Le président des États-Unis est-il plus puissant que le Congrès ?

Thème d’exercice (dissertation).

Le président des États-Unis est-il plus puissant que le Congrès ?

A bien des égards, le Président des États-Unis est considéré comme l’homme le plus puissant au monde, cependant, cette affirmation n’est pas tout à fait fondée puisqu’il existe des limitations à la puissance du Président des États-Unis.

En effet, le président des États-Unis, aujourd’hui Joe Biden, est le chef d’état, il est le symbole de l’unité de la Nation. Son rôle est d’assurer la continuité et la permanence de l’État. Le président des États-Unis est élu par un collège électoral, c’est-à-dire des grands électeurs qui sont eux même élus par les citoyens américains aptes à voter. Le Président est la figure de proue aux États-Unis du fait du régime présidentiel. En effet le chef de l’état possède d’importantes prérogatives même avec la séparation des pouvoirs qui est partagé avec le congrès des états unis et le système judiciaire fédéral américain. Le congrès aux États-Unis est un système bicaméral, constituant la branche législative du système américain. Au congrès siège deux chambres, la première est le Senat, c’est la chambre haute du congrès et elle est composé de 100 sénateurs. La deuxième chambre est celle des représentants, c’est la chambre basse et elle est composé de 435 représentants. Le rôle du congrès américain est d’élaborer de discuter et de voter les lois. Il exerce un pouvoir sur le budget fédéral des États-Unis, le commerce et la défense du pays. Le congrès peut également soumettre des amendements à la constitution.

Ces deux institutions ont donc toutes les deux d’importantes prérogative, mais d’un point de vue historique il existe tout de même une supériorité présidentielle. En effet les États-Unis se sont fondés sur la Constitution de 1787 établie pour « former une union plus parfaite » -- propos liminaire de la constitution de 1787 --, lors de sa création, la Constitution a directement installé une relation directe entre l’État fédéral et le peuple américain. Comme en dispose cette constitution aucun pouvoir n’a d’emprise sur un autre, cependant, des pratiques constitutionnelles ont été mise en place pour éviter le despotisme, il a donc été proposé un pouvoir exécutif faible. Pour autant, aujourd’hui le président possède une place plus qu’importante au sein de la législation américaine et met de côté le rôle du Congrès.

C'est en raison du régime

présidentiel, pratiqué aux Etats-Unis, que le président est mis en avant. Le chef de l'Etat américain

est en effet doté des pouvoirs clés (malgré la séparation de pouvoirs), ce qui nous tente d'adopter

parfois l'avis qu'il s'agit de l'homme le plus puissant au monde

Il conviendra ainsi de s’interroger sur l’articulation des pouvoirs exécutifs et législatif dans le système étasunien ?

Pour répondre à cette question nous nous intéresseront premièrement à la place prépondérante du pouvoir exécutif aux états unis (I). Dans un second temps nous nous intéresseront à l’aspect primordial de législatif dans l’équilibre des pouvoirs (II).

I) La place prépondérante du pouvoir exécutif dans le système étasunien

Le Président des États-Unis est une figure primordiale notamment parce que le pays obéit à un système présidentiel (A), et que la constitution lui confère d’importantes prérogatives (B).

A) Le système américain gouverné par le système présidentiel

Ce terme ne désigne pas un régime ou le président est tout puissant, il existe plutôt une concurrence entre le pouvoir exécutif et législatif.

Le régime présidentiel va à la fois assurer un maximum d’indépendance des pouvoirs, tout en garantissant une séparation assez stricte de ces pouvoirs.

On retient trois grandes caractéristiques pour le régime présidentiel.

Tout d’abord il y a l’élection du chef de l’État par la nation ce qui lui garantit une autorité forte et nécessaire par rapport au parlement ce qui lui permet de conserver son autorité.

De plus, il y a l’instrumentalisation de pression des pouvoirs l’un sur l’autre.

En effet les pouvoirs législatif et exécutif ne peuvent se révoqués c’est-à-dire que le président ne peut dissoudre le parlement et inversement.

Et enfin il y a la répartition des taches strictes, c’est-à-dire que l’élaboration des lois est accordée au parlement tandis que leurs exécutions sont accordées au Président.

Ce qui se dégage de ces éléments est l’apparence de rigidité, elle laisserait à penser que les seules possibilités d’alternance de pouvoirs interviendront à travers un coup d’État. Si le président entend gouverner il risque de se heurter à une volonté de neutralisation de la part du parlement, qui dispose de peu de moyen pour agir à son encontre.

Mais attention un excès de rigidité peut entrainer une révolution car le président est désarmé face aux parlementaires.

Dans les pères fondateurs de la constitution américaine l’objectif n’était pas que le président soit un rôle au premier plan. Pour eux le président été une garantie contre les excès démocratique des assemblés. Ce système répondait à la structure fédérale du régime mis en place et qui devait permettre aux états membres de disposer d’un certain nombre de prérogatives.

Le régime présidentiel des États-Unis, expression d’une conception rigide de la séparation, fut le schéma conçu par les constituants de Philadelphie en 1787. Ce régime repose essentiellement sur une conception défiante du pouvoir, duquel on se méfie totalement, puisqu’il est craint que toute collaboration entre les pouvoirs peu nuire au peuple.

B) Le président des États-Unis détenteur d’importantes prérogatives constitutionnelles

Le président bénéficie de nombreux avantages. En effet, les pouvoirs conférés par la présidence sont nombreux et traditionnels. Premièrement, il détient le pouvoir réglementaire pour faire appliquer la loi.

De plus, en tant que chef de l'administration fédérale, il dirige la fonction publique et contrôle son fonctionnement, il peut aussi nommer tous les fonctionnaires fédéraux, il peut notamment les révoquer en vertu des règles associées à la « fonction publique » des États-Unis, et peut le faire sans l'avis de la Chambre haute.

Le président des États-Unis est également le commandant en chef des forces armées, à sa disposition car il a l'initiative et le commandement des opérations militaires.

En tant de guerre, le président est même à la tête de véritables pouvoirs dictatoriaux, qui lui permettent à l’intérieur de réquisitionner les services et les biens pour les besoins de la défense nationale,