La place de l’aidant naturel dans le processus d’éducation thérapeutique

INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS

CENTRE HOSPITALIER DE SAINT DENIS

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« La place de l’aidant naturel dans le processus d’éducation thérapeutique. »

Sous la direction de :                                                        IZMAR Fadila

« Mme LEFEVRE  Delphine »                                         Promotion 2017/2020

Mémoire de fin d’études –UE 5.6 S6 – Analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles

Date de remise du travail : le 8 Juin 2020.

Note aux lecteurs :

« Il s'agit d'un travail personnel effectué dans le cadre d'une scolarité à l'IFSI Delafontaine et il ne peut faire l'objet d'une publication en tout ou pour partie sans l'accord de son auteur et de l'IFSI. »

 "En aidant les autres à réussir, on assure notre propre succès."

WILLIAM A. FLECHER

Remerciement :

Je tiens tout d’abord à remercier ma famille qui m’a supportée pendant ces trois années d’études, surtout ma Mère qui m’a beaucoup aidée lors de la préparation de ce travail de recherche et sans qui je n’y serai sûrement pas arrivée.

 Merci d’avoir supporté ce casse-tête perpétuel auquel vous avez eus droit…

Je tiens à remercier ma directrice de mémoire et ma référente pédagogique qui m’ont aidées à la construction de mon mémoire, qui m’ont conseillée, et soutenue.

 Je tiens à remercier mon groupe d’amis surtout  Marie, Audrey et Sakina  avec qui j’ai partagé de bons moments pendant ces 3 ans.

Je tiens également à remercier les infirmières, les aidants naturels et leur proche malade qui m’avait donné leur accord  et qui devait  répondre à mes éventuelles questions pour pouvoir concrétiser mon mémoire.

Table des matières

Introduction :        1

Situation d’appel :        2

Etonnement :        4

Questionnement :        4

Question de départ :        6

Cadre de référence:        6

Méthode exploratoire :        29

Conclusion :        33

Bibliographie :        35

Annexes :        39

Introduction : 

Dans le cadre de nos études, l’institut de formation nous demande de réaliser un travail de fin d’études appelé aussi : Mémoire. En effet, celui-ci aborde un ensemble de recherches effectuées reposant sur une problématique m’ayant interpellée. Le mémoire me permettra par la suite d’améliorer ma pratique professionnelle.

Ayant été questionnée par une situation que j’ai rencontrée au cours de mon stage infirmière au semestre 4 en deuxième année, je me suis alors intéressée à« La place de l’aidant naturel dans le processus d’éducation thérapeutique. ».

Le rôle de l’infirmier(e) regroupe différents aspects listés selon des articles du code de la santé publique. Son rôle ne se limite pas qu’aux patients mais aussi à l’approche qu’ (il/elle) peut avoir avec leur entourage.

D’après mes lectures et expériences, l’infirmier(e) est souvent amené(e) à exercer en présence de  l’entourage de la personne soignée et essentiellement de son aidant naturel notamment à domicile.

De plus, dans mon parcours professionnel et lors des différents stages effectués dans le cadre de ma formation, j’ai souvent été amenée à collaborer avec l’entourage proche des patients et plus précisément avec leurs aidants naturels. Je me suis fréquemment questionnée sur leur place au sein de la prise en charge de leur proche.

J’ai choisi de faire un travail de recherche dans ce secteur d’activité afin de me préparer à mon futur poste. La place des aidants naturels à domicile ou en structure reste pour moi encore imprécise.

D’autant plus qu’à domicile, l’équipe soignante a quelque fois besoin d’eux puisqu’elle rentre dans un environnement qui lui est souvent inconnu. Ce dernier appartient à d’autres personnes.

Par ce travail j’espère enrichir mes connaissances en ce qui concerne l’approche que l’on peut avoir avec les aidants naturels face aux soins afin de pouvoir  les intégrer aux processus d’éducation thérapeutique de leurs proches que ce soit à domicile ou en structure.

Quelques situations rencontrées lors de mes stages m’ont permises de me questionner sur ma pratique, d’en faire l’analyse et de l’ajuster. Mais celle qui reste, à mon sens, encore en suspens et à besoin de plus de recherche est une situation vécue en parallèle de ma formation. Cette situation est à l’origine de ce mémoire.

Tout d’abord, je vais vous présenter la structure, décrire la situation rencontrée, j’expliquerai mon étonnement, mon questionnement, ensuite j’exposerai ma question de départ, puis j’établirai un cadre de référence en mettant en évidence les concepts associés. Puis, j’énoncerais la méthodologie utilisée pour réaliser la recherche. Au vue de la crise sanitaire covid19 mon travail de fin d’étude n’a pas pu aboutir convenablement  en raison du contexte actuel cependant au regard de ma situation j’établirais des suppositions afin d’éclairer ma recherche.

Situation d’appel : 

 L’étude se déroule au sein d’un SSIAD (Service de soins Infirmiers à Domicile) où j’effectue mon stage du semestre 4 en 2ème  année d’infirmière. Il s’agit d’une association, située dans le Val d’Oise, dont le cœur de métier est la prise en charge globale du patient. Dans ce cadre, elle concentre l’essentiel de ses ressources au maintien des patients à domicile, au traitement des pathologies jusqu’à l’accompagnement de la patiente en fin de vie à domicile. Elle apporte également un appui et un soutien aux aidants.

Lors de ma première semaine de stage, Le 20 MARS 2019 à 10H00, j’ai réalisé ma première visite chez Madame X âgée de 59 ans, veuve. Il s’agit d’une patiente francophone d’origine algérienne. Elle vit dans un appartement situé au  1 er étage, avec 8 enfants dont 2 filles : Une de 30 ans et l’autre de 35 ans qui vivent chez elle.

        Cette patiente a été prise en charge par le SSIAD depuis peu, après la découverte d’un déséquilibre de diabète. Elle a pour antécédents médicaux un diabète de type 1 insulino-dépendant, une hypertension artérielle, une dyslipidémie, une obésité et une hypothyroïdie. Elle est autonome, n’a pas besoin d’aide pour les soins d’hygiène et de confort, se débrouille seule pour les actes de la vie quotidienne.

                 Souvent en hyperglycémie, elle présente un diabète très déséquilibrée. Son hémoglobine glyquée est élevée (entre 8 et 9,5%). Elle est donc suivie régulièrement dans le service de diabétologie, service de semaine dans un centre hospitalier près de chez elle. Son médecin traitant lui a prescrit un protocole d’insuline rapide.

 Voici le tableau avec protocole insuline sous cutanée :

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Je demande alors à l'équipe soignante les raisons pour lesquelles  Madame M. n'arrive pas à réguler sa glycémie. L’infirmière me répond que cette patiente n’arrive pas à se prendre en charge, que son régime alimentaire n'est pas réellement respecté, et que les contrôles de la glycémie ne sont pas réguliers. Ces problèmes nécessitent donc un suivi infirmier plus important.

        Les soins infirmiers à accomplir sur prescription médicale sont les suivants :

Surveillance de la glycémie et insuline sous cutanée 2 fois par jour selon son protocole.

        Lors de ma visite je m’aperçois que Mme M. a une hypoglycémie à 0,59 g/l. Je demande à Mme M. pourquoi sa glycémie est basse ce matin et que s’est-il passé pendant la nuit et avant notre arrivée. Elle m’explique alors que ce matin à 9h sa glycémie était trop haute à 3,83g/l. Elle a demandé à sa fille qui était à côté d’elle de regarder la prescription et de lui administrer l’insuline rapide (Actrapid) selon son propre protocole établi par le médecin traitant ; sa fille lui a administré 14 UI d’insuline.