Hercules
Dissertations Gratuits : Hercules. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest dans Mycènes avec le monstre et il poursuit jusqu'au palais royal effrayant toute la population : c'est l'occasion rêvée pour terroriser une dernière fois le malheureux Eurysthée qui, à la vue de Cerbère, court une nouvelle fois se jeter au fond de sa jarre et ordonne à Héraclès de ramener le chien aux Enfers et de quitter les lieux pour toujours. Ainsi, bien loin de déplorer une nouvelle fois l'inutilité de ses travaux, Héraclès restitue le gardien de l'Hadès avec toute la joie d'un prisonnier qui retrouve sa liberté après douze années d'expiation. Son repos, aussi bref qu'il soit, lui sera bien mérité...
SYMBOLISME
dans la mythologie grecque, Héraclès est la personnification du courage et de la force physique ; il constitue l’une des figures les plus populaires de la culture occidentale. Ses célèbres "douze travaux" paraissent à la fois surgir du mythe et de la saga héroïque : divers éléments nous laissent à penser que son histoire s’inspire d’une figure historique aujourd’hui oubliée. En effet, beaucoup de ses épreuves présentent de grandes ressemblances avec certains mythes d’autres pays de l’est de la Méditerranée, on pense notamment à l’épopée sumérienne de Gilgamesh mettant en scène un héros qui, comme Héraclès, tuait un lion et descendait dans le monde des morts. Dans la Grèce antique, Héraclès est le protecteur du peuple et le gardien des cités ; son culte va se répandre dans toute la Méditerranée et notamment chez les romains où, sous le pseudonyme d’Hercule, il acquiert une grande importance. Le succès d’Héraclès est dû très certainement à la nature de ses dons, à savoir sa vigueur physique et sa grande capacité copulative. A cette puissance physique s’ajoutent plusieurs vertus morales comme sa soif de justice ou son goût pour les aventures. Cependant, Héraclès est avant toute chose un personnage profondément déchiré : en tant que fils de Zeus, il tend à la sublimation spirituelle, mais, repoussé par Héra dès le berceau, il souffre de ce manque d’affection que seule la déesse saurait combler ; de là surgit son dramatique déséquilibre psychologique. Héraclès est ainsi écartelé entre sa vocation céleste et ses malheureuses rechutes qui le conduisent aux actions les plus vulgaires ou aux meurtres les plus atroces : c’est peut-être aussi grâce à cette dualité que le héros révèle toute sa grandeur. Les douze travaux ont été considérés par l’humaniste italien Andrea Alciati (1492-1550) comme des symboles de réalités aussi diverses que le mépris envers les médiocres, l’éternité de la vertu ou la force de l’éloquence. Mais avant toute chose, les travaux convertissent Héraclès en symbole de la libération individuelle et de la quête de l’immortalité à travers l’expiation de ses péchés. C’est dans la douleur et grâce à son "effort héroïque" que Héraclès parvient à vaincre, à exterminer ou à dominer tous les monstres (symboles de fléaux, de vices ou de forces du mal) qui croisent son chemin. Suivant les ordres d’Eurysthée, Héraclès enchaîne les épreuves les unes après les autres et il ne peut pas commencer un nouveau travail sans avoir accomplit le précédent ; ainsi, selon les mots de Paul Diel, le héros progresse à l’intérieur d’un processus ordonné de lutte progressive en évolution. C’est pour ces différentes raisons que les alchimistes du Moyen-âge interprètent le mythe d’Héraclès comme la figuration du combat spirituel qui mène à la conquête des pommes d’or du jardin des Hespérides, autrement dit à l’immortalité. Dans un autre point de vue, une exégèse chrétienne a associé les douze travaux à des "épreuves de l’âme" dans le chemin de la perfection et par extension, on identifie le Christ à une espèce de "Hercule chrétien", or il est évident que le héros ne propose rien aux hommes qui ne soit comparable au message
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