Adoul
Rapports de Stage : Adoul. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest une aubaine. Bref, la profession s’organise, malgré la résistance d’une horde d’anarchistes qui continuent par exemple de demander des tarifs exorbitants pour les conversions à l’islam, alors que cet acte adoulaire est censé être gratuit. “Ils profitent du tabou qui entoure encore les mariages des Marocaines avec des étrangers”, se désole un jeune de la profession.
Adouls vs notaires
Mais malgré la modernisation de leur métier, les adouls n’ont pas réussi à diversifier leur portefeuille. Leur “fonds de commerce” reste cantonné aux mariages et divorces, bien que la loi leur accorde, théoriquement, un champ d’intervention bien plus large, s’étendant à différents types de contrat. Pour autant, les adouls restent les parents pauvres des métiers de la justice, loin, très loin derrière leurs “concurrents directs” que sont les notaires, qui s’accaparent notamment les transactions immobilières et les contrats commerciaux. “Les banques nous boycottent parce que nous écrivons en arabe et à cause de nos références religieuses”, se révolte Abdeslam El Bouraini, président de l’Ordre des adouls, qui ne décolère pas contre le “lobby francisant, qui veut détruire un métier ancestral bâti sur les valeurs islamiques marocaines”. Sa principale accusation : tous les contrats conclus par les notaires sont illégaux car cette profession est régie par une loi qui date de 1925 et oblige tout candidat au métier à être de nationalité française. Face à ces accusations, le président de la chambre notariale, Fayçal Benjelloun, fait preuve de fair-play : “Nous pensons beaucoup de bien des adouls, mais ils n’ont pas une formation fiscale ou économique qui leur permet de traiter les affaires immobilières. En plus, au Maroc, le droit des affaires se fait en français”, explique-t-il.
D’ailleurs, les deux professions pourraient bien fusionner en une seule instance, en vertu d’un projet de loi en préparation au niveau du ministère de la Justice, comme l’affirme Me Benjelloun. Mais pour ce dernier, un tel projet n’est guère réalisable. Contrairement au notaire, le adoul n’a pas la compétence d’authentifier les contrats, et tout acte qu’il établit doit être validé par le juge chargé du notariat. Une tutelle instaurée par l’Etat pour rattraper le manque de formation au sein de cette profession ou d’éventuels dérapages religieux. Pour les mêmes motifs, les adouls sont nommés par le ministère de la Justice, qui décide aussi de leur implantation géographique, de leurs stages de formation et même de leurs… arrêts maladie. Enfin, chaque acte doit être cosigné par deux adouls, contrairement aux notaires. “En islam, les deux adouls jouent le rôle de témoins dans les actes qu’ils établissent. Si jamais le premier commet une erreur, le second est là pour la corriger”, argumente un adoul. Cette fonction de témoin (ichhad) explique aussi pourquoi la profession reste interdite aux femmes. “Comme dans la question de l’imamat, il n’y a pas lieu de parler d’ijtihad dans ce cas”, tranche un adoul. En somme : moderniser la profession, oui,
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