Etat et Capitalisem
Dissertation : Etat et Capitalisem. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar hmdbsfl • 24 Mai 2016 • Dissertation • 3 246 Mots (13 Pages) • 967 Vues
Le 20/11/2015
Sujet de dissertation :
Etat et capitalisme
Réalisé par :
- BOUSFOUL Hamid
- EL HOUSSAINI mohammed sabrib
- SAADEDDINE Abbas
Introduction
Le contexte d’aujourd’hui, marqué par la globalisation économique, les enjeux sociopolitiques et les mutations technologiques, pose de nouveaux défis aux pays développés ainsi que les pays du reste du monde. Ce contexte a été le résultat de l’évolution de la relation entre l’Etat et le capitalisme depuis longtemps.
On parle de l’Etat lorsqu’il y a une organisation juridique et politique d’un territoire délimité d’un point de vue politique. Ainsi, l’Etat peut être considéré comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus, en vue de faire prévaloir ce qu’on appel l’intérêt général et avec une nuance éthique du bien public ou bien commun d’un point de vue juridique. De plus, économiquement parlant, l’Etat est l’autorité économique qui intervient suite à une politique économique bien définie pour soutenir son économie nationale. Alors que le capitalisme est un système de production s’appuyant sur la protection de la propriété privée des moyens de production.
De ce constat, le fait de comprendre la nature de la relation entre les deux concepts est fondamental, voire même essentiel pour bien déterminer quelle déviation le monde d’aujourd’hui est en train de prendre.
Généralement, et depuis toujours, la relation entre les deux est largement jugée comme une relation d’influence mutuelle très forte, des va-et-vient entre les deux au fil de leur évolution historique ne cessent de marquer cet agissement. Dans ce cadre équivoque et complexe, l’intérêt du sujet est porté sur le fait qu’on est dans une situation de mondialisation très intensive du capitalisme, au sein de laquelle, le capitalisme est toujours en dynamique perpétuelle. Et Dont, tous les ingrédients sont là, présents, et se trouvent à l'origine de la situation catastrophique du monde actuel.
En effet, une série des débats ont largement essayé de décortiquer et d’étudier minutieusement les transformations chronologiques généralement subies par l’Etat et le Capitalisme et la nature des relations de domination mondiale entre les superpuissances.
D’ailleurs, c’est avec l'évolution des rapports entre les Etats-Unis et la République Populaire de Chine depuis les années 1970 et le déclin de l'URSS dans les années 1980, la situation mondiale a considérablement évolué. Ainsi, dans la deuxième moitié des années 1980, c'est une nouvelle mondialisation capitaliste impliquant fortement l'Europe et l'Asie, qui a soudainement vu le jour.
Peu après, le monde post-guerre froide se retrouve de plus en plus ouvertement pris au piège élaboré par le grand capital mondialisé. Avec, certainement, de l’intensification des pratiques géopolitiques et certain nombre des stratégies récurrentes de délocalisations financières, industrielles et technologiques.
Il faut d’ailleurs situer l’ensemble de crises actuelles éparpillées au Sahara et Moyen-Orient, en Europe et partout dans le monde comme la résultante des visées géostratégiques de l’Occident dans sa volonté de redessiner la carte du monde à son profit exclusif. La majorité des crises mondiales ne sont-ils pas la conséquence de la nécessité de restructuration pour répondre à une nécessité de domination du capitalisme mondial en crise. Le dépassement de la crise financière actuelle à titre d’exemple ne commande-il pas un nouvel impérialisme plus sanglant mais plus subtil qui masque son appétit féroce de domestication du monde sous des prétendus lutte de conquête démocratique.
C’est à partir de ce point, que notre problématique du sujet se pose sous la question principale suivante : Etat et capitalisme, relation de convergence ou de divergence.
Pour répondre à cette question problématique, un survol historique et théorique de l’évolution des deux concepts s’avère fortement nécessaire (I), ainsi, l’analyse de la nouvelle forme du capitalisme et de l’Etat nous semble aussi de plus intéressent (II) dans la mesure où elle va nous permettre d’aborder le contexte géopolitique actuel ainsi que les enjeux de ce dernier (III).
- Survol historique et théorique de l’évolution du capitalisme et de l’Etat
Depuis longtemps, l’histoire réelle, concrète, du capitalisme a toujours été très liée à l’histoire de l’Etat. L’apparition de firmes capitalistes nationales dans le monde entier a été étroitement liée à la construction d’Etats notamment pendant les phase du conflit entre des puissances tant économique que politique et sociale.
L’économie classique était en fait une description empirique d’une seule période, historiquement limitée, de l’histoire du capitalisme, celle du milieu du XIX siècle. Adam Smith reconnaissait que les choses étaient très différentes lorsqu’il se désolait de l’énergie avec laquelle la classe dominante anglaise bâtissait son empire. « Le projet de fonder un grand empire, uniquement pour se créer un peuple de chalands, paraît au premier coup d'œil ne convenir qu'à une nation toute composée de marchands qui tiennent boutique. Cependant cette idée ne convient en aucune manière à une nation ainsi composée ; tandis qu'elle s'adapte merveilleusement à celle dont le gouvernement est influencé par cette classe d'individus. » : Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations.
Par ailleurs, La croissance du capitalisme britannique, dans les deux siècles qui ont précédé Smith avait en fait été soutenue par l’Etat et les activités économiques des gouvernements : La croissance du capitalisme britannique, dans les deux siècles qui ont précédé Smith avait en fait été soutenue par l’Etat et les activités économiques des gouvernements.
Une longue période de soutien de l’Etat, le mercantilisme a été nécessaire avant que le capitalisme anglais soit suffisamment développé pour être capable de dominer le monde sur la base du marché libre préconisé par Smith.
Cette période « classique » n’a pas duré plus d’un demi-siècle. Dès les années 1880-1890, les gouvernement britannique successifs ont ajouté à leurs vieilles colonies d’Asie et de Indes de nouveaux territoires en Afrique.
Ainsi, en Grande-Bretagne, Les capitaux s’étaient installés grâce à des liens étroits avec l’Etat. Une fois installés, ils avaient utilisé cette base nationale pour se propager dans le monde.
Quant aux nouveaux centres d’accumulation du capital, ils sont apparus au XIX siècle aux côtés de la Grande-Bretagne et dépendaient aussi étroitement de leur Etat que le capitalisme britannique. Les capitalistes allemands, italiens ou américains comptaient tous sur leur Etat pour imposer des mesures protectionnistes à la concurrence étrangère. L’apparition de firmes capitalistes nationales dans ces pays a été étroitement liée à la construction d’Etats unifiés prêts à répondre à leurs demandes (unification de l’Italie, victoire du Nord dans la guerre de sécession américaine, renaissance de l’empire allemand avec Bismarck.
De la part des capitaux, ces derniers ont soutenu la création d’Etats unifiés, et le succès dans la lutte pour cette unification s’est habituellement traduit par une énorme croissance du capital national (l’énorme croissance du capitalisme américain après la guerre de sécession ou du capitalisme allemand après la guerre de 1870) .En conséquence, Ils ont influencé et ont subi l’influence des structures étatiques dans lesquelles ils se trouvaient.
A cet effet, Les groupes de capitaux et l’Etat forment un système au sein duquel ils s’influencent mutuellement. Autrement dit, l’Etat et le capital sont entremêlés, l’un nourrissant l’autre.
Cependant, Les conceptions du marché des économistes classiques ou néo-classiques décrivent les capitaux comme des atomes isolés engagés dans une compétition aveugle. Même si, en réalité, les capitalistes ont toujours essayé de renforcer leurs positions en tissant des alliances avec d’autres capitalistes, avec des hommes politiques ambitieux, alliances scellées par l’argent mais aussi par des liens de mariage, des clubs, des réseaux de sociabilité.
Néanmoins, malgré cette liaison étroite, le capital ne peut fonctionner longtemps sans un Etat à son service. Il est trop vulnérable pour tenter de survivre seul dans une jungle où il peut être la proie soit de forces venues d’en bas capables d’interrompre le rythme normal d’exploitation, soit des autres capitaux et de leurs Etats. (compétition entre Etat capitaliste).
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