A L'Ouest Rien De Nouveau De Erich Maria Remarque
Rapports de Stage : A L'Ouest Rien De Nouveau De Erich Maria Remarque. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresdes périscopes qui servent à voir l'autre côté sans s'exposer au tir. Aussi bien construites soient-elles, les tranchées sont à portée de l'artillerie ennemie et des tirs d'embuscade.
La vie dans les tranchées a été horriblement dure : le danger permanent, le froid hivernal, les rats, les poux, les odeurs nauséabondes, l’absence presque totale d’hygiène et le ravitaillement mal assuré, ainsi que la pluie et la boue, ont été de grands ennemis pour les soldats.
L'enfer des tranchées reste difficilement imaginable: les combats sporadiques (irréguliers), les gazages, les pilonnages (bombardements) toujours plus violents, les attaques au lance-flamme.
Mais malgré toutes ses difficultés, elles étaient aussi un monde de camaraderie, d'une solidarité sans faille entre soldats d'une même unité qui trouvaient le réconfort dans les plaisanteries, les chansons ou les lettres écrites à leurs familles.
Otto Dix, l'expressionnisme et la Nouvelle Objectivité
La Première Guerre mondiale a marqué d’une empreinte profonde la création artistique des premières décennies du XXe siècle. Nombre de peintres et d’écrivains ont dépeint et retracé le quotidien de ces quatre années de guerre. Plusieurs courants artistiques émergent alors, comme l'expressionnisme et la Nouvelle Objectivité.
Le peintre Allemand Otto Dix est une figure centrale de ces mouvements artistiques. Né le 2 décembre 1891 et est mort le 25 juillet 1969, il est aussi passé par le cubisme et le dada.
L’expressionnisme est un mouvement artistique qui s’étend particulièrement en Allemagne. Parmi ses précurseurs figurent Edvard Munch (Norvégien), Vincent Van Gogh (Hollandais) et Toulouse-Lautrec (Français). Ses figures plastiques sont fondées sur des déformations et des stylisations qui recherchent un maximum d'intensité expressive. Dans l'expressionnisme, la couleur et a stylisation abstraite sont très importantes. Ses représentations sont le reflet de la vision pessimiste que les expressionnistes ont de leur époque, hantée par la menace de la Première Guerre mondiale.
La Nouvelle Objectivité (Neue Nachlichkeit en allemand) est une tendance artistique, apparue en Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale et qui s'est prolongée jusque dans les années 30. Ses principaux chefs sont Otto Dix, Max Beckmann et Georg Grosz. Cette tendance est caractérisé par un style réaliste qui est accompagné par une critique sociale et philosophique. Les œuvres des artistes de la Nouvelle Objectivité sont parfois aux limites de la caricature.
Lors de la Première Guerre mondiale, Dix s'engage volontairement en tant que soldat dans l'armée allemande. L'horreur de la guerre le marque énormément et devient alors la base de ses œuvres.
Les Joueurs de skat (jeu de cartes originaire d'Allemagne où il est extrêmement populaire) montre trois mutilés de guerre en train de jouer aux cartes. La lumière d'une ampoule, sur laquelle est esquissée une tête de mort, fait planer sur cette assemblée une atmosphère de morts vivants. Les joueurs ne peuvent plus tenir leurs cartes en main : prothèses, pieds et bouches les remplacent dans cette fonction. La violence de la représentation est accrue par les techniques employées : si les cartes et les journaux sont authentiques, l'uniforme bleu du joueur de droite est fait avec du papier qui servait d'ersatz de tissu après la guerre. Sa mâchoire est une feuille d'aluminium sur laquelle Otto Dix a inscrit ironiquement : « Prothèse de mâchoire inférieure de la marque Dix ». Les éléments collés ne sont néanmoins pas plus « réels » que les parties peintes, tant Dix excelle dans l'illusionnisme pictural.
Professeur à l'École des beaux-arts de Dresde, Dix est l'objet de poursuites de la part des nazis dès l'arrivée d'Hitler au pouvoir, en 1933. Ses œuvres sont dites "dégénérés" par les nazis. Le mouvement de la Nouvelle Objectivité s'éteint la même année. Plus de deux cent cinquante de ses toiles sont détruites et il est chassé de son poste. Après une période d'exil, il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale, où il sert sur le front occidental en 1944-1945. Après la guerre, il réussit à gagner la Suisse, où il se consacre alors à une peinture religieuse lourde et fade. Profondément marqué par les deux guerres mondiales auxquelles il a participé, il s'éloigne des courants artistiques allemands. Jusqu'à la fin de sa vie, il ne s'identifie ni dans le réalisme social en RDA (Allemagne de l’est) ni dans l'art d'après-guerre en RFA(Allemagne de l’ouest).
Le roman
À l'Ouest rien de nouveau (Im Westen nichts Neues en allemand) décrit la première Guerre Mondiale vue par un jeune soldat volontaire allemand sur le front ouest.
Résumé :
Soldat allemand de la Première Guerre mondiale, Paul Bäumer raconte comment le groupe qu'il conduit, formé de jeunes engagés volontaires, survit depuis plusieurs mois déjà sur le front de l'Ouest.
Après avoir été soumis à un bourrage de crâne par leur professeur Kantorek, tous ses camarades de classe et lui-même s'étaient engagés volontairement dans l'armée allemande. Après dix semaines d’entraînement, Paul et ses amis arrivent au front et découvrent la brutalité de la vie au front.
Tout au long du récit, Paul décrit les abominations de la guerre: les tranchées ne sont même plus en état d'être occupées, elles sont envahies de rats et complètement détruites par les obus. Puis, heureux d'avoir une permission, Paul rentre chez lui mais il ne peut raconter ce qu'il a vécu au front car la souffrance physique et moral est telle que le héros ne peut l’exprimer aux gens de l’arrière ; ceux-ci sont incapables de comprendre ce qui arrive. De retour de permission, il est heureux de n'avoir perdu aucun de ses amis. La solidarité entre soldats est toujours présente, même si la bataille est ardente et le moral ne baisse pas. La guerre devient de jour en jour plus meurtrière : les civils sont touchés puis des bâtiments s'écroulent sous les pluies d'obus. Les soldats, eux, continuent de se battre sur le front. Paul et ses amis tiennent bon, mais les affrontements de plus en plus fréquents et violents laissent craindre le pire. Tout au long de l'histoire, Paul se demande comment, lui qui n'a jamais connu autre chose que la guerre, va pouvoir mener une vie normale une fois ce désastre fini. Confronté à la réalité de la guerre, il prend conscience du caractère mensonger des illusions qu'on lui avaient racontées. Paul meurt finalement dans un des derniers combats, d'une mort banale, le jour où un communiqué signale qu'à l'ouest il n'y avait rien de nouveau.
Le titre du roman, qui se veut ironique, reprend la formule rituelle des communiqués d'état-major le plus souvent mensongers sur la situation au front.
En fervent défenseur de la vie, Remarque témoigne que la guerre est absurde, cruelle, assassine. Il veut que cette œuvre soit la représentation du vécu de
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