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Autofinancement

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ncement. Les chapitres suivants seront consacrés à l'analyse des deux composantes essentielles de l’autofinancement dses entreprises: les dotations d’amortissement et les bénéfices retenus dont les montants vont de facto affecter le montant de l'autofinancement réalisé. Nous nous interrogerons sur l'intérêt qu'auraient les dirigeants d'une entreprise donnée à élaborer une véritable politique à leur endroit.

Chapitre 1 L'AUTOFINANCEMENT DES ENTREPRISES8

Section 1 Quel autofinancement? Section 2 L’autofinancement brut: ressource principales des entreprises 1.Autofinancement brut et financement des entreprises françaises 2.Autofinancement brut et financement des investissements productifs Section 3 Appréciation de la procédure d’autofinancement des entreprises 1. les avantages de l’autofinancement pour les dirigeants d’entreprise A-L’autofinancement: un substitut avantageux des sources de financement traditionnels B-L’autofinancement: une plus grande liberté de choix dans l’emploi des fonds 2.Les critiques portées à l’encontre de la politique d’autofinancement des entreprises A-les critiques de la politique d’autofinancement au nom d’un nécessaire équilibre dans les rapport entre dirigeants et actionnaires B- les critiques de la politique d’autofinancement au nom d’une maximisation du bienêtre social des individus C- les critiques de la politique d’autofinancement au nom d’une crainte d’inefficacité économique dans l’utilisation de ces fonds a) l’autofinancement et la crainte d’une insuffisance mobilité du capital d’une activité économique à l’autre b) l’autofinancement et la crainte d’un gaspillage des fonds concernés

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d’exploitation ,rappelons-le

L'orthodoxie du mot a longtemps été contestée, et il fallut attendre les années quarante pour le voir couramment cité dans les dictionnaires de 1a langue française, et l'année 1951 pour le voir utilisé pour la première fois, de façon officielle, dans un rapport sur les Comptes Economiques de 1a Nation. Si le terme est nouveau, 1a procédure de financement qu'elle représente ne l'est pas. Au XVIe siècle, les FUGGER9, ces grands financiers germaniques, au XVIIIe siècle les compagnies de navigation l'utilisaient déjà .Plus récemment enfin , des hommes comme Henry FORD ou Louis.RENAULT se faisaient un point d' honneur de ne jamais faire appel aux banques, et de réinvestir dans leur entreprise l'essentiel de leurs profits. Largement utilisée par les chefs d'entreprises cette technique de financement n'en était pas moins ignorée tant des théoriciens de l'économie que du grand public ; les économistes persistaient à raisonner dans le cadre artificiel d'une concurrence pure et parfaite10 où les entrepreneurs pouvaient indéfiniment emprunter des capitaux sur les marchés bancaire et financier et où , en conséquence, selon eux, l'autofinancement n'avait pas lieu d'exister. Quant à la dissimulation de l'autofinancement au public, elle était le résultat du fameux "secret des affaires". De ces deux points de vue, depuis les années cinquante, la situation a considérablement évolué: d'un côté l'obligation légale pour les entreprises de publier leurs comptes rend de plus en plus illusoire ce secret des affaires 11; de l'autre les économistes se préoccupent de plus en plus d'intégrer l'autofinancement à la théorie économique de l’entreprise, entrainant une multiplication des travaux statistiques destinés à mieux cerner le type de comportement qu'une telle politique d'autofinancement suppose 12131415161718. Cette vogue soudaine de l'autofinancement a eu le mérite d'étaler au grand jour l'imprécision et l' ambiguïté de ce concept : sa conséquence en a été une diversité de définitions et de mesures concurrentes de l'autofinancement, diversité ayant conduit P. LASSEGUE à écrire "La notion d'autofinancement est une fausse idée claire qui doit être approchée par étapes et définie avec précautions"19. Aussi convient-il de préciser brièvement ce que nous entendrons ici par autofinancement.

L.SCHICK "Un grand homme d'affaires au début du XVle siècle : Jacob FUGGER cité par P. SIMON - Le Financement des Entreprises - Paris DALLOZ 1967, 10 Dans son ouvrage "Capitalisme, Socialisme et Démocratie" V. SCHUMPETER fait remarquer que ni MARSHALL, ni WICKSELL, ni les classiques ne négligeaient les cas nombreux qui sortaient du cadre de la concurrence parfaite, mais qu'ils tenaient ces cas de monopole pour des exceptions susceptibles d'être éliminées à la longue ; pour eux la concurrence parfaite constituait la règle. 11 même si,pour différentes raisons,de nombreuses entreprises (de 10 à 12% de celles-ci) ne remplissent pas leurs obligations légales et prennent le risque de devoir payer l’amende de 3000 Francs prévue dans ce cas de figure. 12 H.BROCHIER "Autofinancement des Entreprises et Théorie Economique" REVUE ECONOMIQUE, 1952, pp. 609-635 13 M.MALISSEN "L'autofinancement" (numéro spécial) ECONOMIE APPLIQUEE, t.XXI, 1968, n° 3-4 . M.MALISSEN "Investissement et Financement" Paris, Armand Colin, 1957 14 R. GOFFIN "L'autofinancement des entreprises" ,Paris:Sirey, 1968. 15 R.COURBIS "Le comportement d'autofinancement des entreprises" ECONOMIE APPLIQUEE t, XXI, 1968, n° 3-4, pp. 749-821. 16 R.COURBIS "Le comportement d'autofinancement des entreprises et le modèle FIFI Annales de l'INSEE,n° 12/13 1973, p. 3-28. 17 A.GALESNE "L'autofinancement,,son coût et les décisions d'investissement des firmes" ,Thèse de doctorat d'Etat de Sciences Economiques,,Université de , Rennes 1972. 18 A.GALESNE "Gaspillage des fonds d'autofinancement et discipline financière exercée par le marché du capital :analyse du cas français" ECONOMIE APPLIQUEE, 1976,n°1,p.49-88 19 P.LASSEGUE "Gestion de l'entreprise et comptabilité" Paris- DALLOZ 1965, p. 354. (C ) 1996/1999 Alain GALESNE Le Financement de l'Entreprise (I),RENNES: CEREFIA

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SECTION 1 : Quel autofinancement ? - Une première distinction importante a été faite entre autofinancement ex-ante et autofinancement ex-post20. Ainsi la décision d'autofinancement ex-ante correspond à la décision d'un chef d'entreprise d'incorporer au prix courant du produit qu'il fabrique une marge d'autofinancement, marge destinée à procurer ultérieurement à l'entreprise les fonds dont elle estime avoir besoin pour financer son développement. La décision d'autofinancement ex-post concerne, quant à elle, l'affectation a posteriori au financement de l'affaire de sommes qui ont pu être dégagées par elle au terme d'une certaine période d'exploitation.

La première décision ressort d'une politique de prix ou de tarification, la seconde d'une politique de répartition des revenus de l'entreprise. Il s'agit là de deux facettes du comportement des dirigeants d'entreprises, qui bien loin de s'opposer, peuvent correspondre dans le temps à des vérités successives. Un chef d'entreprise qui aurait une politique active d'autofinancement et qui souhaiterait accroître celui-ci, aurait bien deux possibilités complémentaires d'atteindre son objectif : ex-ante en élevant ses prix21 et ex-post en réduisant les parts des partenaires de l'entreprise22 lors de l'affectation de son revenu

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H.BROCHIER art. cité. à supposer que le marché le permette 22 essentiellement celles de l'Etat et des actionnaires (C ) 1996/1999 Alain GALESNE Le Financement de l'Entreprise (I),RENNES: CEREFIA

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26 - Une seconde distinction très courante est la distinction autofinancement brutautofinancement net , selon qu'au sein de l'autofinancement ex-post, on prenne ou non en considération 1a dépréciation des actifs dans l'évaluation des revenus de l'entreprise. Dans le dernier cas l'on réduit le revenu de l'entreprise à son bénéfice et l'autofinancement net correspond au seul bénéfice non distribué .C'est cette conception de l'autofinancement net qui est sous-jacente dans cette apologie de l'autofinancement par Henri GERMAIN, le Président fondateur du Crédit Lyonnais : « Quelle est l'origine des grandes fortunes acquises dans la Finance ou l'Industrie ? C'est l'accumulation des bénéfices.Quant à la cause des insuccès ,elle est dans des répartitions de bénéfices exagérées et imprévoyantes. La plupart des sociétés ont péri, moins peut-être pour n'avoir pas assez gagné que pour avoir trop distribué. Comment supporter les pertes si l'on n'a pas fait de réserves dans les années prospères? Pour nous toute société qui distribue totalement ses bénéfices est destinée à disparaître dans un temps donné. Pour les sociétés comme les particuliers, il n'y a de fortune solide que celle qui s'acquiert avec l'aide du temps et qui est le fruit du travail et de l'économie23 » On peut toutefois opposer à cette conception restrictive de l'autofinancement, associée à la notion d'enrichissement

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