Démosthène

de à la famille comme en témoigne le vaste champ lexical: Pater, Metros, Pappou, Progonon. Ligne 18, le verbe se marrier « gameo » et femme ligne 13 « gunaika » et le verbe naitre ligne 21 « gegenètai ». D’autre part, l'auteur semble vouloir brouiller l'esprit de l'auditeur qui ne sait plus de quel Démosthène on lui parle, comme pour le perdre et lui faire oublier que Démosthène n'est pas coupable du crime de son grand père.

² De plus il insiste longuement sur l'ascendance de Démosthène : du côté de son père il est issu d’une lignée d’ennemis du peuple condamnés à mort. Du côté de sa mère il est Scythe c’est à à dire un barbare. Ainsi, L’ascendance de Démosthène nous montre qu'en quelque sorte la trahison et la perversité fait partie de son sang et qu'il ne peut en être autrement

II Une histoire

Eschine ne fait pas un récit qui respecte l’ordre chronologique. En effet, il commence par évoquer le passé comme en témoigne la présence des temps passés avec « èn », puis on passe au présent ligne 10. Enfin on retourne au passé ligne 18. Ceci entraine des complications dans la compréhension, probablement toujours dans le but de brouiller l'esprit de l'auditeur.

III Un texte argumentatif

C'est un discours destiné à dénigrer Démosthène aux yeux des auditeurs.

D’une part, Eschine emploie des arguments ad hominem, reprochant à Démosthène de ne pas être de sang pur et d'avoir des mœurs dépravées. Ces accusations étaient un lieu commun à Athènes chez les adversaires politiques..

D’autre part, il use de nombreux procédés stylistiques pour organiser l’invective :

Ligne 4 : « ego phraso » montre l'emphase et l'implication de l'orateur. Ainsi, sous l’ aspect de la politesse, il dénigre davantage Démosthène l.2, l.13 et 14, l.17.

Il utilise également des précautions oratoires pour affirmer sa sincérité « il ne faut pas mentir » et des prétéritions « je ne précise pas pour ne pas me faire haïr » pour laisser l’auditeur terminer la phrase.

On note également la présence de nombreux liens logiques : men de l.2, 13, 14, 24. Le mot oukoun etr othèn montre que c'est un texte articulé logiquement. On a une interrogation rhétorique à laquelle l'orateur répond lui même. De plus, ce texte est bâti rigoureusement avec une intro, l.1 à 4, un developpement et une conclusion.

Enfin, Eschyne exagère. Il dit l.9 que le grand père de Démosthène à été condamné à mort alors qu'en réalité il n'aurait été question que d'une amende. D'autre part, sous couvert de faire des concessions, il enfonce son adversaire.

En ce qui concerne la vie juridique, nous avons là l'attaque en justice d'un citoyen contre un autre (figue = sukon) sycophante, délateur et voleur de figues

IV Conclusion

En Grèce, les armes de la polémique étaient considérées comme un art. Ce sont ces armes qu’Eschine utilise ici contre Démosthène. Il s’agit pour lui de montrer que son adversaire n’est pas un homme de bien car issu d’une lignée étrangère et qu’il