La Rochefoucauld

tie de la phrase : « mais pour le préjudice que l’on en reçoit ». La perception de l’injustice viendrait donc des dommages qu’elle nous cause et non pas d’une définition claire en chacun de nous. Une notion d’expérience est également introduite par cette formulation. Nous reconnaissons l’injuste après l’avoir subi, ce qui nous conforte dans l’idée que le concept de justice n’est pas inné. Par ailleurs, nous sommes en droit de nous interroger sur la cible de ce « on ». Désigne-t-il la société entière, ce qui signifierait que, bien que non établie, les approches de la justice soient communes ou, bien au contraire, ce « on » est-il individualiste et implique que, les préjudices étant propres à la victime, celle-ci se fasse une idée personnelle de l’injustice, peut-être divergente de celle d’autrui ?

Selon La Rochefoucauld, les raisons de la séparation juste/injuste, par l’Homme, ne vienne pas de son aversion pour l’injustice mais par les dommages causés par cette dernière. Nous nous interrogerons donc sur la définition de l’injustice pour l’Homme très certainement lié à la complexité de l’idée de justice et aux inégalités économiques et sociales qui influencent nos perceptions.