L’entrepreneuriat et l’écologie
Compte rendu : L’entrepreneuriat et l’écologie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar boyri337328 • 14 Juillet 2022 • Compte rendu • 2 098 Mots (9 Pages) • 358 Vues
L’entrepreneuriat et l’écologie
INTRODUCTION
Début Mars 2022, Oxfam répondait au rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur les conséquences des changements climatiques dans lequel l’association dénonçait l’inaction face à l’urgence climatique. Rappelons-le, un scénario qui fait semblant de s’occuper d’un problème climatique nous mène vers une planète étuve, invivable, à plus 3, plus 4, plus 5 degrés de réchauffement climatique : Shanghai et son port sous les mers, 700 millions de réfugiés climatiques d’après l’Organisations des Nations Unies (ONU) ou des pénuries d’eau en Californie. Afin d’éviter ces événements, il s’agit d’agir à tous les niveaux, notamment dans le domaine de l’entreprenariat vert. De nos jours, ce concept suscite un intérêt et se manifeste par l’abondance des termes employés pour le désigner : éco-entrepreneuriat, entrepreneuriat environnemental, entrepreneuriat durable, entrepreneuriat écologique. Ces termes renvoient tous à la même idée : l’entrepreneur doit être conscient de son rôle social et environnemental en limitant les émissions de gaz à effet de serre, minimisant la pollution et économisant les ressources.
En se référant à une conception large de l’entrepreneuriat, comment réussir à allier écologie et entreprenariat ?
Pour répondre à cette problématique, je parlerai de cette nouvelle façon d’entreprendre, en donnant une définition et les raisons d’entreprendre de manière responsable. Ensuite je donnerai quelques exemples de projets engagés. Enfin, j’évoquerai la pratique du greenwashing de l’entreprenariat.
1. Une nouvelle façon d’entreprendre
Avant les années 2000, la prise en compte de l’environnement par les entreprises était presque absente, elle se limitait uniquement au respect de la législation. Dans un premier temps, l’entreprenariat vert était de l’ordre stratégique pour un objectif de morale des parties prenantes. Puis, dans un second temps, c’était pour garantir la pérennité de l’entreprise face aux pressions écologiques (législation, Organisation non gouvernementale, etc.). Ainsi l’Etat a commencé à mettre des normes réglementaires qui ont conduit les entreprises à mettre en place des actions visant à réduire leurs impacts sur le milieu naturel. Par ailleurs, les entreprises ne possédaient pas les compétences et les ressources nécessaires pour se préoccuper de la protection de l’environnement. En 1987, le développement durable a été défini pour la première fois dans le rapport Brundtland comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Ensuite, des normes environnementales plus strictes comme les normes ISO ont vu le jour dans les entreprises. Le but est de diminuer l’impact de l’entreprise sur l’environnement, de responsabiliser davantage les politiques RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) et de réduire la consommation énergétique.
Divers avantages ont débuté à découler des initiatives environnementales : les économies de matières et d’énergie, la réduction des coûts de traitement des déchets, l’amélioration de l’image de l’entreprise, les innovations technologiques et même l’amélioration de la productivité et du bien-être au travail. Les entreprises engagées dans des démarches responsables bénéficient également d’une meilleure image auprès du public, ceci améliore les rendements et permet de les différencier par rapport à leurs concurrents. Cependant, l’engagement environnemental ne permet pas toujours d’avoir un impact positif sur la performance car cela entraîne des coûts supplémentaires.
De plus, l’engagement environnemental peut s’envisager comme une opportunité, une innovation, une création de valeur. En effet, le milieu naturel est devenu une opportunité pour les entreprises en matière de positionnement concurrentiel, de modernisation des procédés, d’amélioration d’image, d’exploitation de nouveau marché, de réduction du gaspillage.
L'entrepreneuriat est comme une solution face aux défaillances du marché et les problèmes environnementaux. Ces opportunités environnementales peuvent générer des résultats face aux imperfections du marché. L’entrepreneuriat vert s’est développé grâce à l’émergence du consommateur responsable qui a favorisé la prise en considération de la dimension environnementale et à privilégier la qualité des produits. Ce processus d’interaction entre le producteur et le consommateur offre aux entreprises de nombreuses sources d’opportunité et des pistes d’innovation.
L’innovation est un élément fondamental de l’entreprenariat vert. L’innovation peut être la fabrication d’un bien nouveau, l’introduction d’une méthode de production nouvelle, l’ouverture d’un débouché nouveau, la conquête d’une nouvelle source de matières premières et la réalisation d’une nouvelle organisation. L’innovation de l’entreprise influence positivement l’engagement environnemental.
Avec un nombre croissant d’innovations, les consciences entrepreneuriales s’éveillent progressivement au service de la lutte contre les changements climatiques. De plus en plus d’entreprises et leurs parties prenantes redoublent d’innovations pour préserver l’environnement qui est un sujet au cœur de l’actualité. Certains entrepreneurs prennent des initiatives en alliant projet économique et enjeux écologiques. Ils cherchent à sensibiliser les acteurs aux sujets écologiques et à favoriser la prise d’initiative par la réalisation de projets ayant un impact positif sur l’environnement à une échelle locale ou globale.
2. Des projets entrepreneuriaux engagés
Plusieurs niveaux d’implications existent pour l’entrepreneur vert. Pour entreprendre une démarche écologique, les entreprises adoptent des approches différentes : énergies renouvelables, recyclage, neutralisation de son empreinte carbone… Elles répondent au même objectif : mettre en place une économie et un fonctionnement plus respectueux de l’environnement et des écosystèmes. Ces initiatives d’entrepreneuriat se multiplient, et tentent souvent de résoudre des problèmes à petite échelle notamment dans les ménages.
Un nouveau marché s’est créé autour des applications destinées à récupérer à moindre coût les invendus des commerces de proximité, et il est en pleine expansion. Des applications telles que Too Good to Go, Karma ou encore Food Hero permettent de consommer des produits qui allaient être jetés, en France et ailleurs. Olio est l’une de ces startups engagées. Cette application née en Angleterre met en relation les voisins pour éviter le gaspillage alimentaire. Le gaspillage alimentaire est l’un des plus grands problèmes auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui. Globalement, un tiers de la nourriture que nous produisons est jetée, tandis que 800 millions de personnes ont faim. Depuis 2016, la startup a sauvé et redistribué près de 750 000 repas et compte bien continuer sa quête du zéro déchet.
La startup Phenix accompagne les entreprises, collectivités et associations et propose des solutions innovantes de réduction du gaspillage et de valorisation des déchets. Phenix réduit le prix pour le consommateur sur les produits qui approchent la date limite de vente. Il redistribue les invendus avant leur date de péremption aux associations. De plus, il fournit les fruits et légumes non consommables par les humains aux zoos ou aux fermes locales. Enfin, Phenix travaille sur la conversion des déchets en énergie, pour redonner de la valeur aux invendus.
De plus, Time for the Planet est une entreprise à but non lucratif qui se met au service de la protection de l’environnement. Elle s’appelle Time for the Planet, elle est française, elle a été créée par 6 jeunes lyonnais. Leur projet est très ambitieux : collecter 1 milliard d’euros pour créer et financer 100 entreprises paramétrées de A à Z qui vont lutter contre le réchauffement planétaire. Cela existe depuis bientôt 2 ans et la dynamique prend puisqu’il y a déjà 20 000 associés, dont 2 000 entreprises. Il y a aussi des ONG et des collectivités territoriales. Ils ont déjà récolté 4 millions d’euros.
L’idée est de mettre au point des innovations qui vont lutter contre le réchauffement planétaire. Comment ces innovations sont-elles sélectionnées ? Ces innovations sont présélectionnées par la communauté Time for the Planet et ensuite il y a un comité scientifique de 14 experts pluridisciplinaire qui vont participer à la mise au point de ces innovations. Ils vont ensuite faire passer des tests économiques et savoir s’il y a une appétence du marché. La particularité c’est qu’ils partagent l’innovation gratuitement pour qu’elle se diffuse
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