Intégration régionale et multilatéralisme
Dissertation : Intégration régionale et multilatéralisme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Thomas Julian • 3 Janvier 2016 • Dissertation • 2 110 Mots (9 Pages) • 1 729 Vues
Intégration régionale et multilatéralisme
Introduction
Globalement le commerce international se constitue en réseaux commerciaux, ces réseaux sont polarisé et hiérarchisé. Ce que l’on appelle commerce international est en grande partie intra-zone. La régionalisation du commerce mondial c’est la structuration régionale du commerce international. Le régionalisme n’as pas forcément une connotation géographique (l’accord USA – Jordanie, est un accord régional alors que ces deux pays sont très éloigné)
On à un outil qui peut nous expliquer pourquoi le commerce s’organise de manière régionale c’est les équations de gravités. Ca nous explique que la proximité économique est la première variable (demande représentative – France/Allemagne – USA/Canada) l’autre variable c’est la proximité géographique (les principaux collègues de la France sont l’Italie l’Espagne l’Allemagne) les 2/3 du commerce régional est expliqué par ces deux arguments. La variable institutionnelle est la troisième, par variable nous allons avoir les liens historique comme les anciennes colonies la proximité linguistique/culturelle ; et l’existence d’un accord de libre échange (ou d’une union douanière). Les flux se structurent d’abord par des facteurs réels. Krugman, et la zone naturelle d’échange : donne une zone géographique à l’intérieure de laquelle en absence de barrières aux échanges et en l’absence d’accord de libre échange, les flux seraient plus important qu’avec le reste du monde. Les accords comme l’ALENA servent de moule juridique pour une zone naturelle d’échange. Il est possible que des accords existent alors qu’il n’y a pas d’échange, c’est le cas de l’accord du Maghreb.
A coté de ça nous avons les Accord Commerciaux Régionaux (ACR), on est dans la politique. Le régionalisme économique renvois soit à une politique qui vise à libérer les barrières pour échanger (comme l’Union Européenne). On parle de régionalisme quand on parle d’arrangement institutionnel que se donne plusieurs pays dans le but de favoriser l’échange entre eux (traité commercial, institution). Troisième élément, toute forme d’action collective et concerté sur une base régionale (l’union pour la méditerranée).
Les accords régionaux sont ils un frein au système commercial multilatéral ? Dans une première partie nous allons voir que les accords sont complémentaires, et dans la seconde que les accords régionaux nuisent au commerce multilatéral.
I – La complémentarité des accords commerciaux régionaux et du commerce multilatéral.
Depuis la crise de 2007-2008 les accords commerciaux régionaux se multiplie de façon impressionnante, ces accords ne sont plus uniquement régionaux, ils peuvent être transcontinentaux.
Le régionalisme ne s’oppose pas au multilatéralisme.
Tout d’abord l’OMC qui est le patron du libéralisme, ne s’oppose pas aux accords régionaux tant qu’ils respectent les règles. Si les accords ne les respectent pas, les pays peuvent demander une dérogation à l’OMC. Selon Siroën les pays ne se désintéressent pas au multilatéralisme quand ils font des accords régionaux, c’est un mythe. Certains accords régionaux reproduisent les règles multilatérales et parfois les devancent, il prend l’exemple de l’ALENA qui imposaient des règle en matière de propriété industrielle qui plus tard seront voté par l’OMC. Dans les années 80 il y a eu une marche d’abaissement régional des taxes aux importations et exportations, qui ensuite se sont transformé en adhésion au GATT (Ancien OMC). C’est le mouvement initial « d’adhésion multilatérale qui a rendu possible l’existence ou l’élargissement des accords régionaux ». Il re-cite l’exemple de l’ALENA, le Mexique était très protectionniste, il avait en premier lieu libéralisé son commerce, ensuite il était rentré au GATT ce qui lui a permis d’adhérer à l’ALENA. En revanche il ne faut pas tomber dans le piège de faire des accords régionaux et de laisser tomber le multilatéralisme, en Afrique ils ont essayé de faire un accord en laissant de coté les autres pays. Leur marché intérieur n’étant pas assez développé ils se sont retrouvés en situation d’échec, ne pouvant vendre leur production.
Les accords régionaux ne se limitent pas à la libéralisation des échanges
Les accords régionaux ne se limitent pas à la libéralisation, comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent, la majorité des accords de libre échange étaient en place avant le régionalisme. Les discutions régionale sont plus profonde que ça, on parle ici de politique commerciale, de protection, de règle. Ces accords permettent de réduire les écarts entre les pays membre, en harmonisant les institutions. C’est le cas de l’Europe, l’Italie, l’Espagne on rattrapé le retard qu’ils avaient sur la France, l’Allemagne… Ces deux dernier pays sont d’ailleurs très proches sur beaucoup de points. Cette harmonisation porte surtout sur la propriété intellectuelle, le droit des affaires et de la concurrence, la liberté d’investissements et les normes. Ces faits sont plutôt protectionnistes vis-à-vis des non membres. Ces accords sont au moins en mesure de faire justifier aux membres une reconnaissance mutuelle, c’est-à-dire que les pays membres, reconnaissent les législations des autres membres, et celle de l’accord.
Les accords régionaux servent de base de protection contre les risques de libre échange. Une fois que le cadre est posé les échanges peuvent être autorisés à se libéraliser, et donc parler des problèmes que le multilatéralisme n’a pas pu régler. En effet s’il n’y avait pas l’Union Européenne la France et l’Italie n’arriveraient pas facilement à régler leurs problèmes, car les pays seraient méfiant l’un envers l’autre. Là les accords les protège ils peuvent donc avancer dans leurs échanges commerciaux. Ce qui fait que pour reprendre l’exemple de la question 2, la France n’aura pas de problème à acheter ces tomates à 6 au lieu de 4. Le pays est prêts à payer plus cher, car il y a des accords, les pays se sentent en confiance, et ont les mêmes règles, et donc collabore ensemble depuis longtemps. Ce qui fait que l’effet de détournement de Viner est à relativiser dans cette théorie.
II – Le régionalisme un frein au multilatéralisme.
Un certain nombre d'auteurs, comme Jagdish Bhagwati , soulignent depuis longtemps que les accords de préférence commerciale sont non seulement incohérents avec le multilatéralisme mais dangereux pour le libre-échange et le développement du commerce. En effet les accords régionaux sont discriminatoires vis-à-vis du reste du monde, certains économistes les voient comme étant des prédateurs pour le reste du monde.
Effets statiques -Création et détournement de commerce
Le modèle Jacob Viner a montré dans les années 50 que les accords régionaux créaient un effet positif sur la zone, mais détruisaient de l’échange par rapport à l’extérieur. Ce qui fait qu’au final on n’est pas sur d’être gagnant en faisant des accords régionaux.
Le modèle de Viner repose sur la théorie conventionnelle des avantages comparatifs qui justifient le libre échange par le gain des consommateurs : les importations poussent les économies à se spécialiser et donc, la spécialisation engendrant la compétitivité, à commencer à exporter. La balance entre importations et exportations s'étant équilibrée, il ne reste du libre-échange qu'une baisse générale des prix bénéficiant à tous les consommateurs quelque soit leurs pays d'origine. Et plus il y a de sources d'approvisionnement, plus le pays se spécialisera et donc plus ces gains seront importants.
Appliqué à une comparaison entre une situation initiale de protection générale du marché et une situation d'union douanière, le modèle démontre deux points importants :
Premièrement, les zones de libre échange seront toujours moins efficaces au niveau économique que le libre-échange mondial. En effet, intuitivement si l'on compare les gains pour les consommateurs d'un échange sans entrave à deux et donc d'une spécialisation limitée, ils seront moindres que dans le cas d'échange sans entrave entre tous les pays et avec une spécialisation accrue.
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