La Culpabilité Et Le Patriotisme Dans Le Conte "La Dernière Classe" d'Alphonse Daudet.
Mémoire : La Culpabilité Et Le Patriotisme Dans Le Conte "La Dernière Classe" d'Alphonse Daudet.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese que le maître nourrit davantage le patriotisme que le sentiment de culpabilité.
Ainsi, il faudra d'abord montrer que le maître n'insiste pas sur la culpabilité, mais qu'il s'en sert pour faire valoir le patriotisme. Voici, pour les fins de l'exemple, les idées principales (les arguments) retenues :
•Le maître ne cherche pas à culpabiliser son assistance puisque celle-ci éprouve déjà, avant même qu'il ne parle, un sentiment de honte et de culpabilité.
•Le maître exploite ce sentiment de honte pour valoriser la langue française et, de ce fait, à orienter ses auditeurs vers un sentiment patriotique.
•La langue française devient le symbole d'une résistance au vainqueur allemand, donc du patriotisme professé par le maître
Analyse du texte
Il s'agit de relire le texte en relevant les passages se rapportant à l'un ou l'autre des deux pôles du point de vue possible. De façon pratique, l'élève peut écrire en marge vis-à-vis les passages pertinents « C » pour culpabilité et « P » pour patriotisme ou encore utiliser des crayons marqueurs de couleur différente.
Voici un tableau sommaire de ce qu'on pourrait retenir du texte comme passages pertinents :
Culpabilité et auto-culpabilité
•« comme je m'en voulais » (l. 11)
•« ils regrettaient de ne pas être venus plus souvent » (l. 19)
•« le coeur gros, sans oser lever la tête » (l. 25)
•« Ç'a été le malheur de notre Alsace [...] vous ne savez ni parler ni écrire votre langue » (l. 29-33)
•« Vos parents n'ont pas assez tenu à vous voir instruits [...] Moi-même n'ai-je rien à me reprocher ? [...] est-ce que je me gênais pour vous donner congé ? »
•« il fallait voir comme chacun s'appliquait » (l. 50)
Patriotisme
•les vieux étaient là pour « rendre leurs devoirs à la patrie qui s'en allait » (l. 21)
•« quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient sa langue, c'est comme s'il tenait la clef de sa prison... » (l. 41-42)
•les exercices tout neufs « sur lesquels était écrit en belle ronde : France, Alsace, France, Alsace. Cela faisait comme des petits drapeaux qui flottaient tout autour de la classe... » (l. 48-49)
•« Est-ce qu'on ne va pas les [pigeons] obliger à chanter en allemand, eux aussi ? » (l. 55)
•« le vieux Hauser s'appliquait lui aussi » (l. 68)
•« Alors, il se tourna vers le tableau, prit un morceau de craie, et, en appuyant de toutes ses forces, il écrivit aussi gros qu'il put : « Vive la France ! » » (l. 76-78)
IntÉgration de connaissances littÉraires
Il faut aussi penser à des éléments formels qui pourront appuyer directement ou non le point de vue retenu :
◦présence d'un champ lexical du patriotisme : « patrie », « peuple », « France, Alsace », « Vive la France ».
◦répétition (martèlement) : « France, Alsace, France, Alsace ». (l. 47)
◦injonction : « il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier » (l. 39)
◦présence de points d'exclamation pour signifier la situation fort émotive (l. 9-16, par exemple) et présence des points de suspension pour signifier le sous-entendu et l'interruption.
◦la disparition progressive de la faculté de parler :
■le petit Frantz qui bredouille sa règle des participes (l. 24)
■le vieux Hauser qui épelle avec les enfants les lettres et dont la voix tremble (l. 68-69)
■le maître qui parle en style direct (l. 27-38), puis qui fait répéter "ba be bi bo bu" pour finalement s'étouffer et être incapable de finir sa phrase, ce qui le force à écrire « Vive la France ». Tout cela montre l'émotion mais aussi la perte de la langue. Le lourd silence (l. 50) peut aussi contribuer à montrer la culpabilité.
Finalement, on doit aussi trouver des connaissances socioculturelles qui seront pertinentes à la
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