Ommerce
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La théorie ricardienne des avantages comparatifs lie le commerce international à des différences de technologie de production entre les pays. Le modèle de Ricardo a deux conclusions fondamentales : les pays sont toujours gagnants à l'échange qui permet de produire de manière plus efficace et, en situation d'échange, les pays vont se spécialiser dans la production du bien où ils possèdent un avantage comparatif.
Modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson
Dans ce modèle, les échanges internationaux reposent sur des différences de dotation dans les facteurs de production.
Ce modèle est connu sous plusieurs noms. Il fut d'abord publié sous une forme plus littéraire par Bertil Ohlin, qui attribua la co-paternité du modèle à son directeur de thèse, Eli Heckscher en 1933. En 1941, Paul Samuelson et Wolfgang Stolper en déduisirent un théorème important sur la rémunération des facteurs, qui fut systématiquement incorporé dans la présentation du modèle, désormais connu sous l'acronyme HOS.
Les conclusions du modèle sont :
1. On a spécialisation partielle de chaque pays dans le bien relativement le plus intensif dans le facteur dont ce pays est relativement le mieux doté.
2. On a égalisation des prix relatifs des biens entre les pays.
3. En raison de la relation entre prix relatifs et rémunérations relatives, la rémunération relative du facteur relativement le plus rare dans chaque pays diminue tandis que celle du facteur relativement le plus abondant augmente.
Limites
Si ce modèle occupe une place centrale dans la littérature, c'est avant tout à cause des intuitions qu'il souligne, et de la richesse des résultats qu'il propose. Cependant, il est contestable sur plusieurs points :
• La plupart de ses prédictions sont infirmées par les flux du commerce international :
o Alors que les États-Unis ont un taux de capital par tête parmi les plus élevés, ils exportent des produits relativement intensifs en travail (paradoxe de Leontief);
o L'égalisation des prix relatifs n'est que rarement observée, même au sein d'une union monétaire comme la zone euro. Cette observation amène à étudier les conséquences de différences de demande entre les pays.
• Dans ce modèle, la mobilité du capital conduit à une situation dégénérée : après un équilibrage des dotations relatives, les pays se retrouvent en autarcie.
Les théories protectionnistes
Protectionnisme ou libre-échange ?
Si la dynamique du commerce international tend à favoriser la constitution des monopoles, alors il semble que le protectionnisme soit justifié pour contrôler les abus de position dominante des monopoles étrangers ou bien empêcher leur constitution. Selon Paul Krugman, l’imperfection de la concurrence constituait l’argument théorique suffisant pour réfuter les thèses du libre-échange.
La première réponse à cette objection vint de la théorie des marchés contestables selon laquelle la concurrence peut être inexistante au plan matériel, mais toutefois jouer son rôle. En effet selon cette théorie, une entreprise en situation de monopole est contrainte de se soumettre aux exigences de la concurrence si elle ne veut pas voir surgir de nouveaux concurrents.
La seconde réponse est que l’intervention protectionniste suscite des représailles et provoque au final une dégradation économique de tous les protagonistes.
Face à ces nouveaux arguments et aux études économétriques sur le sujet, on a finalement vu les nouveaux théoriciens du commerce international adopter une position favorable au libre-échange. Paul Krugman devenu depuis l’un des plus fervent partisan du libre-échange est un exemple frappant de ce phénomène.
Mercantilisme
Les mercantilistes sont apparus via le bullionisme, le colbertisme et le nationalisme.
Le bullionisme correspond au mercantilisme méditerranéen de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie. Il est axé sur l’accumulation de l'or. L’État veut s'enrichir pour financer les États-nations et cela le conduit à l'inflation et à la dépréciation de l'or. On assiste alors à une économie d'oisifs avec obligation d'importer des produits donc l'Espagne ne s'enrichira pas mais les pays voisins vendront à l'Espagne et s'enrichiront.
Le colbertisme correspond au mercantilisme français et de l'Europe de l'Est. Les ministres cherchent à recentrer l'État dans les pays. L’État décide de tout : c'est la centralisation. Colbert va mettre en place des structures dans le but de produire pour revendre par la suite et exporter.
Le nationalisme concerne les pays anglo-saxons et la Hollande. Les anglais sont de bons navigateurs et ils achètent à un endroit pour revendre à un autre. Ils développent le secteur des banques et assurances. La Hollande se financera grâce aux bourses de valeurs qu'elle créée. Les banques vont vouloir convertir les monnaies et il y aura création de la monnaie papier ainsi que des accords entre les banques des différents pays. Les monnaies seront convertibles selon l'étalon or.
Échange inégal avec le tiers-monde
Les différentes théories du commerce international définissent dans leur globalité un état optimal pour l'économie mondiale. Cependant ces théories sont le résultat d'études, d'analyses qui sont exprimées sans tenir compte des variables liées aux situations des pays du tiers monde. Il ne faudra plus dorénavant se mettre dans une bulle parfaite, où le libre-échange ne provoque que des résultats positifs mais par exemple laisser place aux situations d'oligopole[1]. Il y a une sorte de pessimisme vis-à-vis des théories précédentes mais cela n'empêche la recherche de l'amélioration des conditions de libre-échange.
Les États disposent d'instruments d'actions directs sur les flux commerciaux : administration douanières, ou indirects : les taux de change. Les multinationales ont un rôle important dans la régulation des flux commerciaux, les fixations de prix et les échanges de marchandises.
Avantages comparatifs autoconsolidants
Avec le développement d’une industrie apparaissent des externalités positives : accroissement des qualifications, développement des industries sous-traitantes et des fournisseurs à proximité. Dès lors on peut conclure que la taille du marché consolide l’avantage comparatif. En d’autres termes, plus un marché est grand, plus les entreprises sont compétitives en comparaison de celles des autres marchés. D’autres facteurs sont alors susceptibles de créer l’avantage comparatif : subventions publiques, volume de la consommation nationale …De plus il en découle que l’ouverture au commerce international ne fait qu’accroître les écarts de compétitivité en renforçant les entreprises dominantes et en concentrant les industries là où se présentent les avantages comparatifs initiaux. Cette dynamique du commerce international provoque une tendance à l’émergence de forme de monopoles. Avantages comparatifs souvent étudiés en termes de rendements croissants.
Les nouvelles théories du commerce international
La théorie du cycle de vie des produits
Les théories traditionnelles du commerce international se préoccupent peu des questions de dynamique ou d'évolutions temporelles des spécialisations nationales. Cette théorie a été énoncée pour la première fois par Raymond Vernon en 1966. Eu égard à la difficulté de tenir compte à la fois du commerce, de la croissance et des innovations produits, il s'agit moins d'une véritable modélisation économique que de la formalisation d'un certain nombre d'intuitions. Selon cette théorie, un produit connait un cycle de vie caractérisé par trois "états":
1. innovation et consommation locale
2. maturité et production étrangère
3. standardisation et déclin.
Lors de la période d'innovation, un produit à forte valeur technologique est produit dans le pays qui a fait la découverte à l'aide d'une main d'œuvre fortement qualifiée( apparition d'un avantage comparatif extrême). Cette innovation est née du besoin de satisfaire une petite demande locale inélastique. Lors de la seconde phase, la demande pour ce bien s'accroit dans les autres riches pays développés. Le pays précurseur dans la production du bien commence à exporter vers ces pays. Enfin durant la troisième phase, les pays riches arrêtent de produire ce bien en raison de l'apparition d'une production peu
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