Flambeaux

de ce soir j’ai trouvé un mot qu’il est surprenant, du moins à mon avis, de ne jamais rencontrer ni entendre dans nos réunions dans cette Loge et en Maçø en général.

Il s’agit de l’idiosyncrasie, du grec Idios qui signifie particulier et de Sugkrassis qui signifie quant à lui mélange.

Je ne ferais pas l’offense aux membres de ce respectable Atelier de donner la définition de ce mot, mais pour les 2 ou 3 incultes qui ne la connaitraient pas, il s’agit en fait de la manière d’être, particulière à chaque individu, qui l’amène à avoir des réactions, des comportements et une vision des choses qui lui sont propres.

Chaque Loge, chaque Franc-Maçø aura donc une vision, une approche différente du rituel d’ouverture.

Dès le 18ième siècle, il existe des différences entre les Loges et l’on cite des Loges où la chandelle de l’Orient est allumée avant que le VøMø n’entre en Loge alors que dans d’autres c’est le VøMø lui-même qui allume ce flambeau.

Il ne faut pourtant pas ignorer un élément matériel qui semble incontournable, bien que non écrit.

Lorsque les chandelles étaient réellement utilisées pour l’éclairage, on en a certainement posées devant les officiers pour des raisons pratiques évidentes.

Et même si la Lumière Eternelle renvoie au Chandelier perpétuel du Temple de Salomon, il persiste un aspect bassement matérialiste dans l’apparition du symbole.

Ces différences constituant pour les visiteurs d’autres obédiences, mais également pour les FFø venant de Loges pratiquant le même Rite, les éléments les plus visibles.

Nous pouvons maintenant, à ce moment de la discussion, essayer de faire un peu d’histoire et suivre une évolution chronologique.

C’est en 1877 qu’apparait la première version imprimée du Rituel (après le Convent de Lausanne) et que l’on parle de chandeliers associés aux Offø et qui sont placés à leur droite.

Mais au RøEøAøAø, les indications pour l’allumage des flambeaux ne figurent pas dans les rituels avant 1927.

Il semble d’ailleurs à consulter la plupart des Tableaux et des Plans de Loges anciens que les chandelles étaient toujours allumées avant l’entrée en Loge.

Peut-être d’ailleurs pour des soucis purement matériel comme nous l’avions souligné plus haut.

Au RøEøAøAø, il est indiqué en 1927 « L’Atelier étant resté dans la pénombre, le VøMø suivi du Maitre des Cérø porteur d’un flambeau et les Survø se dirigent vers les Lumières, qu’avec le flambeau que leur passe le Maitre des Cérø, allument successivement le VøMø, le 1er Survø le 2nd Survø… »

En 1950 le texte est légèrement modifié puisque c’est le Maitre des Cérø qui officie tout seul.

Plus près de nous, et jusqu’en 2001, le Maitre des Cérø prépare le Temple qu’il laisse dans la pénombre. Il allume l’Etoile placé sur le Plateau du VøMø et dispose au Sud Est un flambeau à Trois Etoiles éteint.

Puis quand les Travaux sont ouverts en la forme accoutumés, le VøMø invite le 1er Survø et le 2nd Survø à le rejoindre à l’Orient pour allumer leur flambeau.

Le VøMø et les deux Survø procèdent à l’allumage de leur colonne respective.

Ce n’est qu’après cela que le VøMø, ayant repris sa place à l’Orient procédera à l’allumage des trois Petites Lumières.

En 2003, nouvelle évolution …

Le Maitre des Cérø allume, avant l’ouverture des Travaux, l’Etoile placée sur le Plateau du VøMø qui doit, précise le rituel, être toujours allumée.

Il appartient ensuite au Maitre des Cérø de procéder à l’allumage des Etoiles que supportent les Colonnes après être allé allumer une bougie à l’Etoile du VøMø.

Le VøMø procède quant à lui à l’allumage des trois Petites Lumières en commençant par celle du centre, puis à celle du côté du Midi quand le Maitre des Cérø allume celle du 1er Survø et enfin celle du Septentrion quand le Maitre des Cérø allume celle du 2nd Survø.

En 2006, simplification du rituel puisque le Maitre des Cérø allume les trois Petites Lumières après avoir fait entrer les FFø dans le Temple et sort muni du chandelier, avant de revenir annoncer l’entrée du VøMø en portant le dit chandelier en main droite.

En ce qui concerne la fermeture des Travaux, le rituel avant 2001 est muet.

En 2003 le rituel prévoit dans un parallélisme des formes, que le VøMø éteigne les