Etude déontologique sur le sucre
TD : Etude déontologique sur le sucre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar pepyto • 6 Mars 2017 • TD • 7 364 Mots (30 Pages) • 1 281 Vues
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Table des matières
Introduction 2
Partie 1 : Le cycle de vie du sucre 3
A- Les plantations de canne à sucre 3
a. La production de sucre dans le monde 3
b. Le processus de production du sucre et éthanol 4
c. Culture de canne et environnement 4
d. Aspect social des plantations 6
B- Une manipulation omniprésente 8
a. Le lobby du sucre 8
b. Méthode des industriels : 9
C- Les dangers du sucre pour l’organisme 11
a. Le diabète 11
b. La masse corporelle 11
c. Addiction 12
d. Effet sur la santé buco dentaire 12
Partie 2 : La réglementation sur le sucre 13
A- Mesures gouvernementales 13
a. La politique alimentaire française 13
b. La politique alimentaire Canadienne 14
c. La ville de Montréal 17
B- Organisations 17
a. Groupe Canadien 17
b. L’organisation mondiale de la santé 18
c. L’agriculture durable 18
Conclusion 19
Bibliographie 20
Introduction
Il est responsable de trois millions de décès par an dans le monde : 960 000 directement dû au diabète et 2,2 millions en raison de troubles cardiovasculaire. On ne parle pas ici du tabac ou de l’obésité. Il s’agit en fait d’un ennemi bien plus pernicieux pour l’homme car caché là où on ne l’attend pas : le sucre [1].
Le sucre est produit principalement à partir de la canne à sucre et de la betterave sucrière. Il est composé d’éléments important pour le corps comme le glucose et le fructose. Comment se fait -il qu’une denrée si anodine à première vue soit aujourd’hui une cause majeure de maladie et de décès à travers le monde ? Comment le sucre impacte-il la vie de millions de personnes ? Quelles sont les enjeux au niveau de l’environnement, de l’économie et de la santé ? Qui le contrôle et quelles sont leurs moyens pour pousser la consommation toujours plus loin ? Et enfin, quels sont les enjeux du sucre dans le monde d’un point de vue éthique ?
Telles sont les questions auxquelles nous essaierons de répondre dans ce dossier. De nombreux débats s’élèvent autour de la question des dangers du sucre. Les défenseurs, souvent liés au lobby, s’acharne à déjouer chaque argument à leur encontre, ce qui rend le débat toujours plus flou pour le public. Il semble que malgré les volontés des opposants au sucre, le pouvoir de l’industrie soit assez puissant pour manipuler l’opinion et la vérité. Nous essaierons de démêler le vrai du faux.
Nous étudierons d’abord la fabrication du sucre dans son ensemble au travers de son cycle de vie. Nous verrons notamment l’impact du sucre dans la société d’un point de vue environnemental, social et économique. Puis nous mettrons en avant l’acteur principal qu’est le lobby du sucre, au travers de son histoire et de ses méthodes de manipulation. Et comment il cache la vérité sur les réels impacts des dangers du sucre sur la santé de l’Homme.
Enfin dans la deuxième partie, nous analyserons les politiques qui peuvent être utilisées pour endiguer l’impact du sucre et tous les problèmes qui en découlent.
Partie 1 : Le cycle de vie du sucre
Les plantations de canne à sucre
Il sera question de l’analyse du cycle de production de la canne à sucre et d’un de ses sous-produits, le bioéthanol. L’examen prendra en compte les impacts des plantations d’un point de vue environnemental et social. Pour se faire, nous utiliserons le cas intéressant du Brésil, premier producteur mondiale de sucre.
La production de sucre dans le monde
D’abord intéressons-nous aux données statistiques de la production et de la consommation de sucre dans le monde.
En 2015, le principal pays producteur de sucre était le Brésil avec 739,300 tonnes suivie par l’Inde avec 341,200 tonne [2].
Le Sucre consommé dans le monde provient à 80% de cannes à sucre et 20% de la betterave [3].
Au niveau de la consommation, on estime qu’elle est passé de 2 kilos par personne et par an en 1700 à 8kg par personne en 1800. Selon l’organisation mondiale de la santé et l’ISO, entre 2003 et 2013, la consommation mondiale moyenne par jour et par personne a augmenté d'environ 10% pour atteindre 63 grammes. Aujourd’hui on estime la consommation moyenne annuelle par personne à 32 kilos soit autour de 100 grammes par personne par jour. Les États-Unis sont le premier pays consommateur de sucre, un américain consommerait en moyenne 126 grammes par jour[4], le Canada arrive à la 10ème place avec 89 grammes par jour en moyenne [5]. A ce stade, un premier point est à faire puisqu’il est très difficile de retrouver des informations unanimes. Certaine statistique parle de la consommation de sucre ajouté par une personne, d’autre du sucre ajouté et déjà présent dans les plats et d’autres encore de l’ensemble des différents sucres consommables. On constate qu’une sorte de désinformation met un voile opaque sur notre réelle consommation de sucre, peut-être par peur que l’on réalise l’étendu de l’affaire.
Le processus de production du sucre et éthanol
Pour comprendre les enjeux environnementaux et sociaux que représente le sucre, nous prendrons le cas du Brésil, plus gros producteur de sucre au monde. Tout d’abord un aperçu des processus de culture de la canne à sucre et de son substitue, le bioéthanol.
La culture de la canne à sucre au Brésil
Dans le pays du sucre, les plantations de canne sont majoritairement d’immenses monocultures maintenues à l’aide de pesticides, d’herbicides et de fertilisants. Les récoltes se font souvent à la main, même si l’emploi de machine agricole tend à se démocratiser. Avant la récolte, les cultures sont incendiées afin de ne laisser dépasser que les tiges. Cette étape permet de supprimer les feuilles qui encombrent les travailleurs ainsi que d’éliminer les insectes et serpents dangereux. De plus le brûlage permet de diminuer considérablement les coûts liés aux opérations de récolte.
Le cas du bioéthanol
L'alcool carburant (éthanol) est obtenu par fermentation du jus de la canne à sucre. Depuis les années 70 le gouvernement brésilien a décidé d’encourager la production de véhicule « Flex-Fuel », pouvant rouler aussi bien à l’essence qu’à l’éthanol. Ce plan était présenté comme une alternative aux énergies fossiles dans les transports. Aujourd’hui plus de 80% des véhicules brésiliens vendus sont équipés d’un moteur « Flex-fuel », promouvant ainsi un carburant vert.
Les deux principaux pays producteurs de bioéthanol sont le Brésil et les Etats-Unis. En 2006, environ 60 % de la récolte annuelle brésilienne de canne à sucre a été utilisée pour produire de l’éthanol et 40 % a servi à la production de sucre [6]. Pour la même année, l’éthanol a représenté 85 % de la production mondiale de biocarburants liquides[7].
Culture de canne et environnement
Fort de son succès à l’international, la réussite du sucre est également synonyme de dangers au niveau de l’environnement d’une part et au niveau sociaux-culturels d’autre part. [8]
« Les politiques climatiques qui créent une demande supplémentaire pour des terres agricoles - comme l’utilisation d’agro carburants produits à partir de canne à sucre ou de soja - ne font qu’exacerber les émissions de gaz à effet de serre en aggravant la déforestation. »
- Les amis de la terre
Le brûlage des champs de canne à sucre et la pollution de l’air
Au Brésil, le brûlage est souvent utilisé pour faciliter la récolte manuelle. La combustion des cannes représente une source importante de polluants pouvant contaminer l’environnement alentour (eau et sol). Cette pratique est reconnue pour être une source considérable de particules solides en suspension [9]. Ces particules sont souvent responsables de problèmes respiratoires et représentent un facteur cancérigène avéré pour les travailleurs et les populations à proximité.
Le brulage des cultures est également responsable de l’émanation de gaz et de pluie acide dangereux pour la planète et pour la santé humaine tel que monoxyde de carbone, d’ozone et de méthane[10].
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