Dissert: Représentations Des Cités
Documents Gratuits : Dissert: Représentations Des Cités. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresla deuxième partie du XIXe siècle, notamment à Paris avec les projets d’urbanisation du « baron Haussmann ». On a des banlieues pavillonnaires plus ou moins proche de Paris, mais également des banlieues abritant les classes populaires, surtout au Nord et au Nord Est de la capitale, où vivent les ouvriers qui ont quitté le centre-ville devenu trop cher, et les paysans issus de l’exode rural.
Ce terme est déjà connoté négativement puisqu’il fait référence à une mise au ban, une mise à l’écart. Le terme de banlieusard apparaît au XIXe, et hérite de cette connotation, pour désigner les habitants « arriérés » peuplant les banlieues. Cependant il est précédé chronologiquement par le terme de « faubourien » qui désigne les habitants des faubourgs. Déjà à ce moment-là, ce mot était connoté négativement et était attribué par les gens du centre-ville qui étaient globalement plus riches.
Après la deuxième guerre mondiale, le pays est dévasté et les dettes de guerres vont permettre de reconstruire le pays, et les bâtiments. Dans cette période des trente glorieuses, on observe un baby-boom extraordinaire. Ainsi entre 1946 et 1975 on passe de 40,5 millions à 52,6 millions d’habitants en France nécessitant la construction de nouveaux logements. La population urbaine passe de 53% à 75%, et dans ce contexte-là, de grandes cités à coût réduit (puisqu’il s’agit de grands ensembles identiques qui ont tous la même architecture et donc les mêmes plans) ont vu le jour à la périphérie des grandes villes dans les années 1950 à 1970 (chantier des 4000 à la Courneuve, cité Rotterdam à Strasbourg). Le problème du logement semble résolut, et la vie dans les cités est vue comme une grande évolution et est synonyme de réussite sociale. Les cités attirent les classes moyennes. Cependant quelques années plus tard la donne change et les matériaux se dégradent, on observe petit à petit la fuite des classes moyennes et seules, les classes n’ayant pas les moyens de partir restent.
Aujourd’hui on parle quartiers et de jeunes de quartiers ou de jeunes de cités. Ici on a trouvé un terme dans la continuité de « faubourien » et de « banlieusard » qu’on a associé à la jeunesse. Tout un processus de catégorisation a été développé ici, avec le dressage d’un portrait stéréotypé des cités. « Celles-ci sont insalubres, et abritent des jeunes souvent délinquants et d’origine étrangère » : voilà le stéréotype parfait des cités d’aujourd’hui.
Cette mauvaise image des cités, on la doit à 5 principaux facteurs selon Françoise Tétard (historienne des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire et ingénieure au CNRS). On a les comportements des habitants (actes de délinquance par exemple) ; les caractéristiques sociales, culturelles et économiques des habitants ; les représentations des cités par les habitants ; les représentations véhiculées par les politiques publiques ; et enfin les représentations véhiculées par les médias.
II. Les cités : un construit médiatique utilisé à des fins politiques.
En avril 1981, dans le quartier de Brixton à Londres, de violentes émeutes éclatent et font de nombreuses victimes blessées. C’est à cette période que le problème des banlieues a été soulevé en Europe. En France, quelques mois plus tard, en juillet 1981, les « trois V » dans la région lyonnaise, font la une des médias. Il s’agit de Vaux en Velin, de Venissieux et de Villeurbane. Des voitures sont volées au centre de la deuxième ville française, et sont ramenées dans les cités périphériques avant d’être brûlées. Le phénomène s’étend comme une mode vers d’autres villes comme Marseille ou Avignon. On parle de « rodéos de la peur » dans Paris Match ou le Figaro. Les médias notent des records de violence dans les cités. En conséquence des évènements sont organisés et médiatisés tels que l’opération « prévention été chaud » en 1982, consistant à placer 10.000 jeunes au contact de CRS et autres policiers dans le but de faire des activités physiques.
Les médias ont un rôle d’émetteur. Ils sont censés transmettre l’information, la réalité. Cependant les faits sont sélectionnés avant d’être transmis. La question de la neutralité est alors remise en cause. Même inconsciemment les médias par l’intermédiaire des journalistes ne sont pas neutres puisqu’ils choisissent des faits comme sujets exploités plutôt que d’autres, et ils choisissent de présenter les faits sous un certain angle de vue plutôt qu’un autre. Souvent ces choix sont conditionnés par les opinions des journalistes, même si ce n’est pas voulu. Et souvent, ces opinions dépendent de la situation sociale des journalistes en question. On peut penser que de manière générale, les journalistes n’habitent pas à la cité, qu’il s’agit de journalistes ayant fait de grandes écoles et côtoyant les classes hautes (même s’il s’agit d’une généralisation un peu rapide). Leur niveau de vie et leur culture encouragent l’existence de préjugés qu’ils vont laisser transparaître souvent inconsciemment dans les médias.
Souvent ces personnes n’habitent pas dans les cités comme on l’a dit précédemment, ils habitent plutôt au centre-ville, et les quartiers ont une mauvaise réputation notamment à cause des journalistes qui exagèrent les faits. Ces faits sont rapportés d’une certaine manière, et ainsi les personnes vivant à la cité sont toutes assimilées aux problèmes qui peuvent transparaître dans les médias.
Les journalistes et les médias en générale entretiennent des liens privilégiés avec les politiques. Et les seuls témoins de la réalité des choses pour les gens en dehors de leur vie de tous les jours, sont constitués par les médias. « Ces réalités » relatées sont donc le champ de bataille des politiques dans un but électoral. Ainsi les médias sont liés aux politiques, et souvent les faits relatés sont conditionnés par certains politiques.
Concernant la question des cités et des problèmes dans les quartiers, celle-ci est apparue dans la campagne électorale de Jean-Marie Le Pen. Depuis elle est un terrain de jeu privilégié des politiques, et l’importance donnée à la question des cités est décuplée en période de campagne électorale. Les opinions changent en fonction des parties, et les points de vue donnés sur la question changent selon les médias.
On note que Mr Sarkozy, lors de sa période au ministère de l’intérieur, a mis en place la parution mensuelle
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