Victor Hugo Biographie

ame romantique mais qui provoquera un affrontement littéraire entre « anciens » et « modernes ».

III. Le succès :

De 1830 à 1843, les créations littéraires de Victor Hugo se multiplient : « Marion Delorme » (1831, théâtre) ; « Feuilles d’automne » (1831, poésie) ; « Notre-Dame de Paris » (1831, roman) ; « Le roi s’amuse » (1832, théâtre) ; « Claude Gueux » (1832, roman) ; « Les chants du crépuscule » (1835, poésie) ; « Les voix intérieures » (1837, poésie) ; « Ruy Blas » (1838, théâtre) et enfin « Les Burgraves » (1843, théâtre).

IV. L’itinéraire politique :

Le 9 septembre 1843, par la lecture d’un journal, Victor Hugo apprend le décès de sa fille Léopoldine. En effet, celle-ci meurt tragiquement noyée dans la Seine, avec son mari, suite au naufrage de leur barque. L’écrivain est alors terriblement affecté et touché par ce drame : c’est une véritable période de deuil et de désespoir pour lui, mais qui, néanmoins, lui inspire plusieurs poèmes des « Contemplations » dont le célèbre « Demain dès l’aube… ».

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Après la mort de sa fille, Victor Hugo arrête d’écrire pendant trois ans. Mais, en 1845, celui-ci entame une carrière politique en étant nommé pair de France. Puis, lors de la Révolution de 1848, il est élu député de Paris à l’Assemblée Constituante et siège au côté de la droite conservatrice. Il soutient alors la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République.

En mai 1849, il est élu à l’Assemblée Législative et commence à désapprouver la politique conservatrice qu’il juge « réactionnaire ». Il prend alors position contre la société qui l'entoure : la peine de mort, la misère, l'ordre religieux et s’oppose à la réélection de Louis-Napoléon Bonaparte qu’il considère comme un tyran.

Au soir du coup d’Etat du 2 décembre 1851, il appelle à la résistance et se mêle au mouvement d’opposition. De ce fait, muni d’un faux passeport, il doit prendre la route de l’exil et parvient à passer en Belgique le 14 décembre.

Dans son long exil, Victor Hugo se retire à Jersey, puis à Guernesey, pour ne rentrer en France qu’en 1870.

Pendant ces années difficiles, il publie notamment : « Les Châtiments » (1853, poésie) ; « Les Contemplations » (1856, poésie) ; « La Légende des siècles » (1859, poésie) ainsi que « Les Misérables » en 1862, roman dans lequel il dénonce avec philosophie la misère et les conditions des plus démunis.

V. Le retour :

Après vingt années d’exil, Victor Hugo peut enfin rentrer en France : après la chute du Second Empire et la guerre franco-prussienne de 1870, c’est l’avènement de la Troisième République.

Accueilli triomphalement à Paris, puis nommé sénateur de Paris en 1876, il vote constamment avec la gauche et fait peu parler de lui.

Victime d’une congestion pulmonaire, Hugo meurt le vendredi 22 mai 1885, à l’âge de 83 ans dans son hôtel particulier « La Princesse de Lusignan » à P aris.

Ecrivain et poète, Hugo était aussi un grand philosophe et homme politique. Il prit des positions sociales tranchées, et très en avance sur son époque. Il s’impliquait dans