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st. Because of this plurality, such governance structure leads to efficiency, by reducing internal uncertainty that burdens the transaction between banks and firms, and by promoting adaptability and flexibility when the environment is changing.

Citer ce document / Cite this document : Allegret Jean-Pierre, Baudry Bernard. La relation banque-entreprise : structures de gouvernement et formes de coordination. In: Revue française d'économie. Volume 11 N°4, 1996. pp. 3-36. doi : 10.3406/rfeco.1996.1007 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfeco_0769-0479_1996_num_11_4_1007

Jean-Pierre ALLEGRET Bernard BAUDRY

La relation banque-entreprise structures et formes :

de gouvernement de coordination

'analyse des systèmes de finance ment la relation banque-entreprise occupent une place crois et sante dans la littérature économique. Deux tendances significa tives émergent de cette littérature. Un premier groupe d'analyses se développe autour des avantages relatifs de tel ou tel type de financement. Cette litt érature est particulièrement influencée par la partition tradition-

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nelle entre les systèmes anglo-saxons fondés sur les marchés et les systèmes germano-japonais fondés sur le crédit. La diversité des conclusions démontre qu'il n'existe pas, à l'heure actuelle, de consensus sur le type de financement optimal du point de vue de la croissance des entreprises. Ainsi, certains auteurs soul ignent les vertus du financement interne par rapport au fina ncement externe (Gertner, Stein et Scharfstein [1994]) : accroi ssement de l'incitation à la surveillance dans la mesure où l'investisseur est aussi le propriétaire des entreprises à financer ; plus grande possibilité de redéployer les actifs dans la mesure où l'investisseur possède en fait un portefeuille d'unités de product ion. point de vue du seul financement externe, Allen [1993] Du souligne les gains attendus des financements décentralisés (les mar chés financiers) par opposition aux financements centralisés (recours à un nombre réduit de banques). L'axe essentiel de sa démonstration repose sur la capacité des marchés à faire émer ger des opinions divergentes sur les stratégies optimales, source de gains d'efficience dans les activités où les évolutions sont rapides. Enfin, Goodhart [1994] et Benston [1994] s'attachent à démontrer les avantages des systèmes de banque universelle qui inscrivent les relations emprunteurs-créditeurs dans la durée et la stabilité. Un second groupe d'analyses s'est développé à partir des théories microéconomiques de l'intermédiation dans un cadre d'asymétrie informationnelle. Ces analyses mettent l'accent sur les procédures d'incitation mises en œuvre par les intermédiaires financiers afin de faire face aux problèmes de risque moral. Au cœur de cette approche se situe la capacité des intermédiaires financiers à capter les informations pertinentes dans un univers incertain et leur capacité — relativement aux actionnaires — à contrôler efficacement les emprunteurs (Stiglitz [1985]). Les caractéristiques du contrat de dette découlent directement de cette observation. Ainsi, Gorton et Kahn [1993] démontrent la capa cité de l'intermédiaire financier - prêteur unique - à mettre en œuvre des procédures d'incitations plus crédibles que si le fina ncement était effectué par de multiples prêteurs (cas des marchés d'actions et d'obligations). En effet, le prêteur unique peut spé-

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cifier par contrat un certain nombre d'engagements assumés par l'emprunteur qui forceront ce dernier à rembourser sa dette. De leur côté, Aghion et Bolton [1992] démontrent le fait que dans un monde où les contrats sont incomplets, seul le contrat de dette permet d'établir une incitation optimale de l'emprunteur en spé cifiant les procédures de contrôle de la propriété selon les résul tats obtenus par cet emprunteur. La présente contribution s'inscrit dans le cadre de l'étude des caractéristiques de la relation banque-entreprise en accordant une attention particulière aux questions de l'incitation et du contrôle. Plus précisément, elle vise à tester la pertinence du concept de quasi-intégration, concept emprunté à l'économie industrielle (Houssiaux, [1957]) pour qualifier une relation non strictement marchande et non internalisée, pour analyser la rela tion banque-entreprise, et vise à souligner sa spécificité. Une double perspective est adoptée. D'une part, une perspective normative qui vise à établir les conditions d'exis tence de la quasi-intégration et ses conditions d'efficience telles qu'elles peuvent être identifiées lors de l'étude de la relation banque-entreprise. A ce niveau, la question de l'information occupe une place centrale, ce qui différencie nettement le recours au modèle marchand en tant que structure de gouvernement de la quasi-intégration. Ainsi, en suivant Williamson [1988], nous considérons les modalités de financement comme des structures de gouvernement. D'autre part, une perspective positive qui a pour objectif de souligner l'importance de la quasi-intégration pour faire face, du point de vue du financement long des entre prises (et plus particulièrement des PME), aux effets déstabili sants la globalisation financière. de Nous montrons dans un premier temps que les structures de gouvernement potentielles des relations banque-entreprise sont comparables à celles qui régulent les transactions inter firmes (organisation industrielle), puisque dans les deux cas, trois structures pures peuvent être identifiées, le marché, la quasiintégration, et la hiérarchie. Trois formes de coordination soutiennent la relation de quasi-intégration, l'autorité, l'incitation et la confiance, et per-

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mettent de réduire l'incertitude inhérente à la relation banqueentreprise. En étudiant la combinaison de ces trois formes, nous montrons alors dans un deuxième temps que dans un enviro nnement incertain, la structure de gouvernement qualifiée de quasi-intégration correspond, comme sur le marché des pro duits, à une configuration optimale au niveau de la circulation de l'information1.

Incomplétude contractuelle et « structures de gouvernement » potentielles des relations banque-entreprise

alors susceptibles de incomplet ; trois formes pures la relation de gouvernement : contrat l'on postule une hypothèse de rationalité limitée, le Lorsque conclu entre réguler de structuresbanque-entreprise sont banque et une entreprise se révèle marché, la hiérarchie et la quasi-intégration.

Qualification de l'objet échangé et incomplétude contractuelle Dans les relations banque-entreprise et inter-entreprises, les objets de la coordination — souscription d'un emprunt d'une part, achat d'un produit industriel spécifique d'autre part -, nous semblent en partie comparables. Lorsqu'une entreprise sollicite un prêt, elle vend de l'i nformation et cette vente lui permet de se procurer des fonds. En ce sens, de la part de la banque, le prêt correspond bien à un pari sur l'avenir, puisqu'en effet, rien ne garantit ex post la possibil ité remboursement du prêt. de

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En échange de l'information obtenue, la banque acquiert une créance qui doit lui permettre de recouvrer les fonds initiaux, recouvrement assorti d'un intérêt. Dès lors, une variable nous paraît essentielle pour envisager la relation banque-entreprise : la qualité de l'information cédée par l'entreprise. Cette qualité recouvre en réalité deux éléments : — la qualité matérialisée par les garanties que l'entreprise est en mesure de fournir à la banque (garanties en termes de stock) ; — la qualité du projet d'investissement envisagé (garanties en termes de flux de revenus futurs). La spécificité du contrat banque-entreprise a été décrite avec précision par certains auteurs, se fondant sur les problèmes informationnels entre débiteurs et créanciers. En effet, cette information — cruciale pour la banque — n'est pas partagée éga lement. Comme sur le marché des produits, deux sources essent ielles d'asymétrie inforrhationnelle coexistent : — l'anti-sélection : comme sur le marché des voitures d'occasion analysé par Akerlof en 1970, le marché du crédit a toutes les chances d'être déserté par les entreprises qui possèdent la meilleure « qualité informationnelle ». En effet, comme la banque ne connaît pas ex ante cette qualité, elle aura tendance à exiger un prix élevé pour l'acquisition d'une créance ; ne restent alors sur le marché que les entreprises qui ne peuvent trouver des fonds par d'autres canaux ; — le risque moral : ex post, il existe un risque de défaillance de l'entreprise si l'investissement financé par le prêt bancaire accroît

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