Dissert

sonne à l'expérience différente. Les mots expriment une expérience subjective d'une personne et non pas la chose elle même.

En exprimant ce point de vue, Nietzsche s'oppose à Aristote. Ce dernier pensait en effet que les mots désignait un objet précis. Or, il est clair que dans ce texte que, la compréhension d'un mot se fera selon l'expérience de la personne. Et ainsi, si les mots se comprennent d'une manière subjective, on peut s'interroger sur l'universalité d'un mot. Selon Nietzsche, le mot chaise cité précédemment peut recevoir une interprétation différente selon l'expérience de la personne.

Cette vision qu'a Nietzsche des mots a selon lui des conséquence sur la communauté qui va s'organiser en fonction de la compréhension qui peut exister au sein d'un groupe qui a la même expérience.

II.La relation entre langage et communauté.

Selon cette vision subjective, on pourrait penser qu'il y aura autant de compréhension qu'il n'y a d'individu. Si la compréhension d'un mot ou d'un langage diffère selon l'expérience que peut avoir une personne, alors il devrait y avoir une langue par personne puisque chaque personne a une expérience différente de son voisin.

Or Nietzsche précise que « lorsque des hommes ont vécu longtemps ensemble dans des conditions identiques (…) il en nait quelque chose qui se comprend : un peuple. »

Puisque les mots expriment l'expérience subjective que les personnes ont d'une situation, ceux partageant la même expérience se forgent des mots communs pour se comprendre et finissent donc par ses rassembler.

Un ensemble de personne qui aurait la même expérience va pouvoir donner aux mots le même sens. Cette expérience commune permet donc d'instaurer un langage compris par tous au sein de cette communauté. Les personnes ayant cette expérience en commun seront assurées que le langage et les mots qu'ils utilisent sont compris par tous dans le sens qu'elle donne au mot.

Le langage est donc un instrument de communication au sein d'une collectivité qui aura la même expérience et les mêmes intérêts.

Ce regroupement ne peut intervenir qu'entre des personnes qui ont des besoins semblables et une expérience identique.

III.Le langage fonction de l'expérience en commun.

Selon Nietzsche, « l'histoire du langage est l'histoire d'un processus d’abréviation ». Il précise que plus une expérience se répète, plus il va être facile de se comprendre. Ainsi il semble expliquer que plus les personnes de la communauté auront une expérience commune, moins il sera nécessaire pour eux de communique avec des mots. Le fait d'avoir une expérience en commun suffira pour se comprendre.

Cette abréviation du langage par une expérience en commun assure des relations stables dans la communauté. Pour Nietzche, une mauvais communication entre les personnes ne permet pas de maintenir des relations. « Se bien comprendre dans le danger, voilà qui est absolument nécessaire au commerce des hommes ». Nietzsche parle de nécessité. Il semble donc impérieux, obligatoire de bien se comprendre. Et pour mieux se comprendre, il faut que l'expérience qu'on a commun se répète fréquemment et que ce que les gens ont en commun dans leur expérience augmente.

Selon Nietzsche, la compréhension des mots est subjective. Chaque individu se forge la sienne en fonction de son expérience. Il est possible pour des individus de se rassembler lorsque leur expérience commune va permettre