

BOURGOGNE

Une exceptionnelle concentration d’hommes et d’activités

Agglomération parisienne : étalement de l’espace urbain Espace boisé ou agricole dominant Des espaces spécialisés Centre d’affaires Espace de conception Espace de fabrication Espace logistique

Un fort rayonnement national et international

Centre de l’État français et siège d’institutions internationales Centre d’envergure européenne Lieu de tourisme international Aire d’influence parisienne au-delà de l’Île-de-France

Pôles urbains et réseaux

Le poids écrasant de Paris

© Magnard 2011

Paris, ville mondiale

Ville nouvelle

Ville secondaire

Un réseau de voies de communication très dense Autoroute + importante – TGV Aéroport Voie navigable grand gabarit Port fluvial majeur

L’habitant francilien a une mobilité très liée à la densité de sa commune de résidence. S’il habite en forte densité, il parcourt en moyenne 12 km par jour alors que s’il habite en forte densité, il parcourt plus de 30 km, beaucoup plus dépendant de l’automobile. La part de budget des ménages consacrée aux transports va de 7 % à Paris à 25 % dans l’espace rural, alors que celle consacrée au logement est pratiquement la même. Les handicaps en matière de mobilité sont plus importants pour ceux dont l’emploi est plus dispersé et moins accessible autrement qu’en voiture, ce qui est davantage le cas des emplois ouvriers et employés, et plus particulièrement ceux qui ont des emplois atypiques, peu qualifiés, précaires. Les migrations alternantes, longues et coûteuses, compliquent plus particulièrement l’organisation de la vie quotidienne des ménages modestes biactifs. De fait, il existe une grave faiblesse du maillage des transports collectifs des liaisons banlieue à banlieue (70 % des déplacements motorisés ont lieu de périphérie à périphérie). Or, en grande couronne, moins de 8 % des déplacements ont encore un lien avec Paris, les déplacements se développent à l’intérieur de bassins de vie.

Laurent Cailly, Martin Vanier, La France, une géographie urbaine, Armand Colin, 2010

ine Se

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Géographie 1re

Île-de-France

2 L’organisation de l’espace

7 Chômage et encadrement médical

8 La petite couronne tire la croissance

de l’Île-de-France

Internet http://www.geoclip.fr/danseuse/carto.php?lang=fr Indicateur 1 : Population>Démographie>densité de population 2007 Indicateur 2 : Population>Flux de mobilité>Déplacement principal domicile-travail

Le cœur de l’Île-de-France reprend des couleurs. Avec 11,53 millions d’habitants au 1er janvier 2006, la région la plus jeune de l’Hexagone (avec une moyenne d’âge de 38 ans) a gagné 580 000 habitants depuis 1999, soit une augmentation moyenne par an de 0,7 %, comme en France métropolitaine. Mais, à contre-courant des grandes tendances observées lors des précédents recensements, l’Îlede-France a vu depuis 1999 son