Urnanisation Des Si
Dissertations Gratuits : Urnanisation Des Si. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresles données, l’évolution des logiciels de base et le passage du séquentiel aux bases de données, des approches conceptuelles structurées à l’orienté objet. Puis l’émergence de standards de communication et d’internet… De plus, des années 1960 au début des années 1990, nous sommes sous le règne des grands constructeurs dont la logique tend à favoriser la mise en œuvre et la promotion de grands systèmes intégrés, qui sont de nature à lier leurs clients. Ainsi, les entreprises investissent dans de nouveaux systèmes propriétaires dès qu’une technologie semble obsolète. « Les informaticiens ont pris l’habitude des grandes refontes tous les 5 ou 7 ans … [leur] mentalité ainsi forgée, est devenue plus proche de la mentalité d’une civilisation de nomades » [ Sassoon 1998]. De la même façon les fonctions couvertes par l’informatique se sont transformées : De la machine à produire des résultats (automatisation des fonctions de paie ou de facturation), nous passons, à la fin des années 1960, début des années 1970, à la notion de Système d’Information de gestion qui gère déjà des données décisionnelles. Le pouvoir des directions informatiques s’assoit. Ce sont elles qui, leur domaine d’intervention s’étendant à travers le système d’information, étendent leur influence vers le décisionnel. A la fin des années 1970, nous trouvons l’idée d’un système d’information (SI) et de communication tourné à la fois vers le système de décision et le système opérationnel. « Le système d’information est un modèle (et un observatoire) des activités de l’entreprise » [ Le Moigne 1973]. Les années 1980 voient les télécommunications prendre un essor important et le SI devient un rouage interventionniste du système opérationnel. La théorie ne peut plus considérer le SI comme un sous-système qui échange des flux avec les systèmes de décision et d’opération : ces trois "systèmes" sont des facettes du système global." (L’entreprise et chaque événement qui s‘y produit peut à chaque moment être observé sous ces trois différentes visions d’un même tout) [Tabourier 1998]. Dans les années 1990, on voit monter une logique d'autonomie « Une entreprise = plusieurs sous-systèmes dans des relations clients/fournisseurs. » [Tabourier 1998]. Pratiquement, cela signifie qu’à travers toutes ces évolutions, le système s’enrichit d’un nombre impressionnant de programmes : « Dans une banque, par exemple, le nombre de programmes actifs est souvent supérieur à 15 000 ou 20 000 programmes » [Sassoon 1998]. Certaines entreprises disposent alors de systèmes d’information formés d’un empilement « au fil de l’eau » des applications. Elles se sont construites au fur et à mesure, les interfaces, non normalisées, se sont développées spécifiquement et propagent au lieu de les absorber, les contraintes d’évolution, rigidifient et fragilisent le SI. Il n’y a pas d’infrastructure cohérente. Ce type de Si était présent surtout dans les banques. La problématique qui se pose alors est la suivante : « comment continuer à faire évoluer le système » ?
24 juin 2002
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Véronique Levasseur
Approche méthodologique pour l’urbanisation des systèmes d’information 1Sans le rendre malade : à l’image des villes, lors de la naissance de l’urbanisme des villes au 19ième siècle, à l’ère de l’explosion industrielle, qui sont considérées comme « un processus pathologique ». Les métaphores du cancer et de la verrue sont créées pour les désigner. 2Dans la maîtrise des coûts : dans ces systèmes là, autant les coûts d’exploitation et les temps de réponse des applications sont bons, autant les coûts de maintenance sont énormes. Certaines autres entreprises ont un SI présentant des applications développées sans souci de communication. Ce type de SI est un modèle que l’on pouvait voir dans les années 80 dans les grands systèmes hospitaliers par exemple. Un malade peut être connu du service administratif mais pas du service qui va le soigner. Faire évoluer le système est là aussi compliqué : des données sont répliquées, il faut de plus faire communiquer les systèmes entre eux. On pouvait aussi rencontrer certains SI, évolutions du précédent : les applications communiquent. Ceci dit, le SI n’est ni homogène (il n’y a pas d’infrastructure fédératrice, les différents systèmes composants sont restés tels quels –développés avec des outils différents par exemple-), ni structuré (la réflexion n’est pas menée d’après les composants du système d’information dans une étude d’architecture globale). Pour résumer, à la fin des années 1980, début des années 1990, les DSI sont dans la situation suivante : il n’est plus possible de faire évoluer le système sans le reconstruire et refondre le système dans le contexte que nous venons d’évoquer devient impossible pour des raisons de : complexité : « la complexité fait qu’on a du mal à en contrôler l’avancement, et à réunir les équipes compétentes nécessaires, ce qui oblige à faire largement appel à la soustraitance et rend plus problématique encore la maîtrise globale. » [Sassoon 1998] délais coûts
En effet, « Si on prend l’exemple d’un système d’information bancaire, pour concevoir et écrire tous les programmes correspondant à l’ensemble de l’activité bancaire, il faut compter au minimum 5 à 7 ans et de 600 à 900 Millions de Francs. » [Sassoon 1998]. De plus, la valeur ajoutée d’une refonte totale de système est marginale. On estime à seulement 20% la part du système totalement repensé, le reste (80%) étant refait à l’identique. Par contre le risque pris lors d’une telle transformation et le coût portent sur les 100% du projet. Rappelons que les directions informatiques sont alors liées à leurs constructeurs et veulent sortir de ces monopoles, reprendre les rênes de leurs solutions informatiques. Les enjeux pour les DSI sont alors les suivants : v Comment continuer de faire évoluer le système dans la maîtrise des coûts et de délais ? v Comment le faire en concentrant l’effort sur les parties à plus forte valeur ajoutée ? v Comment, dans le même temps se libérer du joug des gros constructeurs ? Devant l’ampleur des budgets attribués aux directions informatiques malgré la récession économique, les préoccupations des directions stratégiques se sont positionnées plus tardivement ailleurs. L’informatique coûte cher. La problématique est différente : Ne pourrait-on pas transformer le système, certes dans la maîtrise des coûts et des délais, mais aussi dans une perspective à moyen terme voire à long terme, indépendante de l’obsolescence rapide des technologies, transformation accompagnant le plan d’entreprise ? Ne faudrait-il pas que les informaticiens « passent d’une mentalité de Nomades à une mentalité de bâtisseurs ? » [Sassoon 1998].
1.2 Un urbanisme informatique
24 juin 2002 -3Véronique Levasseur
Approche méthodologique pour l’urbanisation des systèmes d’information L’urbanisme des SI apparaît dès lors que la question suivante est posée : comment peut-on isoler ce qu’il faut refondre, ce qu’il faut maintenir et ce qu’il faut garder en l’état ? Nous voyons bien qu’à ce moment là, la théorie sur l’urbanisation des SI s’adresse aux directions informatiques. On ne trouve pas là les réponses aux problèmes posés par les stratèges. La théorie que nous allons exposer présente un urbanisme qui parle de systèmes informatiques, souvent en termes d’architecture. Des modèles sont proposés et non des méthodes. Le concept d’urbanisation des SI est à l’origine un concept d’informaticiens pour résoudre les problèmes d’évolution des SI. Il faut tout d’abord isoler des sous-ensembles du système, les rendre indépendants les uns des autres, estimer ce que l’on refait ou non, définir la progression, d’états stables en états stables, que va suivre le système jusqu’à atteindre la cible pré-définie. Le tout reposant sur une infrastructure globale et structurante pour le système. Partant des modèles de systèmes représentant une informatique coûteuse, hétérogène, disparate et vieillissante, le but annoncé de l’urbanisme des SI, est de moderniser progressivement mais résolument le SI et de construire étape par étape un nouveau système. Dans une vision du SI présenté comme un outil de travail, un état stable intermédiaire se présente ainsi : Existant Système urbanisé Existant
BUS APPLICATIF
Schéma 1 : Etape intermédiaire vers un modèle d’urbanisation « informatique »
Pour arriver au système cible, présenté comme idéal, dont les maîtres mots sont : Modularité, Souplesse, Convivialité, Cohérence et Evolutivité.
Il s’agit ici d’un modèle unique, universel qui répond à un souci d’industrialisation et de rentabilisation de l’informatique. Il offre une modularité maximale. Ce modèle unique (reposant, rassurant ?) ne souffre pas de transformations : toute évolution terminée, nous devons retrouver le modèle initial.
Schéma 2 : Système cible de modèle d’urbanisation « informatique »
Dans le contexte technologique décrit précédemment, les préconisations de conception et de développement, les normes mises en place lors de l’urbanisation
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