Le protectionnisme est-il souhaitable ?
Dissertation : Le protectionnisme est-il souhaitable ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar manon 3524 • 1 Mars 2022 • Dissertation • 1 571 Mots (7 Pages) • 1 398 Vues
La crise financière de 2008 et ses effets négatifs sur les économies ont fait ressurgir un attrait pour le protectionnisme, c’est-à-dire un ensemble de mesures prisent par les pouvoirs publics visant à protéger les entreprises nationales de la concurrence étrangère. On distingue le protectionnisme tarifaire qui comprend l’ensemble des mesures agissant sur les prix, il comprend par exemple, l’ensemble des droits de douanes ou des subventions publiques et le protectionnisme non-tarifaire qui comprend l’ensemble des mesures agissant sur les quantités comme par exemple les normes sanitaires ou techniques. Nous allons donc nous demander le protectionnisme est-il souhaitable ou bien est-il nécessaire de s’en méfier ? Nous verrons tout d’abord les intérêts du protectionnisme, et ensuite nous verrons les risques du protectionnisme.
Premièrement, nous pouvons voir qui le protectionnisme comporte des intérêts pour protéger les industries naissantes mais nous retrouvons également un protectionnisme défensif, notamment chez les industries vieillissantes.
Tout d’abord, le protectionnisme permet de protéger les industries naissantes. En effet, premièrement, au départ, une nouvelle industrie sera nécessairement moins compétitive que ses concurrents qui ont démarré plus tôt. Effectivement, au fur et à mesure du développement d’une activité, les entreprises peuvent réalisés des économies d’échelles et bénéficier des effets d’apprentissages, c’est-à-dire une diminution des couts de production liée à l’expérience. Elles ont donc des couts de productions qui diminues de plus en plus. Cela confirme donc la thèse de List sur le protectionnisme éducateur, selon lui la protection est nécessaire quand un pays souhaite se lancer dans une nouvelle activité économique. Les industries naissantes ont donc besoin d’une protection temporaire, le temps d’être capable d’affronter la concurrence. Cette thèse est souvent utilisée par les pays en développement. Deuxièmement, cette protection est surtout tarifaire car elle est effectuée principalement par les droits de douanes qui entraine une augmentation des prix des produits importés, ce qui confirme de nouveau la thèse de List. En effet, nous pouvons voir dans le document 1, d’après CEPII, que les droits de douanes en pourcentage du prix des produits importés sont de 13,5 % en 2001 pour les pays en développements et de 3,2 % en 2001 pour les pays développés, les droits de douane en pourcentage du prix des produits importés des pays en développement sont donc plus de 4 fois supérieurs à ceux des pays développés.
De plus, nous avons également le protectionnisme défensif qui permet de protéger toutes les industries et notamment les industries vieillissantes. Ce protectionnisme permet tout d’abord, la sauvegarde de l’emploi et sa restructuration surtout des entreprises vieillissantes, par exemple, avant 2008, la France utilisait beaucoup le libre-échange c’est-à-dire un système économique dans lequel aucun obstacle douanier, fiscal ou réglementaire ne vient freiner les échanges entre pays et nous pouvons voir dans un document de l’INSEE, que entre 2000 et 2008, l’indice de l’emploi salarié dans l’industrie manufacturière a beaucoup diminuer passant d’un indice de 100 à 84, soit une différence de 16. Alors qu’après la crise et donc l’utilisation du protectionnisme, l’indice de l’emploi salarié dans l’industries manufacturière a connu entre 2010 et 2017, une diminution moins importante, passant d’un indice de 75 à 69, soit une différence de 6. Ensuite, il vient d’une volonté d’indépendance nationale en matière de sécurité alimentaire, d’industries d’armement, on va chercher à augmenter la recherche et développement pour que la croissance soit porteuse. Enfin, ce protectionnisme vient également de la volonté de se protéger contre une concurrence juger « déloyale » par exemple des éleveurs français dénoncent les accords avec le Mercosur qui autorise les importations de bœuf élevés aux hormones alors que cela est interdit en France. En effet, les pays pratiquants une concurrence déloyale sont accusés de « dumping », c’est-à-dire d’obtenir des couts de production inférieurs en adoptant des normes moins contraignantes, cela peut être régler avec le protectionnisme non-tarifaire grâce aux normes sanitaire et technique qui va limiter les importations.
Enfin, ses ensembles de mesures sont énormément utilisées en Russie. En effet, la Russie est à la première place en matière de nombre d’obstacles au commerce internationale, c’est-à-dire les échanges de biens et de services entre pays, on parle d’exportation et d’importation. Par exemple, d’après la Commission Européenne, en 2016, la Russie comptait 33 obstacles dont le nombre le plus élevé de nouveaux obstacles enregistrés, parmi ses nouveaux obstacles on retrouve par exemple le ciment pour lequel la Russie a mis en place « des exigences de certification obligatoire tout en ne délivrant pas de certificats aux entreprises importatrice. Leur protectionnisme est principalement tarifaire grâce aux subventions, premièrement le gouvernement a proclamé deux décrets en faveur des entreprises prévoyant des aides à l’exportation saisies sur le budget fédéral. Deuxièmement, il a « introduit des restrictions spécifiques à la participation d’entreprises étrangères à des projets d’investissement menés par des entreprises d’État ou des entreprises privées bénéficiant de subventions de l’État ».
Le protectionnisme est donc nécessaire dans le développement des industries naissantes car il permet de les protéger mais il est également pour toutes les industries et notamment vieillissantes, ses mesures sont particulièrement utilisées en Russie. Cependant, il doit être temporaire car il peut comporter des risques.
Deuxièmement, malgré ses avantages, le protectionnisme présente des risques, comme ses couts ou encore les effets négatifs du protectionnisme sur la croissance, c’est pourquoi il doit être provisoire.
D’un côté, le protectionnisme comporte des risques concernent ses couts. En effet, tout d’abord, le protectionnisme peut entrainer une augmentation des prix à l’intérieur des pays qui pratiquent cette politique commerciale, cela peut premièrement être dû aux taxes liées aux importations,
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