Germinal
Note de Recherches : Germinal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresl'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus. D'abord, il hésita, pris de crainte; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains.
Un chemin creux s'enfonçait. Tout disparut. L'homme avait à droite une palissade, quelque mur de grosses planches fermant une voie ferrée; tandis qu'un talus d'herbe s'élevait à gauche, surmonté de pignons confus, d'une vision de village aux toitures basses et uniformes.
Il fit environ deux cents pas. Brusquement, à un coude du chemin, les feux reparurent près de lui, sans qu'il comprît davantage comment ils brûlaient si haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses. Mais, au ras du sol, un autre spectacle venait de l'arrêter. C'était une masse lourde, un tas écrasé de constructions, d'où se dressait la silhouette d'une cheminée d'usine; de rares lueurs sortaient des fenêtres encrassées, cinq ou six lanternes tristes étaient pendues dehors, à des charpentes dont les bois noircis alignaient vaguement des profils de tréteaux gigantesques; et, de cette apparition fantastique, noyée de nuit et de fumée, une seule voix montait, la respiration grosse et longue d'un échappement de vapeur, qu'on ne voyait point.
Germinal - extrait de la première partie chapitre 1 - Zola
Etude
I. Un personnage anonyme :
Le personnage :
" l'homme " (x 4), l. 2, 13, 30, 48. " il " (plusieurs fois). Le personnage est évoqué par des sujets qui ne fournissent presque aucune information. Le lecteur se déplace dans le paysage avec le personnage.
Identité :
Il est une victime et il est démuni :
- " seul " (l.3).
- " coton aminci " (l.14, 15), il est pauvre (ses habits).
- " faisaient saigner " (l. 20), il souffre (ses mains).
- " ouvrier sans travail et sans gîte " (l.21), situation sociale très défavorable ? exclusion : chômeur qui ne pense plus (" tête vide ").
Transition : Le personnage est en marche dans un espace qui lui est hostile.
II. Un espace hostile :
Géographie des lieux :
Toponymie des lieux : " la plaine rase ", " grande route de Marchiennes à Montsou ", " dix kilomètres de pavé ", " champs de betteraves ". De la ligne 1 à la ligne 9, on a une description de la platitude du paysage. De la ligne 13 à la ligne 28, la description montre l'aspect glacé du paysage.
Un paysage industriel :
" aucune ombre d'arbre " (l. 10), " grosses planches fermant une voie ferrée " (l.31).
Plus loin, il rencontre des éléments de verticalité : " pignons " (l.33), " constructions " (l.40), " cheminée d'usine " (l.40), " cinq ou six lanternes " (l. 42), …
Identification difficile :
Le paysage est pauvre, il est " très obscur " (l.2) et sombre ? métaphore " épaisseur d'encre ", la nuit est comparée à de l'encre.
La " tête vide d'ouvrier " perçoit confusément le paysage. Il ne distingue pas ce qui soutient les 3 feux et ne comprend pas : " comment ils brûlaient … " (l.36, 37).
Transition : L'incompréhension du personnage fait alors apparaître la dimension fantastique du paysage.
III. Une vision fantastique :
Identification difficile :
Phrases négatives dans le 1er paragraphe, restrictives (x 2) l.6. Le paysage est obscur.
" pignons confus " (l.33), " cheminée " = " silhouette " (l.40).
Le site est vu à travers le regard déformant d'un personnage épuisé.
Transformation
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