Correction cas les échanges commerciaux français
Étude de cas : Correction cas les échanges commerciaux français. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lepineb • 17 Décembre 2017 • Étude de cas • 895 Mots (4 Pages) • 1 018 Vues
La multiplication des échanges internationaux depuis la fin de la seconde guerre mondiale a modifié de manière durable le commerce mondial. La France, pays ouvert économiquement, est un acteur majeur et participe activement à ces échanges. Le solde commercial français est un bon indicateur de la santé de notre économie et de son ouverture au monde. Il convient, néanmoins, de s’intéresser plus précisément à différents facteurs pour étudier et analyser le commerce extérieur français.
En 2008, le solde commercial français s’établit à -55,7 milliards d’euros, il s’agit là de la 5ième année de déficit, celui-ci se creusant de plus en plus. En effet, il représente le double du déficit de 2005 et est supérieur de 37% à celui de 2007.
Plusieurs explications se conjuguent pour expliquer l’ampleur du déficit. En premier lieu, la conjoncture économique liée à la crise financière mondiale est ses conséquences économiques : cela s’est traduit notamment par un effondrement des ventes d’automobiles, point fort de l’économie française à l’exportation. D’autre part, l’augmentation du prix du pétrole en 2008 dont le prix du baril a frôlé les 150 dollars en juillet, augmentant ainsi mécaniquement la facture énergétique de la France. Enfin, l’appréciation de l’euro sur la première partie de l’année 2008 a entraîné une détérioration de la compétitivité des exportateurs français.
Mais, il ne faut pas réduire ce déficit à des seuls facteurs économiques conjoncturels de ces deux dernières années. En effet le déficit commercial n’a cessé de se creuser depuis 2004 et la dernière année où le solde était significativement positif remonte à 1999, avec 14,3 milliards d’euros.
La structure des entreprises françaises ne permet pas à celle-ci de développer des capacités exportatrices importantes. Par comparaison avec l’Allemagne qui possède certes plus d’entreprises immatriculées, seulement 4% des entreprises exportent conte 10% à notre voisin. Cette situation s’explique essentiellement par la faiblesse à l’export de nos PME, 4% de PME exportatrices contre 18% en Allemagne. De plus, la France est désavantagée par rapport à son principal concurrent, fournisseur et client par une moindre compétitivité coût.
Certains facteurs économiques ont une influence non négligeable dans le dynamisme des échanges, ainsi la parité euro/dollar est à surveiller car malgré l’émergence de l’euro, le dollar reste une valeur étalon à travers le monde.
Le rééquilibrage de la parité euro/dollar se traduit concrètement par une dépréciation de la valeur de l’euro face au dollar depuis août 2008, après avoir atteint 1,57 dollar, la parité euro/dollar s’établissait en février 2009 à 1,3 dollar pour un euro. Cette situation aura différentes conséquences pour les agents économiques français.
Les entreprises françaises exportatrices sont avantagées par la baisse de l’euro qui permet une amélioration de leur compétitivité coût et particulièrement les entreprises dont l’élasticité de la demande par rapport au prix élevée qui en profiteront le plus. Elles devraient donc exporter plus.
A l’inverse, le coût des importations augmente du fait de la dépréciation de l’euro, présentant un inconvénient pour les consommateurs, très friands de produits importés, et les entreprises importatrices, les importations devraient diminuer.
Le rééquilibrage euro/dollar devrait donc permettre de réduire le déficit commercial de la France en 2009, cette réduction devrait être amplifiée par d’autres facteurs comme la baisse du prix du pétrole, le prix du baril se stabilisant autour de 50 dollars. Enfin, les mesures envisagées pour développer les exportations des entreprises françaises pourraient permettre de dynamiser nos exportations.
La faiblesse à l’export des PME semble s’expliquer notamment par l’importance des micro-entreprises, PME de moins de 10 salariés qui représentent 93% des PME françaises contre 16% des PME allemandes. Autrement dit, les PME françaises semblent handicapées par leur petite taille, qui leur rend difficile l’accès à l’international.
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