Etre Libre Est Ce Ne Se Soumettre a Rien

se en répondant à Calliclès dans le dialogue du Gorgias. Il nous dit que l’homme pense être libre parce que ses désirs sont illimités mais il est enfaite un esclave (de ses désirs). En effet, souvent il y a des désirs contre lesquels ont lutte car au fond de nous, nous savons très bien qu’ils auraient des conséquences fâcheuses ou parce que tout simplement notre raison s’y oppose. Donc pour Socrate les désirs sont des freins à la liberté : le tyran est un esclave. Pour illustrer ceci on pourrait penser à la métaphore de l’homme qui remplit des tonneaux percés sans jamais être satisfait.

Freud, lui, nous dit que nous avons tous des désirs, mais que parfois nous ne pouvons pas les réaliser car ils s’opposent à des règles. La liberté est donc illusoire car il ya des règles qui agissent sur nous. Cependant les désirs (irréalisables) que nous faisons dans l’inconscient ne disparaissent pas , ils ont en quelques sortes une vie souterraine (en nous), ils devront nécessairement se réaliser par l’intermédiaire d’une force antérieure : les rêves. Pour lui la liberté est possible si on la considère comme une conquête, comme quelque chose qui n’est pas donné au départ (Socrate : connais toi toi-même ).

Pour Spinoza, les désirs nous ramènent aux lois de la nature qui nous déterminent. Etre libre c’est être conscient de ces lois qui pèsent sur nous. L’individu pense que la liberté est une illusion.

Aujourd’hui beaucoup de lois et d’interdictions régissent notre société dans le but de vivre harmonieusement en communauté. Certes, chacun, sous prétexte d’éprouver le sentiment de liberté infinie peut enfreindre ces lois mais il y a bien souvent notre raison qui nous retient. Pour que la vie en société soit possible et éviter l’anarchie, il faut donc une hiérarchisation. Il est important que chaque individu se sente en quelques sortes sous contrôle de quelqu’un, qu’il ait un modèle à suivre. Calliclé définit une forme de hiérarchisation : les plus forts soumettent les plus faibles.

Chacun reçoit des valeurs, des principes moraux, qui servent à nous montrer les limites de ce que l’on peut faire ou ne pas faire en société. L’éducation dès le plus jeune âge est donc très importante, quand il grandira l’enfant pensera qu’il est libre mais il connaitra au fond de lui les limites à ne pas dépasser. Freud nous dit que les premières années de la vie sont décisives à ce que l’on deviendra plus tard en étant adulte.

Kant , lui, considère qu’être libre c’est accomplir les actions de sa bonne volonté. La liberté ne consiste pas dans ce que l’on fait mais comment on le fait, la raison est donc le patron de la liberté. En agissant selon les règles morales ; l’homme montre sa capacité à ne pas céder aux désirs. Pour Kant l’homme méritant c’est celui qui est capable de dire « non » à ses désirs.