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Sociologie des systèmes éducatifs : Dossier n°1 :

Y a-t-il une « crise » de l'école ?

Après avoir lu les deux articles et élucidé les passages qui vous posent question, vous discuterez de la question de savoir s’il y a une « crise de l’école », quels en sont les symptômes, en quoi elle consiste(rait) et quels éléments en sont (seraient) affectés.

Le premier article est un article de la revue Sciences Humaines écrit par Gaëtane Chapelle et publié en octobre 2004. Cet article affirme clairement il existe une réelle crise de l'école et que cette dernière devient incapable à remplir les buts qu'elle se fixe comme par exemple l'égalité des chances ou encore une certaine efficacité scolaire. L'article nous apporte une décomposition du problème en trois strates différentes (anthropologique, épistémique et enfin politique).

La première strate qui est anthropologique fait référence a la formule de Kant qui dit que l'homme doit être la seule créature à être éduquée. De ce postulat, M. Gauchet acquiesce tout d'abord parce que le monde dans lequel on vit est un monde ou la parole est le fondement de nos relations et de ce fait savoir parler est quelque chose d’extrêmement important. L'homme doit également apprendre à accepter et reproduire les normes et les valeurs qui sont ancrée dans la société dans lequel il est et donc il n'est pas forcément libre malgré le fait qu'on est dans des sociétés démocratiques ou tout homme est libre, ce qui peut créer un paradoxe.

La strate épistémique, défend le fait que les sociétés modernes ont transformés l'éducation en école, c'est à dire que en quelque sorte l'école inculque des normes et des valeurs que par exemple les parents ne peuvent apprendre à leurs enfants, l'école agit donc comme une sorte de troisième parent qui à pour but de consolider l’apprentissage d'une pédagogie.

Enfin la troisième strate, celle politique est celle qui selon M. Gauchet met le doigt sur une « crise » de l'école. En effet, comme les sociologues Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, les trois hommes se posent la question de l'égalité sociale. En effet, un des problèmes majeurs de l'école est la reproduction des inégalités sociales comme le montre par exemple le sociologue Jean-Pierre Le Goff.         

A défaut de dire que l'école est en crise, l'article conclut par dire que les trois strates sont assez difficilement conciliables notamment par le fait qu'on doivent apprendre de nombreuses choses avec autorité pour les élèves et que notamment tout les élèves ne partent pas de base sur les mêmes pieds d'égalité notamment à cause de leurs diversités d'horizons social dans lesquels ils viennent.

Le deuxième article est un article de la revue Sciences Humaines écrit par Maud Navarre et publié en janvier 2015. Le nom de l'article est extrêmement évocateur car on ne sais plus vraiment à quoi sert l'école. On sait que depuis la fin du XX ème siècle, le système éducatif est en total chute libre. L'article évoque une triple crise celle de l'enseignement, des enseignants et enfin des étudiants. L'enseignement pour sa part est de plus en plus complexe et exigeant certes mais les enseignants ne disposent plus que de 24h par semaine pour pouvoir enseigner aux élèves de très grands programmes. Les enseignants eux, ont connus une chute de recrutement notamment à cause du surpeuplement des classes, du temps réduits d'apprentissage et pleins d'autres problèmes et on voit de plus en plus de postes vacants et une perte de prestige du métier entraîne également sa féminisation comme le montre la sociologue Marlaine Cacouault-Bitaud. De plus, les nouvelles technologies engrangent également un problème d'envergure. Enfin les étudiants eux, ne trouvent même plus que l'école sert à sa fonction principale qui est d'apprendre mais sert aujourd’hui à nouer des relations amicales entre les élèves comme l'a montré les socilogues François Durpaire et Béatrice Mabilon-Bonfils.