Merci

ge lorsque Mme Rose est arrivée vers nous toute paniquée, les larmes aux yeux en nous disant :

-« Mesdames, je ne sais plus quoi faire ! »

-« Que se passe-t-il ? » lui demandais-je

-« Il y a un groupe de dames dans le hall d’entrée qui ne veulent pas m’adresser la parole, je ne sais pas pourquoi. Je ne leur ai pourtant rien fait ! »

Un moment de silence et de regard ce sont échangés entre nous. C’est dès lors qu’elle me prit la main en me disant :

-« Venez donc avec moi s’il vous plait. Je vais vous montrer qui est-ce. »

-« d’accord je vais vous suivre. » lui dis-je.

Nous partons donc toutes deux bras d’sus, bras d’sous vers l’ascenseur, Mme Rose se mit à verser quelques larmes et se pencha dans mes bras en me disant « Je ne comprends pas pourquoi… »

Je ne savais quoi répondre à ce moment-ci. Je l’ai donc enveloppé dans mes bras pour lui apporter du réconfort.

Arrivée dans le hall d’entrée Mme Rose me chuchota à l’oreille :

-« Ce sont ces 5 dames là. »

-« Je vois… »

Je me suis donc avancée vers elles en leur disant :

-« Bonjour mesdames ! Dites cette dame prés de moi voudrait s’installer à cette table afin d’échanger et de partager un moment avec vous. Cela vous dérangerait-il ? »

Mme Rose se pencha vers l’une d’entre elle qui était dos à nous en lui disant :

-« Cela ne vous dérange pas j’espère ?! »

Celle-ci ne lui répondit pas.

-« Installez-vous ! » lui répondit une autre femme.

A ce moment là Mme Rose m’a regardé avec un sourire qui signifiait un soulagement pour elle. Je suis donc repartie continuer mon activité tout en gardant un œil sur les premières secondes de leur contact.

Quelques minutes plus tard, Mme Rose était revenue dans sa chambre. Du fait que je me sois aperçue de son retour, je suis donc allée la voir pour savoir si elle allait mieux et savoir comment cela s’était passé. Elle me répondit :

-« Oui ça va, j’ai enfin entendu le son de sa voix (elle parle de la dame qui était dos à nous et qui n’avait pas répondu). Elles m’ont promis de faire des efforts pour me répondre puis je redescends pour prendre le goûter avec elles. »

-« En voila une bonne chose Mme Rose. Si c’est arrangé, je suis contente pour vous. J’ai fini ma journée, mais je viendrais demain matin, vous me direz comment le goûter s’est passé. »

-« D’accord. A demain alors. Merci infiniment ma t’chotte ! » Me répondit-elle avec soulagement.

Le lendemain matin, après sa toilette, Mme Rose est venue dans le couloir pour nous saluer.

-« Bonjour vous ! » lui dis-je en reprenant sa formule, elle-même disant cela chaque matin. « Comment ça va aujourd’hui ? Avez-vous passé une bonne nuit ? »

-« Je suis contente de vous voir. Ça va et vous ? »

-« Ca va merci. Alors dites moi, comment s’est passé le gouter hier ? »

-« Comme d’habitude. Elles n’ont rien dit. C’est reparti comme en l’an 40. Mais bon… on ne peut pas plaire à tout le monde. »

-« Et oui ! Malheureusement. Mais si tout était tout beau tout rose, la vie serait triste. »

-« Vous avez raison ma petite ! »

Ainsi, je suis reparti à mes occupations et Mme Rose dans sa chambre pour le petit déjeuner.

2. Analyse de la situation

a. Les points forts

Face à cette situation :

* J’ai su apporter du réconfort à Mme Rose qui était paniqué et bouleversée

lorsqu’elle est venue me voir pour l’aider.

* Je pense avoir intégrer la résidente au groupe de femmes qui ne voulais pas adresse la parole a Mme Rose.

* J’ai réussit à créer une communication entre plusieurs personnes dont la communication était inexistante.

* J’ai été à l’écoute de Mme Rose qui était dans la détresse et le besoin de s’exprimer.

* J’ai également mis de l’humour pour dédramatiser la situation qui était pesante pour la résidente.

* J’ai été disponible au besoin de Mme ROSE.

* Je me suis montrée attentive auprès de Mme ROSE et des autre résidentes.

b. Les points faibles ou les difficultés rencontrées

Je me suis posée la question pour savoir ce que j’allais bien pouvoir faire pour aider Mme Rose. L’aider dans sa détresse, sans infantiliser la personne.

Je n’ai pas su quoi dire lorsqu’elle a pleuré.

Le lendemain j’étais un peu sans mots pour lui apporter plus de réconfort.

c. Les liens avec les chartes.

Dans la charte de la personne âgée hospitalisée :

* L’article 3 dit :

« Toutes personne âgée dépendante doit conserver la liberté de communiquer, de se déplacer et de participer à la vie de la société. »

En lien avec ma situation, démontre que la vie sociale n’est pas toujours évidente du fait du handicap présenté. Ici le fait que Mme Rose a dans ces pathologies principales des troubles bipolaires (est une catégorie des troubles de l’humeur, anciennement nommé Psychose Maniaco-Dépressif ou Maladie Maniaco-Dépressif) et une personnalité histrionique (est caractérisée par des réponses émotionnelles excessives et une quête d'attention).

* L’article 4 dit :

« Le maintien des relations familiales et des réseaux amicaux est indispensable aux personnes âgées dépendantes ».

Dans cette situation, Mme Rose ayant peu de visite de l’extérieur, éprouve le besoin de créer un réseau amical avec les résidents de la maison.

d. Les liens avec le secret professionnel.

« Le secret professionnel est l’obligation de ne pas divulguer des fait confidentiels, l’identité d’une personne ou d’un lieu dans le cadre d’une profession ».

Afin de respecter mon devoir, dans ce livret je n’ai pas divulgué l’identité réelle du patient, aucun nom de soignant et le nom de l’établissement.

3. Le rôle de l’aide-soignante.

a. Le rôle de l’aide-soignante face à cette situation.

Face à cette situation, mon rôle était :

* D’être à l’écoute lorsque Mme ROSE est venu me demander une aide.

* De conseiller et d’accompagner Mme ROSE dans ses démarches pour aller voir les autres résidentes.

* De réconforter Mme ROSE dans sa tristesse.

* De lui apporter une présence, une aide, un soutien qu’elle n’as pas forcément au quotidien du