Animisme

général, ces adages en voie de proverbialisation, quasiment dans tous les discours et à tous les niveaux de responsabilités rencontrées. A l'analyse apparaît une idée qui constitue un champ dont les coordonnées seraient d'un coté le vécu, et de l'autre le désir; que tout se passe comme si la Guadeloupe serait un mât de cocagne sur lequel tout le monde grimperait et tirerait le gros lot ou gadgets accrochés au sommet...; on gagne toujours et l'on s'en sort toujours...

Car on a oublié d'huiler le mât et donc personne ne tombe sur le derrière... Et quand bien même, il y aurait chute, elle serait savamment amortie.

Entrelacs d'intérêts individuels, collectifs, politiques économiques entretenant un statut quo dans lequel tout le monde se retrouve quelque soit le prix à payer; surtout lorsqu'il s'agit de coût dont l'aspect monétaire est indirect. Ceci est à notre avis l'objet primordial de la connivence inter et intra-personnel.

Ces trois adages délimitent des aires de reconnaissance mutuelle, d'identité collective et donc de structuration sociale symbolique particulière qui à notre avis, conforte si ce n'est précipite l'utilisation des psychostyles individuels qui se voient là légitimer et crédibiliser.

Il y a là, à l'évidence application d'une sorte de science populaire, infuse véritable théorie des jeux, appliquée de façon socio-affective et symbolique sur le social.

Notons toutefois que dans les gains obtenus -indirectement- il y a quelque chose qui est de l'ordre de l'identité collective et de son processus d'élaboration communautaire; mais avant tout une résistance profonde à toute modification comportementale.

Tout ceci ne renvoie ni à une ou des pathologies, ni à un vécu déficitaire. Tout au plus à un processus d'élaboration obvié

Certes, la voiture, la route sont des lieux surdéterminés, carrefour de confluence de plusieurs lignées structurelles renvoyant à des univers référentiels différents. Mais la liberté de chacun est un gage de tous.

De ce fait, la mise en cause des niveaux infralogiques de saisine du chauffeur ne saurait être une cause atténuante ou explicative justificatrice de l'accident, dégageant la responsabilité de l'auteur lorsqu'elle est engagée, l'alibi axiologique ne saurait être une caution; la responsabilité ne se délègue pas, elle est toujours responsabilité de l'acteur.

Le simple fait de circuler sur une route est une invitation à entrer dans l'univers complexe qui est celui de la civilisation, donc du partage, espace d'exercices de libertés différentielles, multiple et singulière, c'est un univers qui relève d'une définition supra individuelle, supra-logique et non infra- individuel et infra-logique, sa cohérence est définie par ses aspects contractuels lesquels renvoient à des lois ou des principes.

Le mérite d'une convention, d'un code de la route c'est d'exister. En exprimant son niveau d'opérativité, ses conditions, ses manières de faire, le code de la route pose ses bornes infraliminaires et supraliminaires donc son niveau d'abstraction et sa cohérence.

Le problème de notre usager axiologique est de se situer ailleurs dans une topique inassimilable, la contestation a aussi ses codifications et ses lieux.

La meilleure façon de permettre au Sujet d'accéder à plus d'autonomie psychique est de veiller au respect des interdits structuraux -Ceux qui permettent de définir un ordre du réel -le gain obtenu en retour c'est la reconnaissance de la délimitation entre le privé et le public donc d'un principe collectif de réalité.

Nous ne devons pas confondre les transgressions qui sont issues des jeux existants nécessairement entre différents niveaux du réel et les dérives qui portent sur les règles du ou des jeux eux-mêmes.

C'est donc la rencontre de cet individu là, dans cette situation là qui sera explosive. Cette explosion pouvant être aussi source de jaillissement créatif, humour, rire (transcendance). Ou désir de vengeance.

DEFINITION DE LA RESPONSABILITE

Le fonctionnement humain sur un mode axiologique est un passage non déficitaire vers une autre logique de compréhension, le fait que ce passage soit non déficitaire implique qu’il n'y a à aucun moment oblitération des processus de pensée, absence voire même baisse de conscience; le libre arbitre demeure et même si l'individu est piégé, c'est dans ses propres rets qu'il se débat.

A chaque instant, et du fait même de son fonctionnement in situ le Sujet peut prendre du recul, recalibrer ses comportements, reprendre le " sens" des choses et des évènements; il peut décoder sa conduite présente, il n’y a ni aliénation, ni dépendance à des états "crépusculaires" ou autres situations pathogéniques.

Par ailleurs la société, sa définition, sa logique interactive participent à la nature du réel, elle est aussi un niveau d'abstraction ayant défini ses coordonnées de repérages, dans le cas des comportements des usagers de la route, la route, les conduites à tenir constituent des univers de références balisés par des conventions qui les structurent en objectalité, en fonctionnement, en finalités. L'accident est là aussi rupture de sens, contresens et l'ordre logique des choses, (logique empirique qui renvoie à des niveaux de déduction linéaire).

Le principe de cohérence intrinsèque au système routier existe, de manière extra-individuelle d'autant que dans .notre société l'accès à ce système s'appuie sur la possession d'une clé qui est le permis...de conduire. Son contrôle doit être assuré en permanence afin d'en assurer un usage commun et univoque.

Si la route, la voiture deviennent autre chose qu'un espace de locomotion communautaire, codifié en précision, il faut veiller à la dérive, et si par une erreur de parallaxe, elles piègent l'usager il faut, pour l'intérêt de tous que soient rappelées les attributions formelles, objectives du système.

(lecture éthique ...); en tous les cas cela marche il y aurait même intelligence de situations sociales engendrées tout à la fois par des situations d'apprentissages ( ça à marcher dans tel et tel cas ou pour untel et apprentissages de situations En bien couillonné yo ( de préférence yo mis pour" babylon" ).

Reste que le prix à payer, la mise demeure potentiellement exorbitante :

-Au plan humain: la vie, la douleur, l'handicap... -Au plan collectif: le coût social et économique.

Il y a donc une réelle problématique qui met en cause avant tout des interactions, des charges symboliques supportées par le réel, et délivrant des logiques différentielles difficilement appréhendables par l'organisation objective de ce même réel.

Que faire ? Que dire ? Où agir ? Demeurent les questions clés.

La voiture, la route, le code à respecter, l'agent se voient à leurs corps respectifs défendant surinvestis, surdéterminés, porteurs de sens infini.

L'approche rationnelle, interpersonnelle résume la voiture dans un moyen de locomotion, qui vient après le cheval, la bicyclette mais hélas cela ne suffit pas. Du fait, de ces charges symboliques et affectives la voiture, la route, l'agent nous Il transportent et sont portés comme des habits, comme des enveloppes, des peaux régulant des échanges internes/externes, problématiques du dedans, entrecoisement avec réalité du dehors et tout va se passer comme si comme si la route était un lieu de bataille et non d'échange et de réciprocité, comme si la puissance réelle ou présumée de la voiture était ma puissance, comme si l'agent ...

La peau est le lieu de tous les échanges et de toute~ les opérations vitales, c'est l'interface, le lieu de toutes les transactions, et des négociations. L'irruption du psychostyle, sa connotation culturelle est la signature d'une négociation foireuse.

Quel psychostyle va dominer, va prendre le relais cela dépendra du hasard, de la conjonction immédiate du fait et de l'individu.

Nous avons donc essayé de saisir sous la plume des journalistes, une pensée en acte.

En effet, l'image et le texte sont les vecteurs dont dispose le journaliste pour faire passer "quelque chose" dont la fonction essentielle est de modifier "quelque chose" chez le récepteur. Faute de contact direct, la transmission se fait soit par le journal soit par un objet.

l -L'ACCIDENT ET L'ACTEUR

L'accident de la route est l'occasion pour la presse de partir à la recherche d'explications sur les comportements des personnes impliquées. Mais, elle reste prudemment au stade de l'évidence sensible, causale souvent suffisante, en elle-même.

L'acteur est au centre de l'analyse des faits, et la presse se trouve souvent en train de reconstruire une image de l'accident centré autour de l'accidenté avec ses caractéristiques de responsable ou ses caractéristiques de victime, ceci sans pratiquer l'exclusivité. (En effet