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estament1, mais aussi, par exemple, chez Clément de Rome (vers l’an 90), Ignace d’Antioche (début IIème siècle), Justin (moitié IIème siècle), etc. (cf. G. Grillmeier, Le Christ dans la tradition chrétienne, éd. du Cerf, Paris 2003, pp. 284-297).

Le Concile de Nicée débattit d’une question concernant la Sainte Trinité, à savoir si le Fils est « de même substance que le Père ». Sur plus de 200 évêques présents au Concile, tous sauf deux souscrivirent à cette définition, dans la conviction qu’elle exprimait la foi de toujours. Le nom des deux opposants nous est connu : Théonas (Téon) de Marmarica et Segundus de Ptolémaïde. (Cf. Dictionnaire de théologie catholique, éd. Letouzay et Ané, vol. XI, col. 407.)

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Cfr., entre autres textes : Mc 14,62-64 ; Lc 22,66-71 ; Jn 1,1-18 ; 8,58 ; 20,28 ; Rom 9,5 ; Col 1,1-17 ; Tit 2,13

Dan Brown prétend que la Bible, telle que nous la connaissons aujourd'hui, a été collationnée par un païen, l'empereur Constantin qui a régné au début du IVème siècle (306 à 337). Pour des raisons politiques, il a commandé et financé la rédaction d'un Nouveau Testament qui excluait tous les évangiles évoquant les aspects humains de Jésus et qui privilégiait - au besoin en les adaptant - ceux qui le faisaient paraître divin. Les premiers

évangiles furent déclarés contraires à la foi, rassemblés et brûlés. Quelques-uns échappèrent pourtant à la destruction.

Il est cependant avéré que, en réalité, les évangiles selon Matthieu, Marc, Luc et Jean sont bien plus anciens. Nous en possédons des fragments datés d’environ 125 (papyrus Rylands), 200 (papyrus Bodmer), 225 ou 250 (papyrus Chester Beatty), en tout une centaine de papyrus écrits entre le IIème et le IVème siècle, dont une bonne partie largement antérieure à Constantin.

Ces textes coïncident de façon frappante avec les manuscrits plus tardifs des IVème, Vème, VIIIème siècles ; ces derniers ne sauraient donc être une création de l’époque de Constantin. Les évangiles dans leur état actuel peuvent être considérés comme des écrits historiques remarquablement fiables, et comme présentant ce qu’ont cru les chrétiens dès les premières générations. À noter : la remarquable proximité des papyrus cités avec la date de la vie de Jésus et de la première rédaction des textes : le papyrus Rylands date de moins de 30 ans après la rédaction originale. A titre indicatif, le manuscrit le plus ancien que nous possédions de Jules César est postérieur à l’original de 1100 ans, celui de Platon, de quelques 1400 ans. Qui plus est, le canon du Nouveau Testament – l’ensemble des livres qui ont été retenus par l’Église, avec les quatre évangiles que nous connaissons – loin d’avoir été fixé par Constantin, se trouve déjà formulé comme tel dans le Fragment de Muratori, un document rédigé à Rome vers l’an 200, donc plus d’un siècle avant le règne de Constantin (cf. H.R. Drohner, Les Pères de l’Eglise, éd. Desclée, Paris 1999, p. 24). Il existe une certaine quantité d’écrits apocryphes, c’est-à-dire extérieurs à la Révélation biblique. Pour la plupart, il s’agit de romans religieux tardifs et peu fiables en tant que sources historiques. Quoi qu’il en soit, la divinité de Jésus-Christ y apparaît clairement, et même exagérément : on y trouve de nombreux récits de miracles que Jésus aurait réalisés dès son plus jeune âge. Par exemple, Jésus aurait « joué » à tuer et ressusciter à volonté des animaux. À côté de certains éléments valables, les écrits apocryphes sont en grande partie de naïves inventions, émaillées de théories d’origine non chrétienne. Pour cette raison, ils ont été très tôt rejetés par l’Église comme non bibliques.

Cf. Dictionnaire critique de théologie, sous la direction de J.-Y. Lacoste, PUF, Paris 1998, voix „Evangiles“, de Ch. Perrot. – Voir aussi : P. Grelot: Jésus de Nazareth, Christ et Seigneur, Le Cerf, Paris 1997, vol. I, pp. 17-69. On y trouvera des exposés remarquables des textes d’initiation à la Bible. Cf. Constitution dogmatique Dei Verbum, sur la Révélation divine (un document du Concile Vatican II).

Dan Brown prétend que rien dans le christianisme n’est original, que le personnage de Jésus est composé sur le modèle de divinités préchrétiennes comme Mithra, Krishna, Osiris, Adonis et Dionysios. Il est cependant avéré que le christianisme s’est répandu précisément en se présentant comme un « enseignement nouveau » (Marc 1, 27), allant radicalement à l’encontre des idées dominantes de l’époque : un Dieu qui devient un homme véritable, qui n’affronte pas ses ennemis sur le champ de bataille mais qui oppose la puissance de l’amour à celle des armes, qui meurt crucifié en pardonnant à ses bourreaux, qui ressuscite au bout de trois jours. Jésus peut bien avoir certaines similitudes avec les dieux cités (comme d’ailleurs il peut en avoir avec Socrate), mais les témoignages historiques, quant aux traits décisifs, en donnent une image à l’opposé des figures mythologiques.

Au sujet d’un prétendu mariage de Jésus avec Marie-Madeleine et leur descendance

Dan Brown prétend que Jésus était marié. Comme le célibat n’existait pas chez les Juifs, si Jésus n’avait pas été marié les évangiles l’auraient dit 2

explicitement. Sa femme n’était autre que Marie de Magdala (Marie-Madeleine), une femme de sang royal de la tribu de Benjamin, selon des preuves historiques. Dans « l’évangile selon Philippe », il est écrit, par exemple, que Marie-Madeleine était la compagne (the companion) de Jésus. Il l’a aimée plus que toute autre et la baisait sur la bouche. Jésus voulait que son Église, après sa mort, lui soit confiée. Mais, comme le dit « l’évangile selon Thomas », lorsque Jésus voulut introduire Marie-Madeleine dans le collège des apôtres, Pierre protesta en disant : « Marie doit nous quitter, car les femmes ne sont pas dignes de vivre ». Et de fait, après la mort de Jésus, les apôtres chassèrent Marie[-Madeleine] et s’emparèrent de l’Église. Pire encore : du mariage de Jésus avec Marie-Madeleine, surgit une descendance royale. C’est à elle que fait allusion, en réalité, la légende du Saint Graal, car le véritable Graal (calice) ayant contenu le sang de Jésus, est Marie-Madeleine elle-même, dans la descendance de qui coule depuis lors le sang royal de Jésus.

Il est cependant avéré que de telles affirmations dépassent de loin ce que l’on peut vraiment tirer des passages cités, aucun évangile, même apocryphe, ne mentionnant une descendance de Jésus et Marie-Madeleine.

L’évangile selon Philippe est une sorte de catéchisme de la secte gnostique des Valentiniens, séparée de l’Église bien avant sa rédaction. Il peut être daté du troisième ou de la fin du deuxième siècle de notre ère. Son élément central est le rejet du monde matériel en général, et de toute union maritale en particulier. Il serait donc contraire à l’esprit même de ce texte de faire allusion à une relation intime entre Jésus et Marie-Madeleine, ainsi qu’à une descendance commune. Le « baiser sur la bouche » est connu comme une forme courante de salutation dans cette culture, un témoignage de profonde communion spirituelle (et uniquement spirituelle). Dans l’évangile selon Philippe, il en est question assez souvent, et il est également pratiqué entre hommes. Quant à la citation de l’évangile selon Thomas il est important de la remettre dans son contexte pour bien la comprendre. Après la protestation de Pierre contre la présence de Marie-Madeleine, parce qu’elle était une femme, Jésus lui répond : « Ne crains pas. Je ferai d’elle un homme, afin qu’elle devienne un esprit vivant, comme vous les hommes. Car chaque femme qui devient homme entrera dans le Royaume des cieux ». Dans quelque sens dérivé que l’on veuille interpréter ce passage (Brown, lui, l’interprète au pied de la lettre), on ne peut y trouver ni une déclaration sur la féminité ni une allusion à une quelconque descendance. Quant à eux, les 4 évangiles de la Sainte Écriture donnent une image bien plus positive de la femme. Jésus y traite les femmes avec une considération inusitée pour l’époque. Il met en lumière l’hypocrisie d’une législation qui condamne la femme à la lapidation en fermant les yeux sur le péché de l’homme (Jn 8,1-11) ; il accueille les prostituées au même titre que les justes (Mt 21,31ss.) ; et surtout il est né d’une femme, Marie, qui a reçu tout au long de l’histoire un culte prééminent. En plus, les pieuses femmes (sa mère Marie, Marie-Madeleine et d’autres) lors de sa crucifixion se montrent plus fortes que les apôtres, restant auprès de lui alors que ceux-ci fuient. Elles sont également les premières à être témoins de la résurrection. Quant au célibat, il existait bel et bien à l’époque de Jésus, par exemple dans les communautés de Qumram et chez les groupes esséniens, où il était observé dans l’attente de l’arrivée du Messie. On trouve dans la Bible d’autres personnes qui ne se sont pas mariés, comme par exemple le prophète Jérémie, Jean le Baptiste, Paul.

Autres affirmations sur l’Église catholique

Dan Brown prétend que la soif de pouvoir est le moteur de l’action de

l’Église. Et le moyen pour y arriver est le mensonge. Pour ses adeptes,

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